Chaque jour est une nouvelle chance de renforcer les liens qui nous unissent à nos enfants, de les écouter et de grandir ensemble.


Résumé de l'épisode :


Léa partage ses difficultés à communiquer efficacement avec ses fils, mettant en lumière les tensions et la recherche d'un équilibre dans les interactions familiales.

Pratiquer l'Écoute Active et l'Empathie :


L'épisode explore l'importance de l'écoute active et de l'empathie dans la communication parentale, avec des conseils pratiques pour améliorer les relations.

Gérer les Conflits Quotidiens :


Une situation conflictuelle autour de l'heure du coucher est analysée, révélant les émotions et les perspectives de Léa et de son fils aîné, Samuel, ainsi que des stratégies pour une résolution constructive des conflits.

Le Rôle des Grands-Parents et la Diversité des Réponses Enfantines :


L'influence positive des grands-parents dans l'éducation des enfants est discutée, ainsi que la manière dont les enfants peuvent réagir différemment selon les méthodes éducatives employées.

Vers une Approche Bienveillante et Ferme :


L'épisode souligne l'importance d'un équilibre entre autorité et compréhension dans l'éducation, en insistant sur la nécessité de fixer des limites claires tout en restant attentif aux besoins des enfants.

Conclusion :


Léa exprime un sentiment renouvelé de motivation et de positivité pour aborder la parentalité. Janick clôture l'épisode en encourageant Léa à mettre en pratique les stratégies discutées, offrant un message d'espoir et de soutien aux parents.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: communication, conflits familiaux, adolescence, autonomie, empathie, limites, discipline, dynamiques familiales, médiation familiale, développement émotionnel, rôle des grands-parents, écoute active, gestion du temps, éducation positive, colère, frustration, reconnaissance, communication non-verbale, autorité parentale, besoins émotionnels, estime de soi, pression sociale, vie professionnelle, vie familiale, indépendance, attentes, déceptions, résolution de problèmes, influence des pairs, équilibre familier

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

Bonjour, c'est Janick de Parentalité au Présent. Tu t'apprêtes à écouter un épisode qui fait partie d'une série spéciale de cette rencontre qui ont été enregistrées sur trois mois. Je t'invite donc à écouter les épisodes depuis le début afin de pouvoir suivre le déroulé et suivre la progression sur Parentalité au Présent com. Tu as la possibilité de t'abonner. Merci d'avance de soutenir mon travail. Une très belle écoute. Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Bonjour Léa.

Bonjour.

Alors Léa, tu es venue me trouver ce matin pour un petit peu parler de la communication. Entre les parents et les enfants, c'est ça ?

Oui, c'est ça. Je viens chercher de l'aide.

Tu viens chercher quoi comme aide ?

Je viens chercher le mode d'emploi pour apprendre à communiquer mieux avec mes enfants.

Ok, Tu as des enfants de quel âge ?

Alors Samuel qui a quatorze ans Et puis Yannick qui a onze ans, ok.

Et puis ça serait quoi en fait pour toi, Une maman qui communique vraiment bien avec ses enfants ?

Ce serait d'éviter que le ton monte, qu'on se comprenne pas. Des fois on a l'impression qu'on se comprend pas. Que tout soit plus calme et plus que ça. Cool !

C'est quoi le problème ? Que le ton monte et qu'on se comprenne pas pour toi ?

Je pense qu'on a du mal à se comprendre et puis que ça part vite en voilà, ça part vite en cacahuète.

Tout le monde s'énerve, en fait, tout.

Le monde s'énerve.

Oui mais c'est quoi le problème ? Que tout le monde s'énerve.

Que ça file pas droit comme je l'entends ? J'ai l'impression que tout n'est pas parfait comme je voudrais.

Elle aimerait avoir une baguette magique et puis.

Que les enfants que je coche demande quelque chose, que ça soit fait sans que je doive répéter que ça me prenne la tête, que ça m'énerve, que c'est là que ça se passe mal. Tu penses que c'est possible ? Oui, je pense que je suis là parce qu'il y a sûrement un moyen, une solution.

Toi, quand tu étais adolescente, tu faisais tout de suite les choses quand tes parents te demandait de les faire.

Non, pas vraiment. Justement, j'aimerais éviter de reproduire la même chose. Oui.

Donc donc tu as conscience que quand ta maman ou ton papa te demandait de faire des trucs quand j'avais quatorze ans, tu les faisais ou tu les faisais pas, ou tu faisais l'inverse, ou qu'est ce que tu faisais en fait toi ?

Je les faisais pas forcément. Je pense que je les faisais plus quand c'était mon père qui me le demandait que quand c'était ma mère.

Tu avais peur.

Tu avais.

Plus peur ou bien.

Il avait plus de plus de poids en fait. Ouais, ma maman, elle avait l'air tellement gentille, Elle est toujours toute gentille, mais du coup c'était plus facile à entourlouper. Oui voilà. Et du coup j'ai pas envie qu'on me entourloupe. En fait, j'ai envie que ça se passe comme je veux.

Oui, donc si j'entends bien, toi tu te qualifies de comment par rapport à tes enfants ? Parce que tu viens de dire ma maman, elle était toute gentille, elle est toujours toute gentille. Est ce que tu l'entourloupe encore ta maman ?

Non, je l'entourloupe plus.

A ton avis, qu'est ce qui fait que toi tu as quel âge ?

Moi j'ai 30 ans, bientôt 39.

Qu'est ce qui fait que tu penses qu'à 39 ans, malgré que ta maman soit toujours aussi gentille, tu l'entends plus ?

Parce que c'est plus vraiment elle qui me dit ce que j'ai à faire maintenant. À l'époque, elle me. C'est elle qui s'occupait de moi, qui me disait ce que je devais faire. Maintenant j'ai plus besoin de passer à côté. Elle me dit Elle s'occupe plus de ça.

Oui, donc ça veut dire qu'aujourd'hui, quand quand tu es avec ta maman et que tu n'es pas d'accord avec elle, tu oses lui dire c'est ça ? Puis qu'à l'époque tu lui disais pas.

Oui je disais mais je pense qu'elle acceptait moins. Enfin c'était peut être pas pour les mêmes choses en fait. Et puis du coup, elle voulait que ça se passe comme elle, elle l'entendait, pas comme moi, l'enfant. J'avais décidé que ça devait se passer. Oui.

Donc tu avais beau essayer de lui lui expliquer, t'avais pas d'écho en face, C'était pas possible de discuter avec elle, c'est ça ?

Je pense que c'était possible de discuter justement, mais on discutait beaucoup. Enfin, elle était trop gentille. Enfin ouais, je pense qu'elle était trop gentille en fait. Voilà. Elle laissait trop de place à ce qu'on discutait à.

La négociation.

La négociation et du coup j'arrivais à passer à côté.

Ouais.

Puis mon papa, il discutait pas comme ça et c'est tout.

Ouais, ouais.

J'avais pas le choix en fait. Oui.

Et avec ton papa, t'as vraiment jamais eu le choix ou il y a quand même des choses où.

Non, c'était pas. C'était pas l'armée, j'étais pas les pieds au mur à être forcé de voilà. Mais quand il me disait non tu fais pas ci ou oui, il faut que tu ailles faire ça, Je le faisais. Ouais.

C'est intéressant quand même.

Oui.

C'est intéressant parce que. Pourquoi ? En fait, tu as conscience que. Tu n'as pas envie de reproduire le schéma de ta maman avec tes garçons ?

En fait, avec mes garçons, j'ai pas envie de. J'ai pas envie de me faire avoir. Je trouve que c'est un sentiment horrible de sentir qu'on se fait avoir par ces petits adorables monstres. Mais j'ai pas non plus envie d'être. J'ai pas envie qu'il y ait non plus pas peur. Mais qu'il se sente obligé en fait. Ok, alors t'as envie ? J'aimerais. J'aimerais que ça coule de source en fait. J'aimerais que ça soit normal. J'aimerais pas devoir me poser ces questions, me dire il faut que je sois super sévère pour qu'en fait de peur, ils fassent ce qu'ils ont à faire. Mais j'ai pas non plus envie de donner des discussions et des négociations et bla bla bla pour que finalement je perds du temps, de l'énergie et qu'au final ça passe pas quand même. Donc j'aimerais trouver une façon de. Un juste.

Milieu. Tu fais des grands signes avec tes doigts.

Voilà un juste milieu. Exactement.

Et du coup, ce juste milieu, si tu pouvais l'imaginer, il serait comment ? Tu vois ? Imagine, on se rencontre dans quelques mois. Et puis tu aimerais me dire quoi en fait ? Ouah, c'est génial ! Je suis vraiment contente d'être venue te trouver. Parce qu'aujourd'hui.

Parce qu'aujourd'hui je peux parler pour que. Pour qu'on m'entende autour et pas devoir en venir à crier ou à m'énerver, ou pour qu'on m'entende de toute façon pas en fait. Ouais, ok.

Mais ça. Le dialogue. Il est possible avec tes enfants ou pas aujourd'hui.

Alors avec le petit, je pense que c'est beaucoup plus facile de discuter de tout et de n'importe quoi. Par contre, avec Samuel, c'est un peu plus compliqué. J'ai l'impression qu'on est arrivé à un point où où on se braque l'un contre l'autre. En fait, il me raconte des choses qui sont peut être des trucs qui se passent à l'école ou quoi, qui sont peut être pas forcément dramatiques, mais je le prends mal. Enfin, je me dis ah non, tu as encore fait ça ? Tu es à quel âge ? Pourquoi tu Tu te comportes comme ça ou quoi ? Alors qu'en fait, au fond, c'est peut être rien de bien dramatique. Et puis. Et puis lui, j'ai l'impression qu'il ne s'intéresse pas du tout à ce que moi je fais ou ce que je pourrais lui expliquer. Il a trop à faire avec ses copains, ses histoires à lui.

Quand tu dis je pourrais lui expliquer, tu tu dis quoi par rapport à ta vie, à toi ou par rapport à vous ?

Parce que quand je rentre du travail et qu'on se met à table ou qu'on fait à manger tous ensemble ou quoi qu'on discute, je vois bien que quand on parle pas de lui, enfin quand c'est pas lui qui nous explique, ben il a la tête en bas, il fait ses trucs, enfin ça l'intéresse pas trop, mais c'est différent avec le petit. Lui il est plus à poser, des questions, à discuter. Enfin j'ai l'impression qu'il a un côté peut être pas mature mais où on peut plus discuter de plein de choses avec lui en fait. Que que le grand. Je pense que lui il est. C'est peut être l'adolescence, c'est peut être son âge aussi qu'il n'y a que ses copains et.

Que j'allais te poser la question est ce que c'est depuis toujours ou est ce que tu as vu un changement ?

Je pense que c'est quand même depuis toujours, non ? Je pense que ça a changé quand même. Avant, il parlait plus d'accord, il n'écoutait plus aussi ce qu'on avait à raconter. Mais maintenant il est. Ouais, il est plus un peu dans son monde avec ses copains, c'est tout. Et puis voilà. Alors ça, c'est peut être aussi l'âge.

Oui, toi tu te rappelles à son âge.

Moi je pense que j'avais pas de grande grande discussion avec mes parents, mais je vois d'autres, d'autres jeunes qui sont assis à la table et puis qui discutent et tout. Puis j'aimerais tellement que ça soit comme ça. C'est peut être j'idéalise le truc, je sais pas.

Et bah du coup c'est cool parce qu'on va se voir pendant plusieurs semaines d'affilée, donc d'une semaine, une semaine après l'autre, tu vas nous raconter ce qui. Comment ça va évoluer chez toi ? Ben tu vois, moi en fait, j'ai animé pendant une quinzaine d'années les ateliers Fabre et Malice et c'est vraiment la lecture de parents épanouis, enfants épanouis qui qui m'a fait tellement du bien. Je me rappelle, c'était en 2006. A l'époque mes enfants avaient avait. 18. Et puis je lisais ce livre et puis je me disais Mais elle aussi, à elle aussi.

On n'est pas seul.

On n'est pas seul, Ça t'a fait le même effet ? Oui, ça.

M'a fait le même effet. Je ne l'ai pas tout à fait terminé, mais.

Et pourtant, cet ouvrage a été écrit en 1960. Donc du coup. Du coup, on peut voir que ces ces rapports parent enfant ont un côté un petit peu universel on dirait. Et intemporelle, j'ai envie de dire, puisque 1960 ça fait quand même déjà 50 ans. Là, maintenant. Un petit peu plus même. Et moi, ce que je me suis rendu compte, c'est que quand mes enfants, en particulier mon fils, est arrivé au monde, j'étais à l'époque éducatrice de la petite enfance, je finissais une formation d'éducatrice de l'enfance, donc je savais. Je savais m'occuper d'un groupe d'enfants, je savais gérer un groupe d'enfants. Et puis ce bébé arrive. Je pensais que c'était une fille. C'était un garçon. Premier. Première, un petit peu surprise, grosse surprise. Je pensais qu'il allait arriver comme comme une fleur. Et puis en fait non. Provocation, forceps. Et de fil en aiguille, moi qui pensais tout savoir sur accompagner un enfant, eh bien je me rendais compte que plus ça avançait, moins j'en savais plus.

Mon fils me montrait que je savais rien et. Ça se traduisait vraiment ça, vraiment. Ça a commencé vraiment à neuf mois où je voyais que déjà me montrer qu'il y avait quelque chose qui clochait dans ma manière d'être avec lui. Parce qu'un enfant, quand il arrive au monde, il est. Et nous, notre éducation nous sorte cet être et on est de plus en plus dans le faire. Donc ça veut dire que de plus en plus, on a beaucoup, beaucoup de pensées qui qui trottent dans notre tête. Et puis ça nous éloigne de notre cœur, ça nous éloigne vraiment de notre de notre être, ce que l'enfant n'est pas du tout à la base. Et plus il grandissait et plus je me rends compte que les conflits, en fait, commençaient à naître. Donc à quinze mois, il marchait déjà. Il voulait pas aller dans le sens que j'avais envie qu'il aille. Après, sa petite sœur est arrivé quand il avait 23 mois. Donc ça c'est ça. C'est toujours plus accentué jusqu'à jusqu'à ce qu'il ait quatre, cinq, six ans ou quand on voulait partir de la maison, c'était compliqué parce qu'il avait grimpé dans un arbre.

Et puis il fallait le récupérer. Ou comme un coup on s'est retrouvé dans la forêt et puis et puis ben il a fait demi tour, il était rentré à la maison et je me suis. Plus il grandissait, plus je me sentais démunie en fait. Parce que quand ils sont petits, ben on les attrape. Et puis tu vas faire ce que je te dis et puis c'est comme ça et puis c'est pas autrement. Mais en fait, là, tout d'un coup, Ben a dix, onze ans, douze ans. Quand j'ai découvert cette méthode, c'est arrivé au bon moment parce que je me rendais compte que je n'avais plus la force physique. Et je pense que c'est ce qui t'arrive, toi, là, maintenant, hein, C'est ça ?

Exactement ça.

En fait, on a plus la force physique de les attraper puis leur dire Maintenant, c'est comme ça, tu viens ici et tu fais ce que je te dis clairement.

Alors c'est plus possible, hein ?

Voilà donc de découvrir ses ouvrages de fabrique. Moi ça m'a été, ça a été la révélation. Et très rapidement, j'ai vu qu'un atelier se pour former pour un atelier pour animer la formation se donnait à Paris et très rapidement je suis parti à Paris suivre cet atelier. Et là, ça a été le début d'une magnifique aventure qui s'est. Jamais arrêté. En fait, ça a commencé quand tu es rentré de Paris. Après ces quatre jours de formation, j'ai eu vraiment l'impression qu'on m'avait trempée dans un bain d'amour et. Je me suis dit il faut que je le dise. Il faut absolument que je transmette ce que j'ai appris là. Et les ateliers se sont mis en route très rapidement grâce à une une dame qui me contacte et qui me dit Je suis intéressée, puis je dis encore ni où ni comment. Elle me dit ben je vais réunir les copines et puis on va le faire dans mon salon. Et ça a démarré comme ça. Et puis après, ben ça s'est jamais arrêté. Tous les deux mois, j'avais un nouveau groupe qui arrivait.

Voilà. Jusqu'à. Jusqu'à il y a quelques années en arrière. Donc c'est quoi la force de cette méthode ? Et bien en fait, la force de cette méthode, c'est que tu vas voir que ça va t'amener à prendre conscience de la manière dont tu parles. Ça va te donner la capacité de te mettre à la place des autres. Peut être que tu le fais déjà, mais ça va augmenter cette capacité là. Et puis surtout, peut être que tu vas commencer à essayer de comprendre. Mais en fait, comment Samuel y voit les choses, là, maintenant ? Comment Yannick voit les choses maintenant ? Comment mon patron, ma patronne, mon mari, mon chien ? Parce que moi, ça a même un moment donné, j'ai vu que j'avais un chien à l'époque, ça a même changé la relation à mon chien. Je tenais plus la laisse de la même manière. Il y avait vraiment quelque chose qui se passait et on en reviendra à ce sujet de la laisse en fait, parce que on peut faire des parallèles avec les enfants.

Je te montrerai comment. C'est vrai que je me suis rendu compte au fil des années, au fil des mois, parce que moi il m'a fallu des mois d'accompagnement je dirais. Tu vois, il m'a fallu accompagner plusieurs groupes, je dirais deux, trois ou quatre groupes pour me dire Ah, j'ai compris. Tu sais, je sentais que ça descendait en moi, ça descendait vraiment, comme si les étages se fissurer et puis ça s'ancrait en moi. Il m'a fallu, il m'a fallu du temps. Donc il va falloir que tu sois gentil avec toi durant ces semaines qui vont venir là, maintenant. Tu vas peut être te rendre compte que ta langue va se transformer en pomme de terre. Tu vas plus savoir quoi dire, quoi faire, mais ça va être l'avantage que tu vas être beaucoup plus à l'écoute en fait, de ce qui se passe en toi et de ce qui se passe pour l'autre. Ok, c'est d'accord.

Bien sûr, on embarque, on y va.

Alors tu vois, très régulièrement dans les familles, voici ce qui se passe. Ok, c'est l'heure d'aller au lit. Mais je ne suis pas fatigué. Oui, tu es fatigué. Tu n'as pas fait de sieste cet après 12 h. Alors au dodo. Non, je suis pas fatigué. Oui, tu es fatigué. Vite, va te coucher. Non. Avec un enfant un petit peu plus âgé. Fait chaud ici, Non, Il fait froid. J'ai chaud. J'ai dit Garde ton pull. Il fait froid ? Non. J'ai chaud. Avec un enfant au seuil de l'adolescence. Le prof, il est vraiment nul. Il m'avait puni. Ben ouais, c'est normal, hein. Si tu continues à faire l'âne à l'école. J'ai pas fait l'âne, j'ai juste dit J'ai juste voulu faire un truc et puis. Ben oui, encore une fois, ça se passe toujours comme ça avec toi. Pfff. De toute façon, avec toi aussi ça se passe toujours comme ça. Ne sois pas impolie, ça te parle.

Ça me parle. Oui, j'ai besoin de me voir, de m'entendre.

A ton avis, qu'est ce qui se passe à chaque fois dans ce dialogue entre l'enfant et l'adulte ? Qu'est ce que l'adulte fait à chaque fois ?

Il reste campé sur ses positions au lieu de au lieu d'écouter. Qu'est ce que. Qu'est ce que l'enfant dit ?

Oui, donc en fait, il reste campé sur ses positions. Est ce que tu peux m'en dire plus ? Qu'est ce qui fait l'adulte ? A chaque.

Fois, il ne veut pas entendre ce que ce que ce que l'enfant dit et.

Il ne veut pas.

Ou il ne veut pas entendre. Il ne veut pas comprendre, il ne veut pas.

Voilà, tu es d'accord qu'à chaque fois l'adulte dit non.

C'est ça.

Ce que tu.

Dis, tu as des œillères et que tu ne regardes pas à côté. En fait c'est non, non non, c'est ça.

Tu vois, l'adulte dit non, ce que tu dis, c'est pas vrai, Non, ce que tu dis, ce que tu sens n'est pas juste. Tu vois, chaque fois il y a vraiment cette négation. On nie en fait ce que l'autre est en train de vouloir essayer d'amener dans le. Dans la conversation, la relation à. T'en as des exemples comme ça avec Samuel à la pelle ? Je pense.

Oui, à la pelle.

Tu peux m'en donner un petit un que tu as vécu dernièrement ?

Euh. Il y en a tellement. Mais je pense que le dernier c'était le dernier. C'était hier soir pour aller se coucher. Donc on lui a demandé d'aller, d'aller se mettre au lit avec son frère et puis il a dit non, je ne suis plus grand, j'ai le droit de rester plus longtemps. Non, tu vas dormir parce que le matin tu te lèves pas. Non, je suis plus grand, J'ai le droit. Pourquoi vous me laissez pas rester ? Et du coup, non. Va dormir avec ton frère, c'est tard demain tu te lèveras pas, il y a l'école donc tu vas. En fait, on n'a jamais. Finalement, voilà, on reste bloqué sur ça.

Oui.

Il faut qu'il aille au lit maintenant. Et lui il essaye, il essaye, il revient à la charge tout le temps. Je suis grand. Pourquoi je vais aller au lit en même temps que lui ? Je suis plus grand, J'ai le droit. Non, non, t'as pas le droit ! Vas y. C'est interminable en fait.

Et du coup, ça s'est terminé comment ?

Du coup ? Ça s'est terminé en hurlant et en l'accompagnant jusque dans sa chambre.

Maintenant, tu vas écouter, tu vas aller.

Va, c'est dans ta chambre, tu vas au lit et puis en montant le temps qui monte et puis enfin voilà. C'est pas la façon dont tu as envie de finir ta journée.

Et puis si on se met à sa place, j'imagine que lui non plus non plus. Parce que si on se met à sa place ou si on se met déjà à ta place, qu'est ce que tu te dis dans ta tête ? C'est quoi le dialogue qui vient ?

Ce que je me dis par rapport à ça, je me dis que c'est pas possible. Encore une. Encore une histoire, Encore un problème. Qu'est ce que j'ai fait ? Pourquoi ? Pourquoi ? C'est toujours comme ça avec lui ? Oui, et c'est frustrant. C'est énervant. Et tu as tendance à te dire que voilà, encore une journée qui finit mal. Enfin voilà. Oui, du coup, je suis obligé d'aller dormir et de te lever le lendemain pour que.

Le matin, quand tu te lèves.

Le matin, quand je me lève, je suis pleine de bons sentiments, je me dis allez, tout va bien se passer, C'est une nouvelle journée ça C'est cool.

Déjà oui.

Mais après ça repart. Je sais que tous les jours il y a quelque chose.

Donc ouais, voilà. Donc là. Et puis à ton avis, qu'est ce qui se passe dans la tête de Samuel à ce moment là ?

Ah bah lui, il doit être. Il doit être frustré je pense.

Il le dit ou bien.

C'est sa façon de le dire quand il continue de dire mais je suis plus grand, vous me faites pas confiance, vous me laissez pas, c'est sûr, je vais me lever demain matin. Non, c'est pas vrai. Va te coucher parce qu'on sait que le matin, il peine un peu à sortir de son lit. Mais en même temps voilà, Je sais pas, on sait pas qu'est ce qu'il faut faire, qu'est ce qui est bien en fait ? Est ce que si on le laisse, je pense qu'il va pas aller se coucher avant Dieu sait quelle heure parce qu'il serait tellement content qu'on le laisse que du coup il va, il va en profiter jusqu'à. Jusqu'à pas d'heure. Du coup, le lendemain, c'est catastrophe. Être de mauvaise humeur, ça va.

Alors du coup, ça serait quoi pour toi de nouveau ? Qu'est ce qui serait l'idéal pour toi ? Ce serait quoi le monde idéal ?

Alors par rapport à cette petite histoire, le monde de la façon idéale pour moi, ce serait que je n'ai pas besoin de lui dire tu es fatigué, va dormir. J'aimerais bien que lui même je sache. Je ne sais pas, Je me dis Il a quatorze ans, Il devrait. Il devrait savoir. Il le sait au fond de lui, le matin, s'il peine à se lever ou s'il est en forme. Donc il devrait être correct. J'aimerais pouvoir lui dire. Tu te prépares pour aller te coucher et quand tu as envie d'aller dormir, tu y vas. Quand tu es fatigué, tu y vas, mais tu lui.

Fais pas confiance, c'est ça ?

Mais je me dis qu'il va profiter. En fait, il va durer et durer. Même si moi je vais dormir, il va me dire je suis encore bon, je suis encore pas fatigué. Tu as.

Déjà essayé ?

J'ai essayé, oui, une fois, un week end, je l'ai laissé et je suis parti me coucher. C'était 10 h et demie, 11 h comme ça. Et à 0 h 30, j'ai entendu rigoler parce qu'il était encore en train et il était en train de jouer en ligne avec un copain et je l'entendais rigoler. Donc je me suis levé énervé parce que c'est 0 h 30 et tu es encore en train de jouer, c'est pas possible. Donc depuis, je le laisse plus. Après je ne sais pas. Est ce qu'on a droit à plusieurs chances ? J'en sais rien, mais j'aime pas ne pas avoir le contrôle justement.

Alors oui. Ça te fait peur de pas avoir le contrôle, c'est ça ?

Ben oui, ce soir là, je l'avais laissé. J'ai dit bon alors je me couche déjà éteint en pensant qu'il allait finir sa partie et puis voilà. Mais en fait, je pense qu'il a refait et refait et refait. Puis. Il me dit c'est normal parce que il le dit. Il dit c'est normal parce que pour une fois que tu me laisses, je profite. Oui. Mais je dis en fait si, pour une fois que je te laisse, tu fais ça, j'ai plus envie de te laisser. Donc en fait, j'ai l'impression que c'est un langage de sourds en fait.

Donc on va essayer de un petit peu de démêler tout ça dans les semaines qui vont venir, au fil des semaines qui vont venir. Ce que je te propose de faire maintenant, c'est un petit peu d'aller explorer qu'est ce qui se passe, si tu veux bien. Je te propose de te mettre dans la peau de ton fils. On va aller aux.

USA.

Où ? Dans la pose de la petite Léa de quatorze ans. Ça c'est plus simple pour toi ? Oui, sûrement. Ok. Et puis je vais te dire certaines choses et puis tu vas. Tu vas spontanément me dire comment Léa reçoit. Ce que je vais te raconter ?

T'es d'ac ? Ok, on essaye.

Du coup, on va reprendre l'exemple d'aller se coucher parce que je pense que tu l'as aussi vécu.

Oui, oui, bien sûr. Je pense que tout le monde.

Alors je te propose de juste peut être bouger un petit peu. Tu peux, tu peux un peu bouger ton corps. Voilà pour. Et puis un petit peu respirer. Et puis si tu as envie, tu peux fermer tes yeux pour mieux te remettre dans la. Dans le contexte de l'époque, peut être imaginer comment tu étais à quatorze ans. Tu portais quoi comme vêtement ? Je t'avais quoi comme coiffure ?

Je me rappelle très bien. Cool.

Alors c'est bien. Alors mets toi donc vraiment dans la peau de cette Léa de quatorze ans. Et puis donc, je suis ta maman. Léa. Il est 21 h maintenant, c'est l'heure d'aller te coucher.

J'entends pas, c'est ça, J'entendais même pas, je ne faisais pas de cas.

Ok, donc tu continues à faire ce que tu fais ça. l'IA.

Oui, qu'est ce que tu veux ?

Si tu veux, tu peux peut être ouvrir les yeux. Du coup, ça va nous aider pour le dialogue.

D'accord, c'est trop tard, je suis trop dans le truc là, c'est trop lent.

Regarde moi avec les yeux ouverts. Lui demander d'aller te coucher.

Ben j'irai quand je veux.

Non, t'iras pas quand tu veux, tu vas aller quand je te dis.

Ben t'es trop chiante Comment ? Comment ? T'es trop chiante et je me sens. Oh la la ! Je me sens. Je me sens bloquée, je me sens pas libre. Je me sens vexée qu'on me dise que je dois aller dormir alors que je me sens grande et qu'on me dit va dormir. Mais.

Et du coup, qu'est ce que ça suscite comme sentiment en fait ? Comment tu te sens ?

Ben je me sens pas bien, je me sens pas comprise. Je me sens. Je me sens même. Comment dire ça ? Pas dénigrée, mais rabaissée, Rabaissée.

Alors tu vois, il y a un truc, quand tu me dis je me sens rabaissée, je me sens bloquée. Tu m'en as dit plein comme ça. En fait, ce qui se passe, c'est que tu es tout le temps en train de me dire tu me bloque, tu me rabaisse, tu me dénigre. Et ça, en communication non-violente, ça s'appelle des évaluations masquées. Tu vois, tu es en train de me dire tu me bloque, tu me dénigres, mais tu vois, c'est moi. Tu es en train de me mettre la faute sur moi. Donc ce qui me serait très très utile, c'est que tu vois, je t'ai donné une liste avec des mots. Quand tu sens qu'on te bloque, quand tu sens que tu as l'impression qu'on te dénigre. Comment ? Qu'est ce qui se passe en toi ? Est ce que tu es plutôt en colère ? Est ce que tu peux être plutôt déprimée, confuse, impuissante, indifférente, effrayée ? Triste ?

Je déprimais alors, parce que je me sens. Je me sens impuissant. Je me sens diminuée. Je me sens.

Ouais, ok, d'accord.

Démotivée.

D'accord ? Très bien.

Je suis coincé. Oui, oui, c'est ça.

Je te propose. On continue l'expérience. Ça te va ? Tu te remets dans la peau de Léa, quatorze ans. Et puis je vais essayer un autre truc avec toi pour voir si. Si tu te sens mieux ? Ok. Ok.

Léa Oui.

C'est l'heure d'aller au lit.

Bah déjà assez tôt encore.

Mais tu sais, c'est la vie en fait, c'est la vie, malgré que ça soit tôt. Ben il faut aller te coucher parce que sinon demain matin.

Et demain matin c'est bon, je gère.

Mais bon, est ce que tu es vraiment sûr que tu vas gérer demain matin ?

Ben oui, laisse moi rester plus tard, tu verras. Mais tu.

Sais. J'ai essayé ça plusieurs fois avec toi et puis ça fonctionne pas.

Bon, il faut que j'essaye encore une fois, mais c'est trop tôt. Je ne veux pas aller dormir maintenant. Tous mes potes vont dormir plus tard.

Léa. Pourquoi tu me rends la vie aussi difficile ? Moi je vois bien que tous les matins tu as un monstre. Problème pour te lever le matin, tu vas quand même pas me dire le contraire ou bien tous les matins ? C'est vraiment pénible de te faire sortir de ton lit.

Peut être, mais le soir, j'ai pas envie d'aller dormir. Tu me laisses jamais rester. Plus tard, tout le monde reste. Je suis la seule qui est coincée comme ça.

Ouais et ben moi je suis pas d'accord avec ce que tu dis et je ne suis pas d'accord que tu veux que tu restes comme ça debout. Et puis moi maintenant, je te demande d'aller te coucher tout de suite.

Ben dans ce cas là, je pars, je partirai, je serai partie dans ma chambre en claquant la porte et fâchée.

D'accord. Très bien. Donc tu es passé de la déprime.

À la.

Colère, à la colère à ce coup ci. C'est intéressant, hein ?

Ouais, je serais en colère.

Ok, très bien. Tu veux bien un petit peu respirer, Satan ? Cet exercice, ça énerve un petit peu.

Je crois. Après.

Donc du coup, tu peux un petit peu respirer, puis. Te détendre, ça tu vois comme tu es crispé avec tes mains, tu te refermes complètement. Alors je te rassure parce que moi, dans ma posture de maman aussi, je suis comme ça, complètement crispée, fermée, J'ai la boule au ventre, ça me ça me tente partout. Ok, alors on va essayer un dernier truc, c'est ok.

Ouais, c'est bon.

Allez, on efface tout, on recommence. C'est magique. Tableau blanc Tu sais.

C'est pas mal.

Alias. Qu'est ce que tu es en train de faire ?

Je regarde une.

Série. Ah ouais, je vois ça. C'est bientôt fini. Tu en es à quel épisode là ?

Oh je sais pas, mais il y en a plein. La suite.

Il y en a plein la.

Suite.

Mais dans ton épisode là, tu en es où ? Il reste encore combien de temps ?

La moitié ?

Ok, donc ça veut dire que ça dure encore combien de temps ? Une demi heure, c'est.

Ça à peu près ?

Ok, très bien. Alors ce que je te propose, c'est que tu finisses de regarder cet épisode. Et puis quand cet épisode est terminé. D'aller dans ta chambre.

Je peux pas en regarder encore, C'est encore pas tard.

Oui, j'entends que tu aimerais vraiment regarder. C'est pas tard. C'est quelle heure ?

C'est 9.

H ? Ah ouais ? Et demain ?

Mais bon, ça va, je me débrouille.

Oui, je sais que tu te débrouilles. Et puis je sais que t'aimerais bien pouvoir continuer à regarder la télé, à continuer à regarder la télé. Dans une demi heure, tu es à la télé et tu vas dans ta chambre. C'est ok.

Ouais, ok.

Comment tu te sens ?

Je me sens. Je me sens peut être pas complètement satisfaite, mais je me sens quand même plus zen. Enfin, plus tranquille. Je me sens, je me dis que ah ben tiens, pour une fois, on vient pas de me faire.

Éteint la télé.

Je vais me faire éteindre la télé, aller tout de suite, là, maintenant, on me prévient un peu à l'avance. Voilà. Du coup, je ne suis plus. Je serais peut être bien rester plus longtemps, mais je suis déjà plus contente.

T'es contente ? Parce que tu peux peut être entendu que tu voulais finir de regarder cet épisode là en fait.

Parce que je vois que en fait, elle me laisse un peu. Voilà, elle me laisse quand même un peu plus.

Oui, donc tu as été entendue.

Elle a fait un effort.

Oui, et du coup le fait de remarquer que je fasse un effort. Ça suscite quoi chez toi ? Sept. Mais tiens, je te mets dis moi un peu là, tu as des mots positifs ? Si c'est avec des mots négatifs devant le nez.

Je me sens plus paisible et plus plus détendue, plus. Parce qu'on n'est pas venu me rentrer dans le cadre et me m'agresser. Du coup.

Qu'est ce que tu as ? Qu'est ce que tu as pu voir dans ma manière de faire là ?

Eh bien, j'ai vu que tu avais laissé un peu de mou. En fait, tu avais un peu, comme on dit, peut être couper la poire en deux. Tu veux que j'aille au lit tout de suite ? Mais finalement, je regarde une série, donc tu me laisses quand même. Voilà. Tu. Tu me lâche un peu.

Alors là on est ok que pour moi c'était ok que tu ailles te coucher à 9 h et demie. Si tu dis que c'était 21 h, je suis ok que ça soit 21 h 30 lors du coucher. Admettons que ton enfant il sache qu'à 21 h environ. Pour toi, c'est vraiment important qu'ils soient au lit. Là, je pense que je te parlerais différemment. Donc on essaye.

Si je dois vraiment y aller à 21 h.

Oui, toi tu sais, ou 21 h, mais plus proche que 21 h 30. Ou peut être que ça a déjà été annoncé que tu n'étais pas d'accord qu'ils regardent la télé chez moi.

Ils savent que à 21 h, je veux qu'ils soient au lit. En fait, les deux. Ouais mais Samuel, ils trouvent pas ça juste qu'ils aient deux ans et demi plus que son frère et qu'ils doivent aller au lit en même temps.

Et ben c'est tip top, ça rentre vraiment dans le. Dans dans ce que tu peux accepter. Parce que le but c'est pas de le but, c'est d'être, de lâcher. Parce que tu vois, quand tu portes un enfant dans ton ventre, le ventre, il va s'agrandir au fur et à mesure que l'enfant grandit. Donc cet environnement est bienveillant. Tout en restant ferme le ventre. Il est tout le temps ferme en fait.

Oui, il y a toujours le toit.

Tu imagines si ton ventre, il était tout mou et que l'enfant était ballotté de gauche et de droite, Ça serait vraiment très très inconfortable pour la maman. Ça ferait mal, j'imagine. Et puis pour l'enfant, ça serait très très sécurisant en fait. T'imagines ? Tu imagines un ballottement comme ça de gauche et de droite ? Donc moi, cette image du ventre maternel me me plaît beaucoup. Parce que le ventre, s'il était aussi grand. A un mois qu'à neuf mois, ce serait bizarre pour l'embryon, tu vois. S'il était aussi petit à un mois qu'à neuf mois, ça serait aussi très étouffant pour l'enfant, j'imagine qui grandit dans ce ventre, qui ne peut pas se développer. Et j'aime prendre l'image de ce ventre en éducation. D'ailleurs, je suis sûr que tu te comportes pas de la même manière avec le petit de onze ans et le grand quatorze.

Pas pour. Non, pas pour toi, bien sûr.

Il y a vraiment, il y a cette évolution en fait qui se fait, et puis l'éducation et l'accompagnement d'un enfant, eh bien ça va demander cette souplesse. Je garde toujours. Il y a toujours un cadre qui est là parce que son cadre, tu l'as bien senti. C'est ce que tu me disais au début avec ta maman, elle était trop gentille. Et comment on se sent en fait quand on a un parent qui est trop gentil vu que tu as fait cette expérience là ?

Ben à quelque part on est on est content. J'étais contente parce que je faisais ce que je voulais. Et puis en fait, elle était tellement gentille que même si elle ne le voulait pas, j'arrivais quand même à le faire.

Oui.

Mais je me sentais pas forcément rassurée. Enfin, j'avais l'impression que en fait, des fois elle s'en fichait au fait. Parce que. Parce que je pouvais faire ce que je voulais en fait. J'arrivais toujours à faire ce que je voulais, donc je me disais bah en fait il s'en fout en fait que je fasse ceci ou cela.

Oui.

Elle cherche pas, voilà. Ou alors elle a vraiment rien compris.

Elle cherche pas à quoi.

Elle cherche pas à savoir ce que je fais, où je suis. Et voilà, J'étais libre, je faisais ce que je voulais.

Et du coup là, si tu devais mettre un mot, tu mettrais quel mot là dessus ?

Euh, je dirais peut être confus alors certains inconfortables.

C'est enlever un peu de la confiance en toi.

Ouais, je pense.

Et puis du coup, en elle aussi, de ce que tu exprimes, c'est intéressant quand même. Oui. Ouais, bizarre.

De penser à ça.

Ouais mais en même temps, tu vois, c'est tellement important d'aller mettre le doigt là dessus pour sentir comment c'était chez toi et de voir en fait combien c'est important d'avoir ce doux mélange entre fermeté et bienveillance. Parce que quelqu'un qui est trop, c'est comme ça et c'est pas autrement. D'ailleurs tu l'as dit, non mais moi avec mon papa, c'était quand même pas l'armée, donc il y avait quand même des fois où il lâchait c'est ça ? Où il était.

Quand il avait. Non, quand il avait décidé que ça soit comme ça, c'était comme ça. Mais après, c'était pas l'armée dans le sens qu'on était toujours, pas toujours au garde à vous quoi. On pouvait rigoler, on pouvait. Mais. Mais s'il me disait un truc ? C'était comme ça. Ça se discute pas en fait.

Et de ce que tu me disais dans une conversation précédente, c'est que Samuel s'entend extrêmement bien avec son grand père. Oui, et puis de ce que j'ai retenu aussi et qui est extrêmement important, je dirais, c'est que Samuel travaille énormément avec son grand père. Oui.

Ils adorent être ensemble.

Et ils font vraiment des travaux physiques. Enfin, il y a vraiment cette notion de persévérance, cette notion d'endurance. C'est assez génial quand même.

Oui. C'est cool et je trouve.

C'est génial parce que ça veut dire que c'est possible.

Oui, ils ont sûrement un caractère qui est plus compatible.

Mais même pas, même pas dans ce sens là. Possible. Moi je disais dans le sens. Hum que. En fait, Samuel. Il est capable de. Il est capable de persévérance. Il est capable d'endurance. Il est capable de faire les choses qu'on lui demande, je pense. Oui, j'imagine que le grand père, il lui donne des ordres. Oui, voilà, voilà. Donc il est capable.

D'entendre, de suivre ses ordres en plus.

Voilà donc qui sait ? C'est dans ce sens là que je te dis. Tu vois au début, quand exprimer que visiblement avec toi c'est compliqué, Quand tu donnes un ordre, ça passe pas. Et puis avec le grand père, ça passe. Donc c'est génial de voir ça parce que ça veut dire que ton fils est capable. Deux. D'être qui il est avec son grand père en fait. Et combien de fois on a tendance à enfermer nos enfants ? Enfin, tu me diras ci si ça résonne ou pas pour toi, mais dans une espèce de petite boîte de. Par rapport à notre expérience et notre vécu du quotidien avec eux. Tu vois, tu me causait de l'école où très vite tu n'as plus envie d'entendre ce qu'il raconte parce que pour toi il y a pas moyen, il doit changer son comportement, tu vois. Et puis d'un autre côté, il a un comportement qui est juste incroyable avec avec le grand papa et un plaisir aussi. Enfin voilà, il y a quelque chose qui se passe qui est à l'opposé, un peu le jour et la nuit quoi.

Donc voilà, c'est intéressant, J'avais juste envie de de te connecter avec. Avec ce regard là sur Samuel. Si tu es d'accord, on va un petit peu prendre les BD que vous allez pouvoir trouver dans dans le livre Parler pour que les enfants écoutent. Tu vois, c'est la première leçon, c'est apprendre à se taire, de se rendre disponible avec le regard, avec le corps aussi, et de donner son son dans le non-verbal. Parle en fait des fois plus fort que les mots. Mais tu vois, il y a vraiment comme comme je te regarde là, maintenant, il y a vraiment cette voix, cette attention que je te porte. Et juste je suis juste sur toi et. Ben ça vaut la peine de remarquer combien de fois. On est là. Physiquement, mais en fait on n'est pas du tout là. Soit on est en train de faire un truc. Avec nos temps.

On ne peut pas toujours. Toujours arrêter les choses et pour donner de l'attention à 100 % comme ça, c'est pas toujours possible de faire ça tout de suite dans la seconde. Exact.

Alors effectivement, il y a des fois où on peut pas. Mais à ton avis, qu'est ce qu'il aurait pu dire le papa s'il n'avait pas le temps ?

Ben. Je sais pas si c'est très utile de. C'est très utile de dire juste d'attendre ou je suis à toi dans une seconde ou je ne sais pas. Je ne sais pas si c'est très, si c'est très utile parce que chez moi, ça, ça continuerait, il continuerait à se taper dessus. Donc il faut que je m'en occupe maintenant. Ouais.

Et tu vois, quand tu dis il faut. Si tu remplaçais ce verbe par A, maintiens là, cette semaine, je choisis. Même si ça me coûte de dire ok, il se passe un truc, je me fais violence, je m'arrête et je mets toute mon attention dans ce qui est en train de se passer là.

Après, est ce que ça dépend de qu'est ce qui se passe justement. Il y a peut être des choses qui méritent une attention tout de suite et d'autres qui peuvent être, qui peuvent attendre, parce que des fois ils ont tellement besoin de qu'on soit attentif à eux tout de suite, tous en même temps.

Et si tu essayais ? Et tu nous disais la semaine prochaine de voir si ça change quelque chose ? Tu serais d'accord de faire cette expérience ? Oui oui.

Oui, je vais essayer.

Parce que. Tu vois ? Ça. Ça veut dire. Mais on va vraiment en reparler la semaine prochaine de cette présence pour que tu comprennes mieux et puis que t'aies aussi d'autres outils en fait. Ce que je te propose de faire, c'est qu'on va passer à la prochaine BD. Alors, au lieu de questions et de conseils. Tu veux lire le texte de la petite fille ?

Alors quelqu'un a volé mon nouveau crayon rouge ?

Es tu certain de ne pas l'avoir perdu ?

Non. Il était sur mon pupitre quand je suis sorti de la classe.

Ce n'est pas étonnant si tu laisses traîner tes affaires. Ce n'est pas la première fois qu'on te prend des choses. Je te le dis constamment. Garde tes objets précieux dans ton pupitre. Tu n'écoutes jamais.

Fiche moi la paix.

Ne sois pas impolie. Accueillez à l'aide d'un mot Oh ! M. Je vois. Je te propose de lire ton texte puis de me regarder.

Alors quelqu'un a volé mon nouveau crayon rouge à. Il était sur mon pupitre quand je suis sorti de la classe. Quelqu'un l'a pris. C'est la troisième fois que je me fais voler mon crayon.

Ah bon ?

Oui, je sais, à l'avenir, quand je quitterai la classe, je le cacherai dans mon pupitre. Je vois.

Alors, tu vois, je te disais l'importance du regard, de nouveau, l'importance de ce non verbal. Parce que si on refait la même saynète et puis que tu me dis quelqu'un a volé mon nouveau crayon rouge et que moi je suis en train de brasser dans ma casserole ou je sais pas faire autre chose dans mon téléphone pis je dis ah, ça ne sera pas le même impact que Ah bon ? Dans les yeux, dans les yeux, dans le tu vois vraiment dans cet accueil corporel ? Donc ça va vraiment être. Ton attitude, ta posture physique qui va sous tendre cette technique. Et à nouveau, les gens me disent ah ouais, ouais, ouais, ouais, d'accord, d'accord, c'est un peu facile. C'est un peu simple ce que je te propose de faire ces tests cette semaine. Et puis tu vas nous en reparler la semaine prochaine. Très bien. Ok, en fait, tu vois ce qui est, ce qui est décrit là dans ces deux BD, c'est vraiment d'utiliser l'imaginaire pour pour être en empathie avec la personne qui est en face d'elle.

C'est quoi l'empathie en fait ? Tu sais ce que c'est que l'empathie ?

L'empathie, c'est de comprendre, d'avoir de la. De comprendre le ressenti de l'autre personne. C'est oui, c'est ça, oui.

Sans devenir comme une éponge. Et puis de pleurer avec l'autre ou devenir en colère avec l'autre, ou tu vois, de prendre ce que l'autre personne ressent. Donc c'est être capable de traduire par des mots ce que la personne ressent. Donc du coup, quand par exemple un enfant dit j'ai soif ou j'ai faim. Tu vois, utiliser l'imaginaire, ça, ça peut être utile si tu n'as rien sous la main. Ah bah ouais, j'entends vraiment j'entends tu as vraiment faim quoi. Puis j'ai entendu ton ventre qui a crié Tu aimerais manger quoi ? Ah bah moi j'aimerais bien manger une portion de frites. Ah ouais, ça serait trop cool si j'avais une baguette magique, mais je ferais apparaître directement cette portion de frites. Quoi ? C'est vraiment de. Tu vois, de. D'entendre vraiment ce que la personne est en train de te dire, Mais c'est comme si toi tu me dis Ah, j'ai besoin de vacances, puis tu sais pertinemment que tu n'auras pas de vacances avant le mois de juin. Et puis là on est au mois de janvier.

Puis je te dis.

Imagine.

Tirer ou quoi ? Ou tirer en vacances.

J'irai, J'irai en Corse, ok ?

Est ce que tu irais sur quelle plage t'irait ou dans quel coin ?

J'irai partout. J'irai faire un grand tour de la Corse.

Cool. Tu peux t'imaginer sur la plage ou je sais pas, tu t'imagines ? Ou en Corse quand tu penses à ça.

Je m'imagine pas forcément les plages, mais je m'imagine partout dans les petits chemins, les randonnées et les endroits un peu sauvages.

Tu peux sentir l'odeur du maquis, tu peux sentir cette odeur, tu peux presque entendre les grillons. Tu peux.

Presque.

Tu peux pressentir aussi l'air sur ta peau, le soleil. Et tu vois juste que je te rejoigne en Corse. Ça te fait quel effet ?

Bah ça me fait du bien. Voilà, ça me fait du bien.

Pour les enfants, c'est pareil. Donc ce que je te propose, c'est vraiment, tu vois, de rejoindre l'enfant là où il est. Tu vois, moi là, je te rejoins encore. L'empathie, c'est ça rejoindre l'enfant là où il est, en essayant de mettre des mots. Sur ce que tu as entendu, sur ce que tu as compris. Tu vois, tu peux utiliser le je vois. Ou j'entends. Cette semaine, à ce que j'entends, c'est que ça a été compliqué pour toi à l'école ce matin. Puis après se taire et puis juste attendre. Ah ouais, ça serait trop cool. Franchement, une semaine de vacances, là, maintenant, j'aimerais claquer des doigts. Et puis on est déjà à carnaval, C'est terminé ou bien ? Ah ouais, Terminé de voir claquer des doigts puis que les devoirs soient faits, ça serait trop génial. Tu vois, c'est ça l'imaginaire, C'est de mettre de la légèreté, simplement. On claque des doigts et on y va. Ce serait trop cool à ton avis ?

Tu dis ça, Samuel, tu essaieras et tu nous redira la semaine prochaine. Mais tu vois, je suis vraiment là. Ah oui, j'entends. C'est pénible.

La tension.

C'est vraiment pénible. Tu vois, on en revient dans ce non-verbal, dans cette cette dont en fait de moi même que je t'offre. J'ai vraiment envie de te comprendre. J'ai vraiment envie d'entendre ce que tu vis. C'est pas pour autant que je suis d'accord avec ce que tu vas me raconter. Parce que tu vois, si dans mon histoire, dans ton histoire de corps, je te dis non mais Léa, tu rigoles ? On est au mois de janvier. Les vacances, c'est au mois de juin. Et toi, tu te sens déjà en Corse ? Maintenant ? C'est la magie du maquis. Mais loin, c'est.

Fini, c'est.

Fini. Donc je t'ai rejointe en fait. Ben ouais, t'as besoin de vacances, t'es fatiguée, je vois que tu es fatiguée. Donc je te rejoins là, dans ta fatigue. T'as besoin de vacances, c'est ça tirer ou ?

Hum hum.

Et tu vois, là, il y a plus de logique à plus d'explications. Il n'y a pas. De toute façon, tu n'auras pas l'argent de toute façon, t'auras pas le temps tout ça. On ne parle pas de vacances. Et puis au mois de juillet août, tu oublies la Corse parce que c'est bon et puis ça sera nul quoi, Tu vois là ? Et puis de nouveau, on a la boule au ventre, tu as compris ? Donc tu repars d'ici en te disant quoi là, maintenant ?

Je repars d'ici avec plein de choses à tester chez moi.

Tu peux, Tu peux me redire un petit peu ce que tu vas tester, ce que tu as compris ?

Ecoutez mes enfants, mais je vais les écouter. Je vais écouter ce qu'ils me racontent. Vraiment pas juste écouter comme ça. Je vais essayer de leur donner plus d'attention, d'arrêter ce que je fais pour vraiment essayer d'être avec eux quand ils quand ils ont besoin de moi. Et puis. Et puis c'est déjà beaucoup de choses, je pense, d'essayer de faire tout ça.

Est ce que tu sens que tu as comme déposé un bagage ?

Je me sens gonflée à bloc, alors déposée un bagage mais gonflée à bloc. En fait.

Il y a une notion de légèreté en fait. Comme beaucoup plus légère, comme des fatigués. Tu sens ?

Oui, je me sens pleine d'énergie.

Et bien la semaine prochaine, Semaine prochaine. Parentalité au Présent est un espace où la parole se libère et les cœurs s'ouvrent. Rendez vous sur Parentalité au Présent com et retrouvez vous dans un des nombreux épisodes disponibles. Restez en lien en rejoignant les Abonnés contributeurs et participer aux discussions mensuelles où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Merci pour votre écoute. Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine.