Chaque interaction avec nos enfants est une opportunité de construire un pont vers leur monde, un pont bâti sur l'écoute, la compréhension et le respect mutuel.


Résumé de l'épisode :

Un Chemin vers la Compréhension Mutuelle

Dans l'épisode de cette semaine de "Parentalité au Présent", Janick Biselx-Menétrey nous emmène dans un voyage au cœur de la communication familiale. Elle aborde avec finesse les défis auxquels Léa, une mère de famille, est confrontée dans ses interactions quotidiennes avec ses enfants, en particulier avec son adolescent, Samuel.

L'Importance de l'Écoute Active

L'épisode met en lumière l'importance cruciale de l'écoute active. Janick souligne comment Léa a commencé à modifier son approche avec Samuel, en se concentrant davantage sur l'écoute de ses besoins et sentiments, plutôt que de réagir instinctivement. Cette transition a conduit à une atmosphère plus apaisée à la maison, surtout lors des moments critiques comme le coucher.

Des Stratégies de Communication Efficaces

L'un des points forts de l'épisode est la discussion autour des stratégies de communication efficaces. Janick guide Léa à travers des jeux de rôle, lui montrant comment des phrases simples, exemptes de jugements, peuvent transformer une situation tendue en une opportunité d'échange constructif et d'ouverture.

La Coopération, Clé de la Réussite

La coopération est présentée comme un élément clé dans la gestion des conflits familiaux. L'épisode encourage à créer une dynamique où chaque membre de la famille se sent entendu et valorisé, favorisant ainsi une meilleure collaboration dans la résolution des problèmes quotidiens.

Conclusion : Un Pas Vers le Changement

En conclusion, cet épisode de "Parentalité au Présent" est un rappel puissant que chaque interaction avec nos enfants est une chance de renforcer les liens familiaux. Il incite les parents à adopter une communication plus consciente et empathique, essentielle pour bâtir des relations familiales solides et épanouies.

Ce podcast offre des outils pratiques et des conseils précieux pour tous ceux qui cherchent à améliorer la qualité de leur vie familiale. Une écoute vivement recommandée pour tout parent désireux de développer une approche plus bienveillante et compréhensive envers ses enfants.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches, il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: parentalité,communication,écoute active,gestion conflit,famille,éducation enfants,compréhension mutuelle,respect,dialogue familial,coaching parental,relations parents-enfants,épanouissement familial,amélioration relationnelle

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

Bonjour, c'est Janick de Parentalité au Présent. Tu t'apprêtes à écouter un épisode qui fait partie d'une série spéciale de 7 rencontres qui ont été enregistrées sur 3 mois. Je t'invite donc à écouter les épisodes depuis le début afin de pouvoir suivre le déroulé et suivre la progression.

Sur ParentalitéauPrésent.com, tu as la possibilité de t'abonner. Merci d'avance de soutenir mon travail. Une très belle écoute ! Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Bonjour Léa ! Bonjour Janik ! Alors dis-moi, ça fait une semaine.

Il y a une semaine, nous parlions d'écoute active. Tu nous parlais aussi des réactions de ton mari. Et puis, moi je suis curieuse de savoir qu'est-ce qui s'est passé cette semaine dans votre famille ? Eh bien, j'ai essayé de mettre en pratique tout ça.

Après, par rapport à mon mari, il n'y a pas vraiment eu de nouveau un cas, comme on avait parlé là, qui s'est représenté. Mais j'ai essayé d'aussi faire plus attention à ce qu'il veut bien me dire et d'essayer de plus entendre ce qu'il me dit. Oui, tu as été plus attentive, tu as été plus à son écoute, c'est ça ? Oui.

Ok. Mais il n'y a pas eu de discussion dans laquelle je me suis sentie besoin de me mettre en attaque, comme on disait la semaine dernière. Enfin, cette semaine, c'était peut-être plus calme.

Il y a eu moins de discussions qui auraient tendance à devenir rouleuses. Et avec les enfants, comment ça évolue ? Avec les enfants ? Alors, avec Samuel, ça va. Je suis très concentrée tout le temps à faire attention à mes réactions, à ce que je peux bien vouloir dire et à ce que lui peut vouloir dire.

Du coup, voilà, ça me prend encore beaucoup la tête. Donc Samuel, je le répète, il a 14 ans. Ça te prend la tête et ça a été plus doux ou bien il y a quelque chose qui... Oui, mais je dis ça me prend la tête dans le sens que je pense beaucoup à nos rencontres et à ce qu'on fait ici.

Et du coup, c'est ça plutôt qui me prend la tête. Enfin, j'essaie toujours de bien penser à comment je dois m'y prendre. Donc pour l'instant, ce n'est pas du tout automatique.

Alors, je le dis encore beaucoup. Et comment se sont passées les couchers cette semaine ? Eh bien, en fait, ils se sont passés bien. Maintenant que tu me poses la question.

Oui, ils sont allés au lit comme il faut. Et puis, en fait, tu as eu besoin de leur répéter qu'ils devaient aller au lit ou ils sont partis au lit tout seuls ? Non, maintenant que je y pense, en fait, ils sont allés se coucher correctement. Sans que tu... Oui, mais je n'ai même pas... C'est fou, hein ? Je n'ai même pas remarqué que je ne m'étais pas spécialement énervée cette semaine.

On ne rapporte pas. Mais c'est vrai, ouais. Ils se sont couché quand il faut.

C'est quand même formidable comme on a tendance, je pense tous, à pointer du doigt tout ce qui ne va pas et à avoir finalement ce réflexe de quand ça va. C'est comme si c'était normal. Oui, c'est ça.

C'est vrai, c'est faux. Et puis, je pense que c'est super important de se rendre compte de ça parce que, moi, je pense que c'est vraiment une généralité chez quasiment tout le monde. On a vraiment toujours tendance à relever le négatif et oublier de relever quand c'est positif, quand ça va bien.

Oui, c'est vraiment ça. C'est vraiment ça. Alors, du coup, vraiment, je te propose, là, cette semaine à venir, d'essayer de décrire le positif aussi.

Comme tu es dans une démarche de description du négatif, de maintenant décrire quand tu vois que, tout d'un coup, Ah ! Waouh ! Samuel ! Ben, là, je remarque que ça fait une semaine que c'est tranquille le soir. C'est vraiment agréable. Je trouve que c'est vraiment agréable.

Oui, il faut remarquer que c'est bien. Et tu vois, c'est plus que c'est bien parce que si tu dis c'est bien, c'est merveilleux, c'est parfait, c'est génial ou tu es génial, le terme, voilà, tu vas utiliser un adjectif positif. Mais tu vois, ça serait la même chose finalement si tu dis c'est mal, c'est nul.

On est aussi dans des adjectifs qui sont négatifs. Mais tu vois, ça reste un jugement. Que ce soit un jugement positif ou un jugement négatif, on reste dans le jugement.

Tandis que décrire, ce qui veut dire, Ah les garçons, je vous remercie vraiment parce que là, je remarque que ça fait plusieurs jours, vous partez, vous couchez sans que j'ai besoin de vous rappeler que c'est l'heure. Donc, vraiment, j'apprécie beaucoup cette tranquillité que ça amène le soir chez nous. Merci infiniment.

Tu vois, il y a... Oui, je vois la différence. Et sans, la petite que j'ai même trop rajoutée, trop parlée, tu vois, faire quelque chose de beaucoup plus court, ça donnerait quoi ? Ça donnerait... Ça donnerait, waouh, qu'est-ce que c'est agréable d'être au calme le soir et d'être tranquille, sans histoire, sans colère. Alors, ce que je te propose de faire, c'est de reprendre du début de ta phrase, puis tu essaies de mettre une chute positive.

Parce que là, on entend, si on colère sans histoire, on entend colère histoire. Tu vois la négation. Quelle habitude.

Oui. On pourrait dire... On pourrait dire, waouh, qu'est-ce que c'est agréable, ces soirées qui se terminent dans la bonne humeur. C'est comme ça.

Exact. C'est clair que c'est plus souriant comme phrase. Ouais.

Et là, c'est intéressant ce que tu dis, plus souriant. Il y a une notion de sourire. Même si, tu vois, je t'invite à la redire avec le sourire, parce que là, la tête est concentrée, tu n'as pas forcément le sourire.

Essaie voir. Juste en mettant un sourire sur ton visage et un sourire dans ton ventre. Alors, waouh, qu'est-ce que c'est agréable de terminer cette journée dans la bonne humeur.

Voilà. Tu vois là, il y a les yeux, il y a tout qui s'illumine. Tout s'illumine en fait.

Ouais, c'est vrai. Et c'est génial parce que tu l'as fait de manière très, très courte. L'importance de ne pas trop de blabla, comme tu disais.

Exact. Les phrases à rallonge, ça ne va pas. On n'écoute plus.

On n'écoute plus. Et puis, ça tourne vite en serment, tu vois. De nouveau, je prends trop de place.

Et là, la phrase que tu as dite, elle était juste parfaite. Tu vois, elle jaillit de ton ventre, elle jaillit de ton cœur. Et c'est un petit peu comme un arc-en-ciel, tu vois.

Un arc-en-ciel, c'est joli cette image. Si tu penses à un arc-en-ciel, il est comment l'arc-en-ciel? C'est quoi les adjectifs qualificatifs d'un arc-en-ciel? Un arc-en-ciel, c'est beau, c'est grandiose, c'est coloré, c'est lumineux. Et si tu regardes l'intensité de l'arc-en-ciel, tu dirais quoi? Il y a beaucoup d'intensité, je trouve.

Il y a beaucoup d'intensité, mais est-ce que c'est une intensité qui est lourde ou qui est légère? Non, je trouve que c'est un côté pur, en fait. Tu vois, il y a une présence qui est intense. Par contre, l'arc-en-ciel, il n'est pas fait avec une peinture qui est figée, qui est dense, qui est lourde.

Tu vois, il y a cette notion de pétillement, léger, aéré. Je ne sais pas ce qu'on pourrait encore dire. Ça respire, il y a... Oui, je trouve que c'est dur, en fait.

Oui, il y a un côté dansant. Et tu vois, là-bas, ça me vient maintenant. Et si on devenait, en fait, pour l'autre, si on créait depuis notre cœur, depuis notre être, un arc-en-ciel qui va jusqu'à l'autre.

Tu vois, l'arc-en-ciel, il va... Déjà, l'arc-en-ciel, on a le choix de le voir ou de ne pas le voir. On peut imaginer que... Tu sais, suivant où on se place, on ne le voit pas de la même manière. Si on imagine cet arc-en-ciel qui peut se dessiner entre deux personnes, c'est comme si l'autre, il est preneur ou il n'est pas preneur.

Tu vois, il y a quelque chose de frais, de... Ça te parle ? Oui, ça me parle. Tu vas dessiner des arcs-en-ciels, là, cette semaine. Oui, voilà.

Magnifique. Je pense que je ne me rappelle plus si j'en parlais dans la première rencontre. Nos pensées, elles ont une forme.

Nos pensées, elles ont une vibration. En fait, nous sommes des êtres vivants, vibratoires. Donc, ça veut dire que si nous sommes animés de pensées arc-en-ciel, nous allons générer des arcs-en-ciels.

Si nous sommes plombés par des pensées plus lourdes, tu vois, du style... L'arc-en-ciel, il a été dessiné vraiment avec... Avec une peinture acrylique bien... Bien... Bien lourde. Bien lourde. Eh bien, en fait, tu vois, t'imagines un avion passe.

Tu imagines, tu envoies une pensée de cette densité-là. À ton avis, celui qui est en face, il se sent comment ? Pas mal, enfin, oui. C'est quelqu'un de... Oui, je pense que si on est joyeux, les personnes en face, elles sont plus contentes d'être en face de nous que si on est triste.

Oui. Et puis, tu vois, par rapport au sujet qui nous anime, quand on a envie de faire passer un message, à ton avis, est-ce qu'on a plus envie d'écouter un message qui arrive de cet arc-en-ciel léger, joyeux, respirant, pur ? Ou est-ce que... Oui, qu'est-ce qui va se passer, à ton avis ? Si on envoie une pensée qui est beaucoup plus dense, beaucoup plus figée, comme ça ? Ça risque de braquer les gens en face, déjà. Parce qu'ils ne savent pas trop par où... Enfin, comment attraper l'information ? Enfin, ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent.

Oui, un peu. Oui. Et à ton avis, c'est quoi, là ? Qu'est-ce qui va générer ? Ça va être quoi, la différence entre générer un arc-en-ciel tout doux, tout lumineux, tout fluide, un pont vers l'autre, en fait, une invitation à susciter la coopération, tu vois ? Et même pas susciter la coopération, mais susciter le lien, je dirais fraternel, tu vois, le lien humain enrichissant.

Qu'est-ce qui fait que, des fois, on a cet élan-là qui est tout naturel et qui se fait vraiment de manière fluide. Et puis, des fois, on va envoyer, justement, un truc qui va un peu plomber l'autre. À ton avis, pourquoi on le fait ? Qu'est-ce qui fait la différence ? Je ne sais pas.

Est-ce que c'est notre relation à l'autre personne ? Oui. Je pense que ça dépend du ressenti par rapport à la personne en face, aussi, non ? Comment on se sent ? Des gens avec qui on se sent à l'aise, des gens moins. Donc, je pense que ça peut déjà être la première chose qui va être différente.

Donc, quand tu dis une personne avec qui on se sent à l'aise, une personne avec qui on se sent moins à l'aise, est-ce que ça te parle, si je te dis, tout le discours mental, tout le blabla qu'on se raconte au sujet de l'autre personne ? Oui. Tu vois, est-ce que ça te rappelle quelque chose par rapport à Samuel, et aussi à Yannick ? Ce serait quoi tout ce discours mental que tu te racontes au sujet de Samuel ? Peut-être un peu moins aujourd'hui. Mais avec lequel tu es arrivée en demandant de l'aide ? Je suis arrivée demandée de l'aide parce que j'ai l'impression que j'avais pas forcément, justement, de... qu'il n'y avait pas d'arc-en-ciel entre nous, en tout cas.

Justement, qu'est-ce que tu te racontais au sujet de Samuel ? Je me racontais qu'il était désobéissant, qu'il voulait rien savoir, qu'il voulait en faire qu'à sa tête. Et tu vois, au contraire, par rapport à Yannick, qu'est-ce que tu te racontais ? Yannick, il est plus petit, il a 11 ans. Il est plus petit, il est plus... docile ? C'est bizarre de dire ça, mais... Mais il est peut-être plus docile, oui.

Il est plus... Je crois que tu m'avais causé le maléable, non ? Oui, voilà, je voulais dire plus docile, plus maléable, plus... Oui, il est plus facile à... À piloter. Voilà, à piloter, exactement. Mais en même temps... Mais en même temps, il est plus filou.

Voilà, donc en fait, il sait peut-être comment faire pour... Pour me donner l'impression que je le pilote, alors qu'en fait, pas toujours. Donc tu vois, ça c'est vraiment le discours mental qu'on se raconte au sujet de l'autre personne. On a tous l'impression de savoir et d'être certain, souvent certaine, que ce que je pense... Je suis absolument certaine que ce que je pense, ça soit vrai, quoi.

Il est comme ci, il est comme ça. Elle me demande ci, elle me demande ça. Ou cette personne, elle me demande ça, puis tout d'un coup, attention, je vais bien lui répéter la règle qui est en vigueur par rapport à sa demande.

Mais pourquoi ? Parce que je me raconte quelque chose à son sujet, à son histoire, quelque chose qui pourrait arriver, qu'elle pourrait faire, qu'elle ne pourrait pas faire, qu'elle pourrait dire, qu'elle ne pourrait pas dire. Et ce discours-là, en fait, c'est vraiment ça qui va créer la lourdeur de l'arc-en-ciel qui plombe, en fait, la relation. Et tu vois, quand je pars de ce lieu-là, je vais avoir tendance à faire la morale.

Tu as des exemples de morale que tu peux faire à Samuel, en particulier ? Des phrases que tu pourrais lui dire ? Ben, des morales. Je lui fais la morale sur son travail scolaire. Qu'est-ce que tu lui dis ? Ben, je lui dis qu'il faut qu'il bosse, qu'il lui reste deux ans et des poussières à travailler à l'école, qu'il n'aime pas ça, mais que c'est important, que c'est comme ça qu'il aura des bonnes notes, qu'il trouvera une bonne place d'apprentissage et que tout ira bien.

Le temps qu'il lui reste d'école, c'est quoi dans toute sa vie ? Voilà. En fait, je pense qu'il ne m'écoute même plus. Et puis tu vois, là, juste en parlant, comment tu te sens ? Je me sens un peu remontée.

Ça te met de la colère, en fait. Puis moi qui suis en face de toi, toujours dans cette... un peu posture de jeu de rôle, que je prends un peu naturellement quand j'anime ces rencontres, j'ai la gorge qui se serre, j'ai de la peine à respirer, je me sens me courber les chines, moi c'est la tristesse qui m'envahit et puis moi j'ai des tensions vraiment dans le dos qui deviennent... qui deviennent fortes. Et tu vois, là, ton attention, est-ce que c'est de me faire serrer la gorge ? Tu vois, j'arrive même plus à parler.

Non, quand je dis ça, mon intention, c'est de le secouer pour qu'il se bouge. En fait, c'est... Et tu vois, moi je te raconte tout l'inverse, je suis en train de me... Tu vois, le corps, comme il parle, je suis complètement en train de me voir comme un escargot, comme une tortue, tu vois, avoir envie et besoin de me mettre dans une carapace. Mais vraiment, c'est cette envie et ce besoin de me cacher, de me rouler en boule.

Alors là, tu vois, dans ton discours, il y avait de la morale, il y avait aussi des conseils, il y avait aussi la philosophie. Qu'est-ce que j'ai pu entendre ? La négation de sentiments ? Qu'est-ce que tu m'as encore raconté ? La logique, les explications. Comment est-ce qu'on a encore tendance à réagir ? Parce que tu vois, on est vraiment là typiquement dans la réaction.

Et en fait, juste là, dans une idée de collaboration, de susciter la coopération de l'autre, je suis quand même en devoir et en posture de le rappeler que c'est eux, les enfants, que je suis une adulte, que j'ai raison, qu'il va bien falloir qu'ils m'écoutent, que quelque part, je suis, je montre la voie à suivre et que pour leur bien-être, ils ont intérêt à m'écouter et à suivre. C'est ça que tu te dis, quand même ? C'est ça que je me dis, parce que tu disais avant, la coopération, en fait, je trouve que c'est ça qu'on demande, au fond, par rapport à, en tout cas, à cet exemple d'école. Oui, mais tu vois, là, tu demandes la coopération, puis en même temps, par ta manière de formuler les choses, tu vois, de tout ce que tu m'as dit, la réaction de ce qui se passe chez moi, j'ai pas trop envie de coop... Je suis pas dans une énergie qui te rentre dedans, je suis dans une énergie fuyante et qui me fait me replier, me refermer, alors que, qui dit coopération, on dit quoi ? Motivation.

Oui. Si tu penses à coopération et à deux personnes qui coopèrent, comment tu les visualises ? Ben, justement, je les visualise ensemble. Debout, hein ? Oui, coopération, c'est ensemble, debout, motivée, et on y va.

Voilà, dans l'élan, et puis là, moi, je te décris quoi comme... Ah ben, rouler en boule... Je suis un peu figée, hein. C'est pas vraiment la même chose. Parce que t'es dans une position où t'as des ressentis qui font que c'est pas complètement fluide, tu vois, c'est pas complètement tranquille, mais ça m'appartient, c'est ma peur, ça m'appartient à moi, tu vois.

Mais comme Samuel, lui, il est adolescent, que vous avez un certain passé, un certain passé de, j'ai envie de dire, de rapport hiérarchique, tu vois, c'est un petit peu tout frais, là, maintenant que tu commences à... à décrire, ou à être plus attentive à ce que lui pourrait ressentir. Et tu vois, par rapport à cet exemple de coucher, qu'est-ce que tu peux observer, en fait, là, cette semaine, où vous avez été, vraiment, dans l'art? Ben, j'observe que ça se passe très bien pour pas grand-chose, enfin, pour pas grand-chose. C'est quand même beaucoup d'efforts, je crois que t'as fait, là.

Oui, il y a beaucoup de... Non, mais je veux dire, c'est pas... Je sais pas comment formuler ce que je veux dire. C'est tout simple, en fait. Voilà, c'est pas grand-chose.

Oui, c'est une autre façon d'opérer que ce que j'avais l'habitude de faire, mais... mais c'est pas, voilà, c'est pas quelque chose... Des montagnes, non plus. Oui, en fait, de quoi tu t'es rendue compte? Parce que là, t'es d'accord qu'on peut causer de coopération. Oui.

Là, vraiment, il y a eu la collaboration, il y a eu la coopération, en tout cas le soir, au moment du coucher. Oui, clairement. Et, en fait, quand tu dis j'ai pas déplacé des montagnes, ben, en fait, oui, moi je crois que tu as déplacé une montagne, celle qui était entre vous deux.

Tu vois, tu l'as un petit peu poussée de côté, pour commencer à te mettre à voir ce qui se passe pour l'autre. Et, je pense que tu as aussi, mais tu vas me dire, si je me trompe, aussi, commencé à pousser la montagne qui t'empêchait d'observer comment toi tu te sentais dans certaines situations. Tu as commencé à mettre plus de mots et de... Oui.

Donc, tu as déplacé une montagne. Bravo! T'as vu comment t'es forte? La puissance, en fait, tu vois, la puissance de la présence. Donc, c'est quoi les stratégies qu'on opère pour essayer de faire collaborer l'autre? Est-ce que tu as aidé? On a causé de la morale, on a causé des sermons.

Comment est-ce que comment est-ce que on essaie de faire bouger l'autre? T'as d'autres exemples qui arrivent? Ben, l'exemple, c'est qu'en fait, pour faire bouger, il faut il faut observer comment la personne en face elle se sent, en fait. Oui, ça c'est ce que t'as compris maintenant, quand on a bougé la montagne. Ben, c'est comme ça qu'il faut faire, en fait.

Exactement. Toi, t'as compris que maintenant, il vaut mieux décrire ce qui se passe, faire une description de ce qui se passe et d'essayer de comprendre l'autre dans ce qu'il vit tout en étant toi-même attentive à ce que tu vis, pour garder une posture juste, debout par rapport à l'autre. Parce que le but, c'est pas que toi tu te mettes en boule puis que l'autre soit debout.

Ouais. Que les deux puissent rester debout dans la relation et que vous arriviez à vous rejoindre au niveau de vos besoins respectifs. C'est ça, en fait, que t'as compris.

Mais dans les fêtes, on va utiliser l'impératif par exemple. Tu vois, tu utilises l'impératif. Va te coucher, va te brosser les dents.

Est-ce que ça suscite ta coopération? Pas tant, hein? Ben, peut-être pas sur ce temps. Ah, mais même? Même, mais... Va te coucher, va te coucher s'il te plaît. Est-ce que tu penses que ça va susciter la coopération? Non, je crois pas.

Ah, tu vois, donc tu peux l'utiliser aussi sur un autre temps. L'impératif, c'est donner un ordre. Mais en même temps, c'est quand même assez bancal comme histoire, parce que finalement, on est obligé de... En tant que... En tant que parents, on leur donne de toute façon des ordres, comme nos patrons nous donnent des ordres, comme... Voilà, c'est comme ça.

Est-ce que ton patron te dit Léa, sors les sacs poubelles maintenant. Il va pas me le dire sur ce temps, mais s'il doit me le dire, oui, il va me donner l'ordre de sortir les sacs poubelles. Mais comment il va le formuler? Il va me dire... Qu'est-ce qu'il va me dire? Il va me dire, il faudrait peut-être sortir les poubelles.

Tu vois. Il va me le suggérer. Voilà, tu vois.

Et... D'accord. Donc il est un petit peu plus dans l'esprit de la description, un petit peu plus. Là, on pourrait encore améliorer la phrase.

Mais tu vois, dans l'idée, il est plus en train de te faire remarquer que... Il y a assez de tâches à faire. Si on revient sur l'exemple qu'on a pris avant des devoirs, par exemple, ou de la morale que je peux faire, de suggérer de faire des devoirs, ou de... de décrire qu'il y a des devoirs à faire. À ton avis, est-ce que... À ton avis, qu'est-ce qu'il va se passer? Ah, vu qu'il y a beaucoup de choses qui m'étonnent dans tes ateliers.

Peut-être que ça marche, mais là, comme ça, tout de suite, je me dis qu'il va me dire oui, oui. Ouais. Donc du coup, de ce que tu as compris de ces deux dernières rencontres, comment tu t'y prendrais par rapport aux devoirs? Qui est un très bon exemple, qui va parler à beaucoup de personnes.

Alors, par rapport à ce que j'ai pu voir ici, c'est qu'il faut comprendre le sentiment de l'autre. Donc, je comprends, je décris son sentiment, donc, qu'il est... Alors, vas-y, moi, je suis... Alors, vas-y, moi, je suis Samuel. Et puis, toi, tu es sa maman.

Comment tu vas me parler? Alors, d'abord, je vais suggérer de... Voilà, qu'il y a telle et telle chose à faire pour demain, donc... Ben non, moi, je... D'abord, c'est très bien que j'ai mon devant de maths et puis mon devant de français à faire, mais moi, là, franchement, maintenant, je suis fatiguée. Et puis, j'en ai ras-le-bol. Et puis, ces profs, franchement, ils exagèrent avec la quantité de devoirs qu'ils nous donnent, donc non.

Là, j'ai juste envie de jouer. Et puis, ces devoirs, ils n'ont rien qu'à attendre, quoi. Alors, ça te fatigue, hein? C'est ça.

Faut-toi de moi, en plus. Voilà. Mais parce que... Bon, là, on est en train... Tu vois? Donc, du coup, ça va être super important que tu sois dans ton bassin.

Là, si tu observes, dans ta présence, tu es où? Non, mais parce que là, je suis en train de... Voilà. Je suis en train de rigoler de moi, de me dire bon, vas-y, comment tu vas t'y prendre? Donc, voilà, je dis quelque chose et... Oui, mais là, ça confirme. Mais pourquoi? Parce que essaie de sentir elle est où, ta présence, là, maintenant? Ou elle était où, dans le dialogue? Corporel.

Là, quand j'ai répondu, elle n'était pas vraiment là, ma présence. Non. T'étais à côté.

Ouais, ouais. J'étais à côté. J'étais à côté en train de rigoler de moi qui ne veut pas répondre à quelque chose.

Voilà. Et comme ton fils, il est hypersensible, certainement, ou très... Tu vois? Et c'est des choses qui se font naturellement. Donc, c'est pour ça que je te propose de... Tu te rappelles, on avait causé de quoi pour revenir en présence? Tout simple.

De respirer, de se... Non, vas-y, se toucher. De se frotter. De s'étirer.

Bouger. Tu peux te lever si t'as besoin. Et revenir dans tes pieds, en fait.

Tu vois? Revenir dans ta présence corporelle. Dans cet axe vertical. Ouais, c'est vraiment important.

Inspire bien. Puis tu laisses partir tous les il faut, tous les je dois, tous les costumes, en fait, que tu pourrais t'enfiler pour toutes les subterfuges que tu as utilisées jusqu'ici pour te faire obéir. Mais ce que je dois dire, c'est que étant donné que en fait, j'apprends à faire les choses de cette façon-là, et que c'est pas du tout quelque chose de naturel, il va y arriver plein de fois, ou plein de situations où je vais avoir ce genre de remarques et qui seront... Et comment récupérer le coup? Je vais pas te dire stop, attends, je vais respirer... Mais tu me dis rien, en fait.

Quand tu auras ce genre de feedback, c'est pour ça qu'on s'exerce, en fait. C'est pour ça que c'est génial, parce que moi, je te rappelle que je m'appelle Janik, et non Samuel. Et que je suis juste en train de jouer un rôle, et que comme l'autre fois, tu vois, on le voit, les jeux de rôles, c'est hyper puissant.

Et direct, ça te... ça va animer, ça va alerter ton amygdale qui te remet en situation de stress. Et ton amygdale, encore une fois, tu vois, qu'est-ce qu'elle te donne envie de faire? Elle te donne envie de fuir, d'attaquer, ou de te figer. Et c'est génial, parce que c'est juste une information.

Donc oui, justement, quand tu vas te retrouver face à Samuel, qui évidemment... Evidemment que lui aussi, tu vois, il est en état de stress, et de... par rapport à ses histoires d'école. Evidemment que son amygdale à lui, elle est aussi activée quand il va arriver maman Léa à la charge. D'accord? C'est ça que tu dois te rappeler.

Il y a deux amygdales qui sont en train de se prendre la tête ensemble. Donc, la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, tu commences à avoir des clés, qu'aujourd'hui, tu commences à voir que il y a vraiment des choses en deux semaines qui ont beaucoup bougé, même si c'est que des petites petites étincelles qui te sont montrées, bah ça bouge. Donc ça, c'est la super bonne nouvelle.

Et que l'autre super bonne nouvelle, c'est que quand Samuel te redonne ou que ton mari ou que ton collègue, ou que... peu importe, te redonne un feedback qui te montre que ah oui là, peut-être que je ne me suis pas prise dans le bon créneau, enfin j'ai pas pris la bonne manière de faire, et bah la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui tu as des outils qui te permettent justement de revenir au bon endroit. C'est ça qu'il faut juste te rappeler. Ça nous arrive à tous plein de fois, moi là hier, quand je me suis entendue parler, je me suis dit là il y a un truc.

Mais la bonne nouvelle, c'est que je commence à m'en rendre compte, tu vois, que je commence à arriver à faire un pas de recul pour analyser ce qui est en train de se passer, et puis que peut-être la prochaine fois, ça se reproduira pas. Et sûr, la prochaine fois, ça se reproduira pas. J'ai l'impression que c'est normal, mais quand on en parle comme ça, tout est au ralenti en fait, on arrête, on repart en arrière, on recommence, on macha.

Et là j'ai l'impression que ça peut vite vraiment trop déraper à la maison parce que typiquement ça va me répondre ce que tu m'as répondu là. Mais tu vois, typiquement si je te réponds, si je te réponds, si je te réponds, comment est-ce que tu aurais répondu ? Je sais très bien que j'ai ces devoirs à faire, ces profs de toute façon, pourquoi ils nous donnent autant de travail à faire à la maison, ils sont vraiment pfff, hein ? Et moi là maintenant, j'ai passé déjà la journée à l'école, j'en ai ras-le-bol, alors ce que j'ai envie juste de faire là maintenant, c'est jouer, et puis après, les devoirs, et bien on verra ! Donc tu me répondrais du tac au tac quoi. Vas-y, lâche-toi, c'est facile.

Ben j'entends bien que tu n'as pas envie de faire tes devoirs et je vois bien que ça te fatigue. Oui mais ça c'est pas tellement du tac au tac, là t'es déjà dans des techniques que tu as apprises, dans une écoute empathique. Mais du tac au tac, ben je dirais ça, je dirais que je vois bien que ça te gonfle, mais que t'as pas le choix en fait, il faut le faire.

Et tu vois ce qu'il y a de génial, c'est que tu utilises quel molle ? Le petit molle qui va fusiller ça te gonfle ? Non, juste avant. Qu'est-ce que j'ai dit ? T'as dit, je vois bien Je vois bien que t'as pas envie mais ça te gonfle. Mais c'est comme ça, mais t'as pas le choix.

Exactement, et ben c'est ça qui va tout foutre par terre. Et c'est les réactions qu'on a automatiques. Je vois bien, mais c'est comme ça, et tu y vas, et tu le fais.

Et du coup, qu'est-ce qui se passe moi qui étais avant c'est marrant, dans le premier jeu de rôle, j'étais plus comme une tortue là je me vois plus comme prête à attaquer en fait. Ben oui. Donc c'est super intéressant, je passe de l'abattement à la colère.

Donc ça va être quoi le résultat ? Est-ce que ça va être, là on est les deux debout c'est ce que tu disais avant dans la coopération, on est les deux debout, mais en même temps on est les deux debout à scréper le chignon ou bien on est les deux debout à suivre à marcher côte à côte sur le même chemin. Ah non, on n'est pas du tout côte à côte. Mais tu vois, dans la coopération, l'idéal c'est d'être côte à côte.

Donc si tu te rappelles Léa d'il y a 20 ans en arrière qui s'est aussi retrouvée dans une situation d'avoir des devoirs à faire, et d'elle d'avoir juste envie de partir pour aller faire ses trucs comment est-ce que t'aurais envie qu'on te parle ? Mets-toi dans la peau Léa 14, 15 ans. Moi je me levais et je partais en fait. Oui, parce que tu fuyais, tu vois, t'étais déjà dans ce mode-là.

Comment t'aurais envie que ta maman te parle à ce moment-là ? J'aurais peut-être eu envie qu'elle s'assoie avec moi et puis qu'elle fasse les devoirs enfin qu'elle fasse, qu'elle regarde les devoirs avec moi ou qu'elle soit là en fait. Génial. Du coup, là maintenant on revient à aujourd'hui, tu es Léa 20 ans plus tard tu as un fils de 14 ans tu vois que ton fils il est en train de jouer toi tu t'observes en train de monter les tours parce que dans une pipe c'est déjà 5 heures tu sais qu'il va en avoir pour un moment pour faire ses devoirs et que tu t'imagines déjà c'est ça notre biais on voit que c'est 5 heures on voit déjà que dans 1h, 1h30 ou 2h il y a le repas qui arrive puis on voit que dans 4 heures il va devoir aller au lit et puis qu'il n'y aura encore pas ses devoirs qui seront faits et puis qu'il sera toujours sur son jeu vidéo et puis qu'on sera encore en train de s'engueuler et puis tu vois ce biais-là qu'on a de déjà tout dérouler les 4 heures qui arrivent et dans le pire scénario catastrophe qu'il puisse être tu te reconnais ou bien ? Oui je me reconnais très bien et moi à l'époque je me vois aussi me lever le matin ça y est il va falloir le faire sortir de son lit il va falloir que est-ce qu'il va vouloir partir à l'école est-ce qu'il va pas mettre les pieds pour partir à l'école est-ce qu'il va partir à l'école sans veste alors qu'il fait froid dehors est-ce que gna gna gna gna gna gna gna on enclenche le truc le matin et on le débranche même pas le soir avant d'aller au lit et même en dormant parce qu'on se dit voilà demain il y a une nouvelle journée qui va commencer puis les vacances elles arrivent et puis on va se dire voilà maintenant j'aurai même plus les temps pour souffler parce que les vacances sont là, ils seront à plein temps à la maison voilà les programmes qu'on se qu'on s'imprime et qu'on se met tu vois dès le matin bon alors est-ce que tu es d'accord que juste là maintenant dans ce jeu de rôle qui va être très formateur pour toi tu verras parce que ça va te montrer que c'est possible tu te mets dans la peau de Léa 14 ans 15 ans tout en incarnant la Léa de l'âge que tu as aujourd'hui et qui accompagne aujourd'hui son fils puisque toi tu aurais aimé être accompagnée alors vas-y recommence et t'as pas besoin de me faire la remarque que t'as fait avant soit dit en passant l'histoire des devoirs je sais plus comment tu me l'as formulée avant comment t'as engagé la conversation avant qui m'a donné la réaction que j'ai eu la première réaction là tu m'avais dit quoi j'avais dit qu'il y avait des devoirs voilà donc ça t'as pas besoin de me rappeler parce que je te garantis que je le sais il m'embête suffisamment comme toi tu te rappelles que t'es un adolescent et tu vois, moi je sais que j'ai des devoirs donc du coup fais-moi une description ça va, t'arrives du boulot par exemple Samuel est déjà là il est déjà en train de jouer à ses jeux vidéo donc accueille-moi tu vois, accueille-moi en fait dis-moi bonjour tout simplement et puis décris ce que je suis en train de faire coucou coucou les garçons coucou maman comment ça va, passer une bonne journée ? pas mieux que ça déjà là je suis en train de me dire elle s'intéresse à si j'ai passé une bonne journée elle me demande même pas ce qui s'est passé je commence déjà à être un peu désarçonnée par ton attitude, c'est positif c'est positif, parce que ça je le fais tout le temps elle me demande tout le temps mais à ma réaction qu'est-ce que tu dirais là-bas ? d'habitude j'aurais dit qu'est-ce qui s'est encore passé ? voilà tu vois comme je vis pas chez toi mais comme j'ai senti la différence donc c'était très bien je te propose de recommencer dans ce sens là et puis petit à petit tu vas t'approcher de moi qui suis en train de jouer au jeu vidéo, il est 17h j'ai pas commencé mes devoirs et ce que je te propose de faire c'est de venir t'approcher de moi, est-ce qu'il supporte être touché ou pas ? oui, oui, oui non non alors je m'approche de lui, je lui fais un bisou et je lui dis tu peux même poser ta main sur mon épaule et tu t'intéresses à ce que je suis en train de faire et je lui dis ah la PS ça fait déjà un moment que t'es dessus ? non non là tu me fais mal au ventre là t'es en train de me faire mal au ventre parce que tu sais très bien que et moi je m'attends que tu m'envoyes dans ma chambre faire mes devoirs évidemment parce que je te connais par coeur tu vois on a un mode de fonctionnement je m'intéresse en fait, je veux lui demander ça fait longtemps que tu joues, est-ce que t'as fini ta partie ? non non non donc regarde plutôt ce qu'il se passe sur l'écran décris ce qu'il se passe sur l'écran c'est à quoi que tu joues ? tu vois je suis en train de jouer au jeu de voiture, j'y connais rien je suis en train de jouer au jeu de voiture tu vois là ça me donne envie naturellement de te donner une information je suis au dernier niveau et je suis content parce que j'ai réussi à, j'arrivais pas à passer ce niveau là et puis j'ai enfin réussi à le passer ah ben cool tu dois être content ah ouais je suis vachement content du coup quand t'as terminé tu nous rejoins en bateau ? ouais mais parce que je le sais tu vois je te prépare un goûter ouais j'ai déjà mangé j'ai déjà mangé alors comment tu pourrais être suffisamment ferme et bienveillante pour le faire descendre pour le faire descendre, qu'est-ce que tu pourrais me dire ? donc là, là ça a passé donc t'as rien besoin de rajouter plus s'il il vient pas, c'est ce qui risque d'arriver voilà s'il vient pas je te suggère de ne pas hurler du fond des escaliers de remonter d'aller t'asseoir à côté peut-être de mettre la main sur son dos, son épaule s'il accepte et puis qu'est-ce que tu pourrais me dire là ? dis donc Samuel tu vois là comme tu me regardes parce que je vois bien que tu captes t'as la bonne présence en fait tu vois donc t'es vraiment dans la présence donc le choper son regard avec cette présence là, qu'est-ce que tu pourrais me dire ? donc ça implique que j'ai dû lever la tête de mon écran d'accord ? donc si il ne lève pas la tête, tu vas déjà lui demander Samuel là tu peux utiliser l'impératif regarde-moi regarde-moi parce que c'est regarde-moi, c'est relativement doux, tu vois ok, quoi ? qu'est-ce qu'il y a ? rappelle-lui ce que tu viens de demander juste avant qu'est-ce que je t'ai ? qu'est-ce que je viens de te demander ? on avait dit que tu terminais ton non, tu avais dit tu avais dit toi, c'est pas moi qui l'ai dit c'est pas moi qui l'ai dit tu vois, donc là il y a vraiment tu vois, c'est ces manières ces habitudes qu'on a qui font que finalement, on se coupe l'herbe sous les pieds tout seul alors je dis plutôt tu m'avais dit que tu restais non, parce que le tu, ça c'est Jacques Salomé qui dit le tu-tu tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu bah c'est pas non, c'est pas tu, alors parle de toi parle de toi, ça va être Samuel, j'ai besoin que tu me regardes ouais qu'est-ce que je t'ai demandé là il y a 10 minutes de rejoindre Roba il te faut rejoindre Roba ? à la fin de mon livre mais j'ai pas terminé, il y a encore blablabla blablabla Samuel, qu'est-ce que je t'ai demandé c'est quelle heure là ouais c'est 17h30 par exemple mais Samuel c'est un négociateur donc il va me dire que genre il a fini son niveau mais que du coup il a gagné je sais pas quoi et qu'il a encore ça à faire et qu'est-ce que tu utilises comme mot là ou qu'est-ce qu'il pourrait utiliser comme petit mot là tu viens de le dire on revient dans les oui mais donc c'est ce mais là maintenant qui est vraiment très important à à rayer parce que c'est le oui mais qui ouvre la porte aux négociations donc Samuel regarde-moi et là on dit pas s'il te plaît parce que quand on a besoin que l'enfant coopère le s'il te plaît ça va pas aller parce que s'il est intelligent il dit non, il ne me plaît pas de te regarder il me plaît de jouer maintenant donc quand on s'attend à ce qu'il y ait la coopération et bien le s'il te plaît il est vraiment à à surtout ne pas utiliser parce qu'après ça donne un truc en plus je lui parle poliment et il me répond parce qu'on s'attend quand on demande des choses poliment, l'autre le fasse alors s'il te plaît passe-moi le sel ça ne demande pas un effort surhumain s'il te plaît, descends regarde-moi, écoute-moi sors de ton jeu rejoins-nous rejoins-moi, assieds-toi fais tes devoirs là, c'est beau colossal tu vois donc, rappelle-toi là Léa, d'il y a 20 ans en arrière qu'est-ce qu'elle aurait aimé que sa maman s'asseye à côté s'intéresse à elle maintenant ça va être par elle pareil, Samuel est-ce que tu peux me regarder s'il dit non tu vas lui dire, je te demande de me regarder ok qu'est-ce que je t'ai demandé il y a 10 minutes, quart d'heure, une demi-heure de descendre ok et qu'est-ce que tu fais là je termine finalement c'est la même réponse que tu m'as donnée il y a tout ce temps en arrière tu es d'accord tu sais je sais et je vois et moi aussi je me rappelle quand j'étais à l'école j'avais pas envie de me mettre au boulot après une journée d'école franchement, ces devoirs j'ai besoin que tu descendes maintenant qu'est-ce qui se passe en toi là comment tu te sens tu as plus envie d'y aller oui, comment tu te sens partante tu sens qu'il y a comme une paix qui s'installe parce que là je deviens cadrante en fait mais cadrante dans la bienveillance il le sait il est conscient de tout puisque tu te rappelles c'est un enfant, un jeune qui est capable de travailler pendant des heures avec son grand-père et je pense que son grand-père n'a pas besoin de lui répéter les tâches qu'il a effectuées c'est juste donc il le sait et ça c'est quelque chose que tu pourrais ancrer chez lui, lui rappeler tu vois une fois qu'il revient chez son grand-père ou ton papa il t'en parle de scientifique ou pas oui, il en parle à tout le monde voilà, donc du coup tu vois tu pourrais il en parle devant lui ou pas forcément oui, il en parle même s'il est là oui, oui tu pourrais ancrer en disant tu vois de temps en temps lui glisser un truc je ne sais pas comment il s'appelle ton papa, papy m'a redit combien il a été content que tu l'aides aujourd'hui, t'as fait un sacré bon boulot il paraît, si t'as fait ça tu décris, décrire parce que décrire ça va être la clé de tout maintenant ce qui est positif ce qui est moins, ce qui est plus difficile décrire Samuel, je vois que tu es encore sur ton jeu regarde-moi s'il te plaît, regarde-moi qu'est-ce que je t'ai demandé il y a 10 minutes un quart d'heure là maintenant et s'il part dans des mets tu restes dans ta présence tu répètes encore une fois qu'est-ce que je t'ai demandé il y a déjà 10 minutes, un quart d'heure t'as pas besoin de lui faire la morale il le sait il le sait ça te parle ? oui tu sens comme il y a plus de densité oui, ça a l'air plus c'est consistant, c'est cohérent avant de faire ça tu lui as donné une empathie je me rappelle tu sais, moi je me rappelle aussi quand j'avais 15 ans franchement, Edouard franchement je me suis aussi souvent demandé à quoi ça sert et je continue de me poser cette question là c'est pas cool c'est vraiment pas cool si j'avais le choix, je te dirais mais un jour, amuse-toi il faut essayer de faire des phrases courtes et pas trop leur expliquer, argumenter bon, t'as du pain sur la planche ? oui alors du coup, tu pars d'ici en te rappelant quoi ? de cette séance, là maintenant qu'il faut que je enlève son numéro il faut ou là maintenant, j'ai conscience et je choisis j'ai conscience que je dois enlever le mien Léa, il faut et je dois ça reste une pression qui vient de l'extérieur par quel verbe tu parles ? ah mais j'ai compris, moi je choisis, là maintenant, c'est tellement plus doux si Samuel, il choisit de descendre pour venir faire ses devoirs ça va être tellement plus porteur que s'il faut et je dois donc quand il choisit d'aller se coucher mais voilà tu vois, il choisit maintenant d'aller se coucher ben là c'est pareil et toi tu vas générer cet arc-en-ciel de choisir en partant de ton lieu tu vois, dans ton ventre dans ton cœur, là en bas au fond dans ton bassin, tu vas générer cet arc-en-ciel maintenant je choisis d'accompagner mon fils sur ce chemin de coopération tu comprends ? on sort de la soumission on sort de tu vas obéir parce que là il y a une forme d'obéissance aussi tu vois mais pour obéir il faut être capable d'accepter que l'enfant parfois désobéisse pour qu'il entre dans cette obéissance, il faut que c'est important de choisir en tant qu'adulte de lui laisser aussi parfois l'espace de désobéir parce que sinon on est dans un carcan un arc-en-ciel figé quelque chose de dense et quelque chose de très désagréable tu comprends ? alors si on reprend tu pars d'ici en ayant compris quoi ? qu'est-ce que tu retiens ? qu'est-ce que tu vas tester cette semaine ? alors je vais essayer de mettre plus de légèreté mais en étant plus ancrée plus sûre de moi en choisissant en choisissant le milieu en m'étant campée sur mes décisions en fait moi ce que j'entends c'est d'habiter ta présence d'être simplement d'avoir la certitude on revient dans la certitude l'amour et la présence donner une certitude amoureuse aimer être dans ce rôle de maman et dans cette présence où tu vas choisir maintenant d'accompagner ça va ? oui vraiment aller à la chasse au mai tous les huit mai stop tu peux remplacer par et ou dire en même temps j'entends et en même temps tu vois à la base du mai c'est mieux ? c'est vraiment différent si on dit et en même temps que si on dit mai ? oui parce que le mai il a vraiment cette connotation de j'entends ce que tu dis mais c'est moi qui ai raison donc tu vas faire ce que j'ai dit tandis que si tu dis j'entends ce que tu dis en même temps je te demande de tu vois comme il y a un élan où tu prends par la main je vais mettre ça dans ma tête et je vais tester chaque fois qu'on a un huit mai qui arrive c'est qu'on veut reprendre le pouvoir sur l'autre maman je veux un bonbon oui mais c'est l'heure de dîner oui mais moi je veux un bonbon maintenant oui mais je viens de te dire qu'on va passer à tard oui mais moi je sais mais je veux quand même un bonbon maintenant ça me fait penser à un prof que j'avais quand j'étais gamine qui m'appelait oui mais tu vois c'est intéressant donc on peut dire que oui tu vois maman je veux un bonbon oui j'entends tu veux un bonbon en même temps on va tout passer à table c'est mieux que mais ou simplement sans le mais on va passer à table oui mais moi je veux un bonbon tu sais Julie je vais continuer à me rappeler que tu veux ce bonbon très très fort à table tu verras c'est magique je pense que dans notre vie en général à chaque fois qu'il y a ce mai c'est qu'on n'est pas dans un accueil complet de ce qui est au boulot au boulot on continue bonne semaine les gars merci pour votre écoute je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine