"Bébé pleure mais maman pleure aussi, et papa pareil"


Résumé de l'épisode:

L'arrivée d'un bébé est une étape de vie singulière qui suscite de nombreuses émotions et soulève de nombreuses questions. Dans l'épisode du podcast "Parentalité au Présent", nous avons eu l'occasion d'entendre Ingrid partager son expérience de la naissance de son fils et les défis auxquels elle a dû faire face. Son témoignage met en lumière les sentiments contradictoires que peuvent éprouver les parents lors de cette période de transition. Dans cet article de blog, nous explorerons les différentes facettes de ce cheminement et l'importance de se faire confiance et de demander de l'aide.

Créer un lien avant l'arrivée du bébé :

Avant même l'arrivée de son enfant, Ingrid a cherché à créer un lien avec lui. Elle a parlé à son ventre, communiqué avec son bébé, et a encouragé son partenaire à faire de même. Ce processus lui a permis de développer une connexion émotionnelle avec son enfant à naître. Cependant, elle reconnaît également qu'il y a des jours où cela peut être difficile, où des émotions refoulées refont surface et où des craintes peuvent émerger. Dans ces moments-là, il est important de chercher du soutien et de se faire aider pour mieux discuter et communiquer avec son enfant.

L'arrivée du bébé et les premiers jours :

L'arrivée du bébé est un moment rempli d'émotions intenses. Ingrid se souvient s'être sentie perdue et dépassée à certains moments. De plus, les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 ont limité la présence du père à la maternité, ce qui a renforcé ce sentiment d'isolement et d'abandon. La chute des hormones après l'accouchement a également affecté son état émotionnel, avec des pleurs fréquents et des sautes d'humeur. Ces premiers jours peuvent être tumultueux, mais Ingrid a su trouver du soutien et se faire accompagner pour traverser cette période.

L'évolution du lien avec le bébé :

Au fil des semaines, Ingrid a ressenti une profonde évolution dans sa relation avec son enfant. Le fait d'avoir son bébé contre elle a renforcé le lien et lui a apporté une profondeur émotionnelle qu'elle n'avait pas imaginée auparavant. Elle se sent plus confiante dans son rôle de mère et est remplie d'amour pour son enfant. Cependant, elle reconnaît aussi les moments de tristesse et d'impuissance face à la souffrance de son bébé. Elle rappelle que chaque parent traverse des hauts et des bas et que demander de l'aide et se faire soutenir sont essentiels.

Vers un accompagnement plus complet :

Ingrid partage l'idée d'un accompagnement préventif, d'un espace de groupe où les futures mamans pourraient partager leurs expériences, leurs doutes et leurs joies. Elle souligne l'importance de se sentir soutenue et entendue, que ce soit par d'autres mamans qui vivent la même situation.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

🎧
Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

Ou s'abonner et recevoir les épisodes gratuits sur:
Spotify | Youtube | Apple Podcasts | Google Podcasts | Email


🏷️
Sujets abordés durant cet épisode: grossesse, naissance premier bébé, préparation à la naissance, communication avec bébé, lien avec bébé créé à la fin de la grossesse, naissance durant le confinement et restriction des visites, sentiment d'abandon, se faire aider, se faire accompagner, évolution des rôles parentaux, implication du père, groupes de parole, consultations chez janick, hôpital maternité, confiance en soi

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Des fois, on est quand même triste parce.


Qu'on.


Ne sait pas quoi faire quand ils ont mal. Et puis on ne peut pas les aider parce que c'est vraiment leur chemin de vie. C'est eux qui doivent s'adapter à ce nouveau monde. Et puis nous on est impuissants face à ça. Alors c'est vrai que pour nous c'est que c'est dur, c'est dur de les voir souffrir, on peut juste les accompagner, mais c'est quand même dur.


Bonjour.


Je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Je te remercie Ingrid d'avoir accepté mon invitation et. Ben là vous l'entendez. Il y a un petit bébé qui est né il y a un mois et demi maintenant et je vais laisser à Ingrid la parole pour nous raconter ce qu'elle a vécu autour de l'arrivée de. De son fils. Et puis il y a. Je me réjouis déjà d'entendre ton histoire Ingrid, parce que je suis sûre que l'histoire que tu vas nous raconter, elle va faire écho. C'est plein d'autres personnes qui vont entendre ce podcast. Et en fait, le fait d'entendre ce que vivent les autres, ça nous permet d'être moins seule quand nous on vit aussi. Des épisodes un peu similaires.


Salut Janick, merci de m'avoir invité pour ce podcast.


Merci à toi.


Alors oui, je vais vous parler de la naissance de. De ce peu, de ce petit être. On a accueilli le 29 décembre avant de l'accueillir. J'ai essayé quand même de me préparer, de me préparer au mieux pour pour sa venue. Mais en fait, on n'est jamais prêt.


Quand tu dis que tu t'es préparé, qu'est ce que tu as fait pour la préparation de l'arrivée de ton enfant ?


Alors Benj, j'ai essayé de communiquer avec lui, de lui parler un peu tous les jours déjà, de créer un lien avant qu'il arrive. Le papa, il l'a aussi fait à sa manière, donc c'est tout un cheminement assez intéressant.


Et puis qu'est ce que. Qu'est ce que tu as découvert dans cette période où tu travaillais justement à prendre conscience du à créer le lien comme tu disais ? Qu'est ce que tu as fait comme découverte ? Tu arrives à raconter un petit peu ce qui s'est passé ?


Oui. Alors il y a des jours où des fois on essaye de créer un lien, mais des jours c'est pas facile. C'est vraiment compliqué parce qu'on a l'impression de le faire, mais on le fait pas vraiment. Et puis il y a aussi des émotions en nous qui qui ressortent de ce qu'on a vécu quand on était enfant. Donc des fois ça nous bloque un peu. Moi je je me souviens un peu de ma vie de petite fille. Il me semblait.


Que.


Oui, qu'en voyant comment ça s'est passé, je serais pas capable d'avoir une fille. Alors ça m'a fait souci d'avoir une fille alors que c'était. C'était juste dans ma tête à quelque part. Et puis ensuite je me suis fait aider aussi pour ça, pour mieux discuter, pour mieux communiquer avec mon enfant et puis enlever ses craintes. Parce que ce qui m'est arrivé, c'est que j'avais peur. Peur d'avoir une fille et de pas être à la hauteur, c'est ça ?


Pour la petite histoire, c'est un garçon qui est arrivé, mais est ce que tu te sens à la hauteur maintenant ?


Oui, oui, je me sens à la hauteur.


Oui oui.


Mais c'est une sacrée étape comme faut. Il faut vraiment prendre confiance en nous, s'écouter.


Parce qu'en fait, ce que tu es en train de dire, c'est que dès l'annonce de ta grossesse, tu as eu la crainte des craintes que tu exprimes là, maintenant.


Oui.


Oui.


Du coup, c'était c'était lourd à porter, c'était terrible et t'avais de la peine à le verbaliser en fait.


Alors j'avais verbalisé avec mon mari, on en avait parlé, on en a quand même pas mal parlé. Et puis bah cette crainte, elle, elle est pas totalement partie. Et puis après j'étais venue en consultation chez toi, on avait pu et puis en discuter, puis un peu enlever ce fardeau qui qui me qui me pesait.


Oui vraiment.


Ça m'a fait du bien.


Oui oui c'est vrai.


Mais du coup quand tu dis créer le lien t'as causé de. J'étais attentive à créer du lien avec mon bébé dans le ventre.


Euh.


Pendant la grossesse, comment tu t'y prenais pour créer ce lien avec avec ton bébé ?


Alors je lui parlais Oh non, parfois je vois, je veux toucher mon ventre mais j'ai pas beaucoup touché le ventre. Puis vers la fin je dirais oui. C'était plus vers la fin, mais au début c'est comme si j'avais. Pas un peu peur, mais on ne sait pas trop ce qui nous arrive aussi. Alors c'est difficile à tout, tout maîtriser. Mais après ? Ben oui, moi je parlais pas forcément toujours à haute voix, mais des fois dans ma tête, je suis. Je suis. Quand j'étais au travail, si je suis au travail ou après. Si on allait se balader Bien sur, on va se balader, on va prendre l'air ou des petites choses comme ça. Et puis c'est devenu beaucoup plus intense sur les derniers mois de grossesse qu'au début. Oui.


Pour te dire pourquoi c'était plus intense à la fin.


Euh ben c'est un bon début. On sait qu'on est enceinte mais on le sent pas toujours forcément bouger, on se rend pas toujours compte de ce qui se passe. Et puis après, quand tu as commencé à le sentir bouger, il y a tout un processus qui change. Je trouve qu'à ce moment là, ça, mais quand même.


C'est plus facile à communiquer, à communiquer. Tu dis comme tout bébé bouge, c'est comme si tu répondais ou comme s'il y avait un répondant.


Voilà, comme s'il y avait un répondant. Oui parce qu'au début c'est vrai que c'est en fait en enceinte, c'est qu'on a un être qui grandit mais on le sent pas. Donc il faut s'apprivoiser.


Hum.


S'apprivoiser l'un et l'autre.


Oui ok. Et puis après quand on a commencé à s'apprivoiser, moi j'ai trouvé que le temps et à la fin il a passé super vite. J'ai pas trouvé les derniers mois de grossesse longs et ennuyeux, je trouvais même que j'avais pas assez de temps pour pouvoir profiter de ces moments.


De cette cohabitation.


Oui oui.


Et ça t'a apporté quoi ces derniers mois où t'étais vraiment beaucoup plus reliée qu'au début ?


Je dirais que ça m'a quand même apaisé un peu. Dan aussi la confiance pour la suite.


Si ce n'est pas encore le cas et que le cœur vous en dit, soutenez Parentalité au Présent en devenant un Abonnés contributeurs. Ainsi, vous recevrez un nouvel épisode toutes les semaines et accéderez à un espace de discussion où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Rendez vous sur Parentalité au Présent com pour en savoir plus. Oui, t'arrives à dire pourquoi ça t'as donné ta confiance.


Confiance sur le futur rôle que.


Tu te sentais déjà compétente, c'est ça ? Oui.


Hum. Oui.


Le fait que tu arrives à te sentir en lien, le fait que tu arrives à te sentir plus reliée. Ça t'a donné la confiance que ça allait aller et que c'était possible ?


Oui, c'est ça.


Oui. Oui.


Magnifique. Et bébé est arrivé. Donc ça te fait quoi quand ? Quand a senti que tu t'allais accoucher en fait ? Ça t'a mis quoi ? Dans quel état psychologique t'es arrivée à la maternité ?


Euh.


À vrai dire, moi c'est surtout ouf. C'est dur à dire l'état psychologique parce que on sent tellement ces contractions que.


Ben.


Ouais, c'est plutôt physique. Puis on laisse passer ce qu'il y a, ce qui est impatient comme oui.


Donc à ce moment là tu te poses, tu te pose plus de questions, qu'on t'es embarquée dans un processus et puis nous avec, c'était en beauté et on avance.


Oui, puis on attend que ça se passe, qu'on laisse faire jusqu'à ce qu'il arrive. Oui, on n'a pas tellement le temps de penser à quoi que ce soit.


Et du coup, quand il est arrivé, comment ça a été pour toi ? C'est ses premières heures, ses premiers jours.


Alors bon, seront pas les premières heures, on n'est pas. On est un petit peu encore dans les choses, disons pas trop. Moi je me suis pas rendu vraiment compte tout de suite que ce petit être et puis. Puis après oui, on prend gentiment conscience qu'il est là. Qui compte sur nous pour se nourrir, qu'il a besoin de nous en fait. Et puis. Oui, on ne sait pas comment s'y prendre.


T'étais perdu à ce moment là ?


Ouais mais ouais, quand même.


T'es senti complètement perdu.


Oui, ouais, assez perdu. Et puis Bornou, l'expérience qu'on fait actuellement dans les hôpitaux, c'est que le papa et moi, il a pu venir kiné de temps. Donc on a besoin aussi de la présence du papa pour nous aider.


Mais parce qu'en fait, le bébé est né en fin 2021 2021, c'était la période.


Euh.


Pandémie covid. Et du coup, ce qu'explique Exit, c'est qu'il y avait des restrictions dans des temps de visite. En fait, des fois il y avait plus qu'une visite qui était autorisée, c'était la visite, pas une visite par personne et c'était 1 h par jour. Donc tu t'es retrouvée vraiment toute seule en fait. Ou alors presque comme abandonnée dans cet hôpital. C'est ça ?


Oui, c'est ça oui. Malgré tout le travail qui est fait autour de nous, des sages femmes, franchement, c'était c'était très bien. Mais moi j'ai. Personnellement, j'ai vraiment trouvé dur de pas avoir le papa plus que un temps par jour. Mais voilà, c'est mon expérience. Et puis ça a été une étape compliquée pour moi, ça m'a vraiment mis un gros coup sur le sur le moral, oui.


Donc c'est arrivé l'arrivée de cet enfant. Et puis finalement.


Tu dis.


Que tu sais pas trop ce qui t'arrive, c'est ça ?


En fait on sait pas trop.


Et puis en plus de ça, le fait d'être d'être seule à le vivre, de pas pouvoir compter sur sur ton.


Mari, voilà, c'est.


Ça que tu veux.


Oui et puis après l'accouchement, on a quand même la chute des hormones qui est non négligeable. C'est ce qui nous tenait bien en forme jusqu'à ce moment là. Et puis après, plouf, ça disparaît. Mais ça, c'était aussi, c'est aussi une étape à passer. Et puis on en parle pas beaucoup en fait, c'est des hormones, on en entend parler, mais on se rend pas vraiment compte de ce que c'est avant, avant de la vivre.


Comment tu l'as vécu toi ? Qu'est ce qui s'est passé concrètement ?


Oh ben moi il y a là la fatigue qui est arrivée. Et puis. Puis après j'ai commencé à pleurer, vraiment à pleurer sans forcément avoir de raison. Mais ça sortait en fin de journée. C'est petit, je pleurais gamine, Lena Et puis des fois, juste un petit truc de travers. Je pleurais aussi des fois, rien que d'entendre pleurer le bébé en fin de journée, je pleurais aussi. Oui, oui, il y a quand même des. Des pleurs chez nous qui sont là aussi.


C'est pas que le bébé.


Qui fait pas que le bébé qui pleurait, c'est aussi les parents, les mamans et les papas aussi.


Et du coup, ça fait peur.


Ça fait peur. Non, ça ne m'a pas tellement fait peur, mais j'en avais entendu parler. Puis après j'ai quand même pu partager. Et puis j'ai aussi eu la chance de pouvoir me reprendre en main assez rapidement, d'aller me faire aider en fait, très rapidement, dès que j'ai senti un peu les.


Oui.


Je me fais rire aussi. Mon mari m'a dit faut peut être te faire aider, si t'arrives pas à donner le tour, tu peux pas rester comme ça. Il avait tout. Il avait tout à fait raison de me pousser à aller voir Janick ou quelqu'un d'autre, mais.


De ne pas rester, de.


Partir.


Seule, de se faire accompagner dans ces moments là. Parce que finalement, c'est vrai qu'il y a qu'il y a quelque chose de spécial. C'est un bébé qui est en pleine forme, il y a tout qui va bien. Et finalement en toi, y a rien qui va. C'est sommes en train de dire oui et oui, il y a qu'il y a une forme d'incompréhension, l'acquis qui naît et qui te dépasse complètement en fait.


Oui, oui.


Oui et puis après, ben voilà, on se pose toujours des questions. Euh. Est ce qu'on sera à la hauteur ? Ça revient toujours sur le tapis. Et puis. Puis aussi dans ces moments là, j'ai. Il y a pas mal de choses du passé qui me sont revenues, qui sont revenues un peu à la surface et puis que j'ai besoin d'évacuer.


Hmm.


Après, c'est aussi comme on a perçu comme on était quand on était enfant, ce qu'on a reçu de nos parents. Et puis on n'a pas peur du fait de faire la même chose avec nos enfants, mais on aimerait bien donner le meilleur pour nos enfants. Nos parents nous ont indiqué comme ils ont pu. Avec ce qu'ils ont eu entre les mains. Puis ben nous on essaye de faire au mieux avec ce qu'on a actuellement dans nos mains, ce qui est différent de ce qu'ils avaient.


Tu as l'impression que les parents aujourd'hui, ils fonctionnent pas de la même manière que les parents d'hier, que tes parents par exemple.


Non, je pense que ça a bien évolué. Oui oui, quand tu part ou eh bien évolue. Je sais pas s'il y a beaucoup de changements entre leur façon de nous avoir éduqué, puis je pense que la façon dont nous on va éduquer nos enfants. Déjà rien que le papa. Ça, plus c'est plus j'ai l'impression que c'est plus le même rôle qu'avant. Avant peut être, les vapeurs étaient moins apportées, les enfants étaient peut être aussi moins présents. Bon voilà, après c'est on fait toujours comme on peut, pas comme on veut. Et maintenant les papas essaient, ils essayent quand même beaucoup de s'investir, d'être là. Bien endosser le rôle de papa. Je ne dis pas que le rôle des papas avant, c'est qu'ils n'ont pas bien endosser le rôle, mais c'était différent.


Il y a plus de présence.


Plus de présence.


Et notre implication les lie. Les temps ont changé.


Enfin voilà, les temps ont changé. Oui, je pense que si eux étaient à notre place maintenant, ils feraient tout à fait différemment.


Avec.


Les connaissances qu'ils auraient acquises.


Oui oui j'ai bien aimé Ta dit, en fait ils ont fait comme ils ont pu et finalement nous aujourd'hui on fait aussi comme on peut avec les moyens qu'on a. Oui et de ce que j'entends c'est que tu es quand même entrain de parler, qu'il y a une évolution dans le bon, il y a une évolution c'est sûr, dans le rôle de la femme et de l'homme dans la société. Avant c'était rare qu'une femme travaille, elle était plutôt à la maison et elle s'occupait des enfants. Alors que maintenant il y a une grande partie des femmes qui continuent à travailler après l'arrivée de l'enfant. Et. Du coup ça répartit quand même les hommes, les charges au niveau du foyer différemment.


Oui, il est cool.


Auprès des enfants du coup aussi.


Oui, oui. Oui.


C'est quand même une aventure qu'on vit à deux, avec le papa aussi. Oui, c'est toute une aventure depuis le début, quand il y a eu un peu rien qu'au moment de l'accouchement.


Et du coup on a maintenant un mois et demi après l'arrivée de votre enfant.


Euh.


C'est quoi le regard que tu portes aujourd'hui sur sur ce chemin que tu as fait finalement depuis. Depuis le moment où le test a été positif et. Hum. Quel est le regard que tu veux que tu portes sur tout ce cheminement que tu as eu ?


Allo ? C'est quand même un regard assez. Oui. Euh. Oui, je dirais un peu extraordinaire parce que. Oui, c'est incroyable de penser que des êtres humains arrivent à fabriquer déjà un petit être. C'est juste. Oui.


Tu penses que ça te fait évoquer quoi en fait ? Ce que tu dis là ? Quand tu dis je sais, c'est juste incroyable que ce bébé si parfait finalement, sorte comme ça, si bien fini tout tout, que tout fonctionne à merveille. Ça, tout ça, ça t'évoque quoi.


Comme.


Ben ouais, de moi ça m'évoque de l'amour. Vraiment beaucoup d'amour. Et puis. Puis après tout ce qui se passe autour de la grossesse aussi, il y a des et il y a des hauts et des bas, des moments où on se sent mieux et des moments où on se sent moins bien. C'est sûr que certains trucs, on peut plus faire comme avant, mais voilà.


On l'a.


On l'a choisi. Et puis après, quand il arrive, ben.


On est.


Juste émerveillé de voir ce petit être. Et puis quand il pleure, c'est dur parce que des fois c'est pas pourquoi il pleure, mais quand il dort, quand il nous sourit, ben c'est juste extraordinaire. Et puis là on est rempli d'amour et on lui dit tous les jours qu'on l'aime.


C'est.


C'est juste. Ce qui se passe, c'est. Du coup ils refont ce prof.


En fait, tout à gagner en profondeur de l'avoir maintenant. Euh. Comme ça sur ton ventre. Ingrid le porte actuellement sur son ventre, sera en portage. C'est un fait, le fait qu'il passe de l'état fœtal dans ton ventre en fait, à commencer à être porté sur ton ventre. Ça t'a mis plus de profondeur, c'est ça ? Oui, une profondeur qu'avant, tu avais de la peine à saisir, t'avais de la peine à te relier à cette profondeur qui était déjà là finalement.


Oui.


Mais le fait de la voir comme ça contre toi maintenant, aujourd'hui, tu peux arriver à être beaucoup plus reliée profondément à ton bébé. C'est ça que tu as à dire ?


Ouais, c'est ça. Oui, oui. Oui.


Et que du coup ça te. Il y a quelque chose comme quelque chose qui t'éclaire en fait.


Oui. Oui.


Et un sentiment de gratitude que tu avais peut être pas complètement avant.


Oui, oui, puis. Oui, comme une Isolde, pas une bulle de bonheur, mais tout plein de bonheur qui nous entoure aussi. Oui, à tous les états, il n'y a pas que le bonheur. Il n'y a pas que les sentiments positifs, il y a aussi des fois des négatifs. Mais c'est vrai que.


C'est quoi les sentiments négatifs que tu ressent là en ce moment ?


Des fois on est quand même triste parce qu'on ne sait pas quoi faire quand ils ont mal. Et puis on ne peut pas les aider parce que c'est vraiment leur chemin de vie. C'est eux qui doivent s'adapter à ce nouveau monde. Et puis nous on est impuissants face à ça. Alors c'est vrai que pour nous, c'est.


Que.


C'est dur, c'est dur de les voir souffrir. On peut juste les accompagner, mais c'est quand même dur. Tu sais, c'est vite compliqué et il faut trouver des. Trouver ce qui est bien pour lui, ce qui est bien pour nous.


Et puis oui.


Des fois on est triste parce qu'on se dit mon Dieu, on a fait tout ça, on a mis au monde ce petit bonhomme, puis il souffre.


C'est normal ça, parce que t'as l'impression, parce qu'il pleure, qu'il souffre.


Oui. Mais à ce qu'il paraît, il oublie vite, si vite.


Est ce que finalement c'est que de la souffrance ? Les pleurs du bébé.


N'en ont pas que de la souffrance. Maintenant, il y a aussi d'autres pleurs comme il.


T'arrive au bout d'un mois et demi, tu arrives gentiment à décoder les différents pleurs.


Oui, oui, il y a aussi la faim. Des fois il est fatigué et des fois un peu contrarié. Au bout d'un mois et demi, on arrive quand même à se rendre compte. Plus les pleurs changent, c'est plus les mêmes pleurs qu'au début.


Du coup, je reviens à ma question d'avant c'est quoi le regard que tu portes aujourd'hui ? Un mois et demi après ? Enfin de l'avoir en fait sur toi. Et accompagné maintenant depuis un mois et demi. Comment tu te sens en fait aujourd'hui, comparé à ces premiers instants à la maternité ? Et.


Alors aujourd'hui, je me sens beaucoup plus confiante avec ce petit bonhomme.


Oui.


Ça a quand même bien évolué et me scène oui il me semble. Je suis sûre.


Que.


Mon rôle de maman, je le fais très bien. Il faut vraiment prendre confiance en soi, autant pour la maman que pour le papa. Et puis du coup j'ai perdu le fil. Mais oui, vraiment, je me sens beaucoup mieux. Et puis.


Je suis.


Plus pleinement là qu'au début. Au début, il faut quand même s'adapter. Et puis quand on a compris qu'on s'est adapté à lui, c'est déjà un grand pas.


Oh oui !


Il y a une grande part de confiance en fait de ce que dans train d'évoquer. Eu confiance en la vie puis de confiance. Dans le lien que tu as réussi à créer. En fait, il y a eu. Comment dire. À décrypter.


Oui.


Oui, la confiance, oui la confiance et surtout moi. J'ai entendu plusieurs fois qu'il fallait vraiment se faire confiance parce que. Moi je sais et lui c'est aussi. Donc ça, c'est vrai qu'il faut vraiment se faire confiance, puis pas trop écouter ce qu'on nous dit.


Si tu as beaucoup de commentaires de l'extérieur.


Non, j'en ai pas, pas beaucoup. Des fois on en a tous, on en a tous quelques uns, mais de temps en temps ça nous touche. De temps en temps on fait abstraction. Mais de toute façon, on sait au fond de nous ce qu'il faut faire, donc on fera toujours. Déjà en France au mieux, alors c'est déjà juste de faire un meeting.


Donc si tu avais une parole pour. Pour une. Une jeune maman qui vient d'accoucher, ça serait vraiment. Fais toi confiance.


Oui, oui, c'est vraiment là.


Et demande de l'aide. Oui. Demande de l'aide. Fais toi accompagner pour eux si tu sens que c'est vraiment trop difficile.


Oui.


Surtout pas hésiter à demander de l'aide.


Oui.


Après, il y en a qui demandent aussi de l'aide pour des repas pour d'autres choses, mais ça, ça peut être juste des petites choses. Moi je n'ai pas demandé de l'aide pour les repas, mais.


J'ai.


Osé. On s'est toujours débrouillé pour les repas. Des fois, on a du monde qui vient cuisiner. Pas toujours, mais ça arrive. Mais ça peut être juste des petites choses. C'est pas forcément d'aller voir quelqu'un, mais c'est bien de se faire soutenir quand quand on voit que ça ne va pas. C'est vraiment important. Parce que je pense. On passe toutes par là. Et puis il y en a qui ont encore des moments plus difficiles que moi. Et puis. Et puis il faut en parler, il faut en parler. C'est la seule solution.


Parce qu'en fait, avant d'avoir un bébé, avec quoi comme image de l'arrivée d'un enfant chez les autres ?


Ben comme image, on pense que c'est tout joli, tout beau. Il y a ce petit qui arrive il là se reposer ça. J'ai bien pensé que la fatigue était quand même là, mais j'aurais pas pensé.


Qu'il.


Y avait beaucoup d'émotions qui qui me traversent. C'est côté émotionnel, on y pense pas du tout.


Moi.


J'étais loin de m'imaginer ça.


C'est venu te chercher dans tes tripes en fait, c'est ça que t'es en train de venir dire. Ça te bouleverse en profondeur et c'est comme une métamorphose.


Oui, une.


Alors oui, puis après rencontre d'autres parents qui ont eu des enfants mais nous disent tous qu'au début c'était beaucoup mieux. Mais avant ça, personne m'a dit que c'était pas facile. Alors d'un côté, ça nous réconforte toujours quand on rencontre d'autres parents qui disent que ça a été aussi compliqué pour eux. Et puis oui, en fait, on passe tous par le même chemin.


Et ce qui est étonnant, c'est que l'arrivée d'un enfant continue à être, à être décrite comme. Quelque chose comme tu disais avant de tout rose et de tout facile oui oui.


Alors que c'est pas tout rose et tout facile. Oui, le premier mois c'est assez vite compliqué.


Oui, tu vis.


Dans un monde idéal, t'aurais tu penserais que tu penses qu'il faudrait faire quoi pour soutenir plus ?


Euh.


Toi ? Tu aurais besoin de quoi au fait ? Concrètement ? Peut être dans des. T'arrives à dire où t'as trouvé l'aide dont tu avais besoin ? Ben tu aurais eu besoin d'un autre accompagnement avant ou que tu aurais eu ou à l'hôpital.


Ou alors je pense que ce serait intéressant peut être d'avoir un peu un accompagnement avant ou d'avoir des groupes de parole où on peut parler de ce qui va nous arriver, même qu'on sait jamais ce qui va nous arriver, mais avec d'autres personnes qui ont des enfants, ou soit on va peut être faire un mix entre des femmes qui ont des enfants ou des femmes qui ont eu des fausses couches aussi, parce que ça, ça laisse aussi quand même beaucoup de sa marque, beaucoup. Et tout ça, ben. Il n'y a pas d'endroit vraiment où on peut en parler. Et puis ce serait vraiment, je pense, bénéfique pour toutes les futures mamans.


Donc vraiment plus que des consultations individuelles. C'est vraiment des groupes avec en fait des groupes de mamans qui sont dans le fait, qui sont en train de vivre la même chose que toi finalement, qui l'ont déjà vécu. Oui, c'est vraiment le groupe en fait qui a qui te semblerait le plus porteur Se relier au groupe ?


Oui, je pense que sur Lyoko ce serait porteur. Après, il y a des gens qui n'aiment pas forcément parler en groupe. Seul.


Oh ben je te remercie en tout cas Ingrid pour ce partage et meilleur. Peut être qu'on se rencontrera dans quelques mois pour voir l'évolution de l'évolution du parcours que tu auras fait avec. Avec ce petit bébé.


Oui, merci.


Merci à toi. Parentalité au Présent est un espace où la parole se libère et les cœurs s'ouvrent. Rendez vous sur Parentalité au Présent com et retrouvez vous dans un des nombreux épisodes disponibles. Restez en lien en rejoignant les Abonnés contributeurs et participer aux discussions mensuelles où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Merci pour votre écoute. Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine.