Dans l'écoute, nous trouvons les clés pour déverrouiller le cœur de l'autre et ouvrir les portes de la compréhension mutuelle.


Résumé de l'épisode :

Léa revient sur sa semaine, marquée par une prise de conscience accrue suite à leur dernière rencontre. Elle a tenté d'appliquer les techniques d'écoute active discutées précédemment, se concentrant sur le contrôle de ses réactions et l'écoute des besoins de ses enfants.

L'Art de l'Écoute Active et ses Premiers Pas :


Léa partage ses expériences avec ses enfants, notamment avec son fils aîné Samuel. Elle note des améliorations dans leur communication, grâce à l'écoute active. Bien que ce ne soit pas toujours efficace, elle observe une réduction des tensions et des cris.

La Dualité dans la Relation Parent-Enfant :


Léa et Janick discutent de la complexité des relations entre parents et enfants. Elles soulignent l'importance de ne pas amalgamer différents problèmes lors de la gestion des conflits. Léa apprend à identifier et à traiter les problèmes spécifiques de manière isolée pour éviter d'accabler ses enfants.

La Communication Consciente au sein du Couple :


La conversation se tourne vers la relation de Léa avec son mari et comment leurs styles de parentalité diffèrent. Léa reconnaît la nécessité d'une meilleure communication et coordination avec son mari pour assurer une approche cohérente dans l'éducation de leurs enfants.

Apprendre à Répondre plutôt qu'à Réagir :


Janick guide Léa à travers un jeu de rôle pour lui apprendre à répondre calmement aux situations conflictuelles, plutôt que de réagir impulsivement. Ce processus aide Léa à comprendre l'importance de la patience et de la présence dans les interactions familiales.

Conclusion et Perspectives d'Avenir :


L'épisode se termine sur une note positive, avec Léa qui se sent encouragée et équipée pour continuer à améliorer sa communication avec sa famille. Elle est déterminée à appliquer les leçons apprises et à faire face aux défis de la parentalité avec une nouvelle perspective.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches, il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: parentalité, communication familiale, médiation familiale, éducation positive, gestion des conflits, adolescence, compréhension émotionnelle, relations parents-enfants, développement personnel, épanouissement familial, dialogue constructif, écoute active, résolution de problèmes, coaching familial, bien-être des enfants, soutien parental, guide de parentalité, harmonie familiale, conseils éducatifs, famille unie

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

Bonjour, c'est Janick de Parentalité au Présent. Tu t'apprêtes à écouter un épisode qui fait partie d'une série spéciale de 7 rencontres qui ont été enregistrées sur 3 mois. Je t'invite donc à écouter les épisodes depuis le début afin de pouvoir suivre le déroulé et suivre la progression.

Sur ParentalitéauPrésent.com, tu as la possibilité de t'abonner. Merci d'avance de soutenir mon travail. Une très belle écoute ! Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Parentalité au Présent Bonjour Léa.

Bonjour Janik. On s'est vues il y a une semaine pile. Et c'est cool, je me réjouis de t'entendre.

Oui, moi aussi, j'étais contente de revenir ce matin. Qu'est-ce qui s'est passé pendant la semaine ? Pendant cette semaine, j'ai beaucoup fumé dans ma tête. J'essayais de me raccrocher à ce qu'on avait discuté.

C'était un peu perturbant comme semaine. Je pensais sans arrêt à la dernière rencontre. A chaque fois que je parlais, j'essayais de contrôler mes réactions.

Et de faire attention à tout ce qu'on avait parlé. C'était une assez grosse semaine. Qu'est-ce que tu as retenu de la dernière rencontre ? L'importance de comprendre leurs sentiments et de ne pas essayer de leur dire, de ramener à ce que nous on pense.

De comprendre ce qu'ils veulent bien nous dire. Donc tu es devenue beaucoup plus à l'écoute de ce qui peut se passer pour l'autre ? Oui, ça fait beaucoup plus attention d'écouter et de ne pas dire « Non, il ne fait pas froid », « Non, c'est comme ci » ou « Oui, il va faire ça ». De plus écouter ce qu'ils me disaient vraiment. Et d'essayer de, comme on a dit l'autre fois, de comprendre leurs ressentis sans répondre par nos ressentis en fait.

Et qu'est-ce qui s'est passé en face ? Eh bien, j'ai trouvé que ça ne marchait pas forcément très bien, mais c'était plus calme en tout cas, beaucoup plus calme. Avec les deux, parce que tu as un grand ? Alors avec le petit, avec Yannick, c'est de toute façon plus plat, plus doux. Mais avec le grand, ça partait moins en cris, en colère.

Il ne t'a pas demandé ? J'ai l'impression que... Qu'est-ce qui se passe ? Parce qu'il n'a pas fait de commentaire. Non, il n'a pas fait de commentaire, mais des fois il me regardait à l'air de dire « Tu ne réponds rien ? Qu'est-ce que tu me dis ? Tu n'as rien à me dire ? » Il avait l'air un peu déstabilisé que je ne dise rien. Rien de plus en tout cas.

Alors voilà, c'était drôle. Tu lui as dit que tu venais ici ? Non, je ne lui ai rien dit. Il y a juste mon mari qui est au courant.

D'accord, ok. Mais les enfants, ils ne savent pas. Est-ce que tu es devenue aussi plus sensible par rapport à toi, comment tu te sens ? Ou pas forcément ? Je pense que je ne suis pas allée jusque-là, non.

Franchement, c'était déjà une grosse semaine. Plein de choses dans la tête, plein de réflexions. Du coup, je n'ai pas exploré encore un peu plus loin.

Tu t'es déjà rendu compte que tu avais plein de réflexions dans ta tête ? Oui. Et du coup, ça t'a mis confuse, c'est ça ? Oui. Tu t'es sentie confuse ? Oui, vraiment.

Tu sais, c'est vraiment de la confusion que naît le changement. Donc, c'est vraiment du chaos. C'est quand on est en chaos interne qu'on commence à se demander... À se poser des questions.

Oui, tu vois, à se poser des questions, puis à mettre en route des changements. Et c'est pour ça que le changement, il n'est pas évident. Parce que ça provoque justement ce chaos.

Oui, ça déstabilise vraiment. Et du coup, je pense que petit à petit, peut-être que ça devient un automatisme. Mais là, ce n'est pas du tout le cas encore.

Alors, du coup, je réfléchis beaucoup, j'ai tout qui fuse là. Enfin, voilà. Alors, aujourd'hui, on va vraiment travailler cette écoute active pour que tu t'assoies un petit peu plus dans cette pratique-là.

Et puis, je vais te parler de la présence. Parce que pour être dans une communication plus consciente, justement, il y a cette présence à soi qu'on va commencer à développer pour être présent à l'autre. Ça te parle, là ? OK, oui.

Alors, est-ce que tu as des exemples, peut-être, avec tes enfants qui sont arrivés cette semaine, où on pourrait un petit peu plus travailler cette communication consciente, cette écoute active ? Des exemples... Qu'est-ce que je pourrais me dire ? Il y avait toujours la fameuse histoire du coucher, par exemple. Comment ça s'est passé, d'ailleurs ? Eh bien, il est resté un peu bête, puis il est parti se coucher. En fait.

Du coup, je reste aussi très bête. Tu lui as pas dit, mais attends, reviens. Non, non, non, ça, ça ne va pas.

Il manque un épisode, il manque un épisode. Non, c'était bizarre, oui. Même mon chéri, il était sur le canapé à côté de moi, il m'a regardée.

Bon. C'est génial. C'était vraiment, oui, spécial.

Parce que nous, comme toujours, on doit lui rappeler que c'est l'heure et qu'il faut qu'il y aille. Et puis d'habitude, ça part en grosse histoire et tout. Très bien avant d'aller dormir, d'ailleurs.

Et puis là, quand il a commencé à me dire que, ah, mais je suis grand, j'ai pas envie d'aller dormir, c'est trop tôt, blablabla. Eh bien, je lui ai simplement dit que... Je lui ai dit, ah bah, t'es pas fatiguée, t'as pas envie de... Tu trouves que c'est trop tôt, mais... Voilà. Et puis, finalement, il est... Je pense qu'il attendait que je lui donne du répondant.

Et puis vu que... T'as juste reformulé ce qu'il a dit, en fait. Voilà, et vu que j'ai rien rajouté, il m'a regardée, puis il a dit comme ça, il a dit, ouais, bon, c'est ça. Et puis il est parti, il s'est avancé.

Mais en fait, ça paraît presque trop... Trop facile. Trop facile, trop simple, trop... Et puis on a dit, bon, on va essayer, mais c'est pas gagné. Et en fait, ça marche pas tout le temps.

Parce que je pense qu'on a encore... J'ai encore pas forcément toujours les bonnes réponses, enfin, les bons retours. Mais quand ça marche si simplement, on se dit, mais... En fait, pourquoi tout ce temps... Ouais. On s'est bordé à lui dire, si, va au lit.

Non, je suis pas fatiguée. Mais oui, vas-y. Ouais.

Alors, tu vois, c'est super important ce que tu dis là. Déjà, ça fait du bien. Oui.

Les petites victoires comme ça font vraiment du bien parce que ça te dit que t'es sur le bon chemin. Oui. Ça aide à avancer.

Donc, c'est super, c'est cool. On va maintenant affiner un petit peu. Je me rappelle plus la dernière fois si on a abordé le sujet du mais.

Non. Oui, mais. Non, on n'a pas parlé.

Tu vois, là, spontanément, quand tu me dis... Avant, je disais, c'est l'heure d'aller au lit. Et puis, Samuel répond, oui, mais je suis pas fatiguée. Et puis, toi, tu vas lui répondre, oui, mais c'est l'heure.

C'est interminable. Tu vois, les oui, mais font qu'on monte vraiment en escalade. Il y a vraiment quelque chose au niveau de notre pouvoir.

Tu vois, c'est qui aura le dernier mot. Oui, c'est ça. Donc, les oui, mais dans une écoute active, vraiment, t'imagines faire une croix dessus.

C'est super important, en fait. Quand on dit oui, mais, c'est qu'on veut avoir raison. Quand on est en empathie avec quelqu'un, en fait, c'est quoi, être en empathie? Ça veut dire quoi, être en empathie? Ça veut dire avoir de la... Comment dire? Oh, mon Dieu, je sais pas expliquer ça.

Ça veut dire comprendre, enfin, oui, se mettre à la hauteur de ce que l'autre personne... Tu vois, et c'est ce que tu as fait avec Samuel. Tu as compris qu'il n'avait pas envie d'aller au lit. Par contre, tu es restée vraiment dans ton axe.

Parce que, toi, tu sais que c'est l'heure qu'il aille dans sa chambre se mettre au lit. À 21h. Donc, c'est pas pour autant, quand on est en empathie, on va comprendre, on va entendre.

On peut se mettre à la place de l'autre. On peut se mettre seulement un bout à la place de l'autre. Toujours un bout.

Parce que, j'ai une image là qui est très parlante d'une soeur religieuse qui a des immenses chaussures. Et puis, tu veux que je te la montre? Attends, je vais la chercher. Elle a vraiment de grandes chaussures.

Soeur religieuse. Et puis, elle a la voix qui va... Tu l'entraînes, on l'accompagne. Ah oui, d'accord.

C'est ça, c'est sûr. Et qu'est-ce qui est écrit là sur le texte? Alors, fait que je ne porte aucun jugement sur un autre, avant d'avoir marché 15 jours dans ses souliers. Elle est cool, cette image.

Ouais, c'est pas mal. Pour moi, cette image, elle est très, très parlante, en fait. C'est pour ça que je dis, on ne peut jamais comprendre l'autre.

On peut entendre, on peut s'imaginer. On n'est pas dans ses souliers. On n'est pas dans ses souliers.

Donc, c'est pour ça qu'il faut éviter d'utiliser le mot, le verbe comprendre. Vaut mieux dire, ah, j'entends. Ce que tu me dis, c'est que tu n'es pas fatiguée et que tu trouves que c'est trop tôt.

Et puis là, on aura envie de rajouter, mais tu vois, pour reprendre un peu l'ascendant sur l'autre. Et c'est là qu'il faut arriver à se taire, en fait. Ça te parle? Oui, c'est vrai, c'est compliqué, je pense.

C'est l'étape supplémentaire. On a la chance de se voir pendant plusieurs semaines maintenant. Et comme tu l'as bien compris, tu vois, c'est une étape après l'autre.

Donc, tranquille. Oui. C'est l'étape juste, tu vois, le petit cran en-dessus.

Ok. Alors, ce que je te dis là pour résumer, ce qui est vraiment très, très important, c'est d'être assise dans ta certitude. Tu vois, si toi, t'es pas sûre que 21h, c'est la bonne heure pour Samuel d'aller au lit, tu vas ouvrir la porte, ouvrir.

Mais si dans ton cœur, dans ton ventre, t'es vraiment dans ta certitude que c'est juste, tu vas avoir beaucoup plus de poids. Mais ça, c'est encore quelque chose de compliqué. Typiquement, quand il y a maman et papa, d'être toujours du même avis et toujours d'avoir les mêmes positions, c'est franchement pas évident, je trouve.

Et je te remercie de soulever cette question-là. Parce que du coup, alors, dans le cas où les deux parents ne sont pas tout à fait dans la... Je me demande s'il y a des parents qui sont toujours 100% alignés. Ça serait comment pour un enfant si les deux parents sont complètement alignés ? Pour l'enfant, je ne sais pas comment ça peut être.

Mais je pense que ce serait ennuyeux, pour ma part en tout cas, d'avoir toujours le même avis et d'être toujours... Avec ton conjointe. Ouais, je trouverais ça ennuyeux. Après l'enfant, je ne sais pas si lui, il trouverait ça ennuyeux.

Puis j'ai le souvenir d'une dame qui me racontait... En fait, quand j'allais vers mon papa pour lui demander un truc, il me disait... Donc c'est quelqu'un qui a une cinquantaine d'années. Il me disait, qu'est-ce qu'elle a dit maman ? À un moment, elle a dit non, alors c'est non. C'est rigolo.

Ben oui. Donc elle, elle trouvait que c'était... Il faudrait que je réécoute ce qu'elle raconte là-dessus. Mais il y avait, tu vois, une notion de... Finalement, la toute-puissance relia à la maman.

Et puis, il y avait comme un espace de connivence ou de dialogue. Il y avait quelque chose qui n'était pas nourri pour elle avec le papa. Parce que c'était tout de suite lisse, bloqué, fermé.

Donc il y avait un espace qui n'était pas pour elle nourri. Donc c'est intéressant que tu en parles. Effectivement, je pense qu'on s'ennuierait si on était tous du même avis.

Et finalement, c'est grâce à Samuel qu'il était ici. Tu vois, c'est Samuel qui te pousse hors de ta zone de confort. Et puis, t'évoquais aussi le fait de ne pas avoir de résistance la dernière fois.

Ou d'avoir une maman, tu vois, qui est un petit peu... Je ne sais plus comment tu l'avais exprimé, mais... Ma maman ? Oui, qui était trop gentille, tu disais la dernière fois. Elle était trop gentille. Du coup, oui, et puis avec ton papa, ça finait droit.

Les deux, ils discutaient ou pas, par rapport à ce sujet-là ? Par rapport à nous, à notre éducation ? Ils se sont discutés entre eux ? Oui, tu me disais. Ils étaient d'accord ou quoi ? Je pense que c'est quand même mon père qui avait le fardeau de l'histoire. Oui.

Mais si on avait affaire à maman, c'était facile. Par contre... Elle demandait de l'aide ? Quand c'était mon père ou quoi, là c'était un peu chaud quand même. Donc elle s'appuyait quand même sur ton papa ? Oui, mais quand elle perdait les pédales, quand elle ne savait plus quoi faire en fait, elle allait voir mon père.

Après lui, il n'était pas tout le temps là. Il avait un travail un peu... Il travaillait de nuit. Il n'était pas toujours à la maison.

Donc c'était facile en fait. Donc en fait, c'est très simple. Et là, aujourd'hui avec ton conjoint, ça se passe comment ? Quand j'en peux plus, je l'appelle.

Quand j'en peux plus, je disais, viens là parce que je vais les étriper. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais ça va mal finir. Tu fais un petit peu comme ta maman en fait ? Oui, sur ce point-là, oui.

Quand je ne peux plus, je ne peux plus. Il faut que j'appelle au secours. Il est là pour ça.

C'est ses enfants aussi. Bien sûr. Mais du coup, tu aimerais que ça soit différent, c'est ça ? J'aimerais qu'il ne voie pas en lui-même en fait.

Des fois, j'ai l'impression que si je ne l'appelle pas au secours, il me laisse un peu me dépatouiller. D'accord, ok. Très bien.

Des fois, j'aimerais que... Parce qu'ils seront ensemble tous seuls. D'accord, ok. Parce que tu avais l'air de dire que vous n'étiez pas forcément d'accord.

Après, quand il fait quelque chose, je ne suis pas forcément... Du coup, lui, il n'a pas envie toujours. Des fois, il me dit, en fait non, parce que quand je décide un truc, ça ne va pas. Alors, démerde-toi.

Ah, oui. Voilà. Oui.

Parce que lui, il a été élu à la dure et puis il n'est pas comme moi, qui était élu dans du coton, que je claquais des doigts et que j'avais ce que je voulais. Donc, en fait, j'aimerais avoir un milieu en fait. Ok.

Et est-ce que tu verrais le moyen d'avoir ce milieu-là ? Je suis sûre qu'il y a un moyen parce que lui, il est hyper ouvert à ce que ça se passe bien et aux nouvelles techniques et à tout ce que je lui explique là, de nos rencontres et tout. Ah, trop bien. Il est super ouvert à tout ça.

Bon. Alors, c'est quoi le moyen, d'après toi, avec déjà juste les outils que tu as jusqu'à maintenant ? C'est quoi le moyen que tu as pour essayer de faire que vous soyez plus en accord, déjà jusqu'à maintenant ? Je pense que déjà, j'attends de lui qu'il prenne un peu des, pas des décisions, mais des initiatives. Et que du coup, quand j'attends ça, quand il le fait, que je le laisse faire en fait.

Mais moi, j'ai un petit problème de contrôle. J'ai envie de tout contrôler, de tout gérer. Alors, des fois, je me dis, il vient et il s'investit, mais en fait, je le casse.

Alors, je me rends compte de ça. Du coup, voilà, il a moins envie de me dire, tu m'appelles juste pour venir gueuler en fait. Ce n'est pas un rôle qui est très intéressant.

C'est bon. Mais du coup, là, tu en as déjà parlé avec lui ? Oui. Oui, on en a parlé.

Et puis, je lui ai parlé de la dernière rencontre aussi. Je lui ai expliqué ce que j'avais compris, ce que j'avais retenu de ça. Et puis, je vois que lui aussi, il parle plus calmement, enfin plus posément avec les garçons.

Enfin, il essaye. Après, on se fait des petits regards, des petits clins d'œil. Allez, c'est bon.

Trop bien. Donc, je pense que c'est possible. Oui, mais bien sûr que c'est possible.

La clé, c'est d'appliquer ça déjà entre vous deux. Tu vois ? Oui. Donc, alors là, bien sûr qu'on va continuer et puis on va avancer.

Puis, au fur et à mesure qu'on va avancer dans les semaines, tu auras de plus en plus de clés. Tu vois ? Mais c'est déjà juste d'essayer d'appliquer ce que tu essaies d'appliquer maintenant avec les enfants, avec ton mari. Mais en fait, que je lui parle dans le même principe que ce que je fais là avec les enfants.

Ben oui. En fait, c'est juste que tu essaies de comprendre ce qu'il est en train de vivre. Et puis que lui, Paris Cochet, commence à essayer de comprendre ce que tu es en train de vivre.

C'est le principe d'amédiation. Tu vois ? Ok. Donc du coup, on peut imaginer un dialogue avec ton mari si tu veux.

Oui. Ah, oui. Si vous me faites un peu.

On va l'appeler Paul. Ça te va ? Ok. Alors, donc toi tu restes Léa.

Et puis, qu'est-ce qu'on prend comme exemple ? Qu'est-ce que t'aimerais faire passer comme message en fait ? Qu'est-ce que tu lui apprends ? Que j'aimerais qu'il comprenne qu'il ne faut pas tout mettre dans le même panier. Que des fois, je trouve qu'il punit pour tout. Il regroupe tout.

Quand la colère est tellement montée, il met tout ensemble et puis il envoie ça. Ça fait un mur. Et après, Samuel il se braque à mort.

Et puis, de toute façon, vous m'avez puni pour tout. Donc, je n'ai plus rien à perdre. Donc, je m'en fous.

Ok, d'accord. Je trouve qu'il peut-être qu'il faut traiter un truc après l'autre. Plutôt que de tout cumuler, de tout mettre dans le même panier en fait.

Oui. C'est ça. D'accord.

Alors, je vais essayer de jouer Paul. Et puis toi tu es Léa. Ok.

D'accord. Ok. Tu voulais me parler Léa ? Alors, oui.

Je trouve que ce n'est pas la bonne solution de punir les enfants. De punir Samuel pour les problèmes qu'il a à l'école. De lui enlever son ATL, sa Playstation.

De l'interdire de sortir ce week-end. Je trouve que ça fait trop et il va être dégoûté. Ça va juste le braquer.

Oui, mais en fait, tu n'es jamais contente quoi. Oui, mais c'est tellement ça. Mais en fait, il faudrait choisir.

Alors, tu vois, qu'est-ce que tu es en train de faire là ? C'est moi qui décide. Voilà, mais tu vois, c'est intéressant. Oui, c'est sûr.

On va essayer de décortiquer ce qui se passe. Tu vois, là si tu reprends les BD qu'on a vus l'autre fois, ou même le premier exercice qu'on a vu. Tu te rappelles ? Le deuxième.

Alors, c'était les BD là ? Oui, c'était juste avant les BD. Voilà, tu vois, là. Alors, tu vois, là, tu es en train de partir dans.

Moi, je t'ai répondu, en fait, tu n'es jamais contente. Et puis toi, tu me réponds quoi ? Je répète ce que je veux. Tu m'as compris ? Donc, du coup, tu vois.

Je ne me mets pas sur le point de vue. Je regarde ça à partir de son point de vue. Voilà.

En fait, non, je reste sur le point de vue. Voilà. Ok.

Donc, essaye de voir un petit peu, de regarder les choses à partir de mon point de vue. Alors, on reprend. On reprend.

La clé, ça va être souvent de... Tout va bien aller, je te regarde désespérée. Oui, mais oui. Tout va très bien aller.

La clé, ça va être de répéter ce que je te raconte, très souvent. Ou tu peux rajouter, ah, j'entends que... Puis tu répètes ce que je viens de te dire. Mais c'est ça, c'est ça.

Simplement. Comme tu l'as fait, tu l'as très bien fait avec Samuel. Tu l'as très bien fait avec Samuel.

Lorsque tu as dit, ce que tu me dis, c'est que tu n'es pas fatiguée ou je ne sais plus comment tu l'as tourné. Et puis du coup, il t'a regardé un petit peu... Surpris. Surpris.

Il a juste été entendu dans ce qu'il a dit. Donc, tu vas faire la même chose avec Paul. Mais si je lui réponds juste, ah, j'entends que tu trouves que c'est la bonne solution de... Non.

Non. Non ? Non, non, non, non, non, non. Ce n'est pas ça que je t'ai dit, moi.

Ce que je t'ai dit, c'est quoi ? Tu n'es jamais contente. Je viens t'aider, puis tu n'es pas contente. Tu n'es jamais contente.

Moi, j'essaie de t'aider, puis toi, tu n'es pas contente. Tu penses que je ne suis jamais contente ? Ben oui, regarde ! Regarde... Tu m'appelles au secours, je viens, je fais ce qu'il faut, parce qu'il faut bien les... Il faut bien les... Leur serrer la vis à ces garçons, non ? Il n'y a rien qui va. Tu m'appelles, là, t'es complètement au fond du bac, je viens pour t'aider et tu n'es pas contente.

C'est trop, c'est trop ci, c'est trop ça, il ne faut pas faire ci, il ne faut pas faire ça. Alors, tu veux que je fasse quoi ? Tu vois, là... Tu vois, on met sur pause. Tu vois, là, je suis en train de monter dans ma colère.

Du coup, toi, t'es en train de ratatiner en face, et tu ne sais plus quoi dire. Non, moi ? Mon sentiment. Mais, ouais... Non, mon sentiment.

Et tu sais, on est dans un jeu, là. Ouais, ouais, ouais. Là, il est en colère.

Ouais, là, elle en nomme ça. Ah ouais, je vois que t'es en colère. Mais tu ne vas pas le faire sur un don où tu vas me hurler dessus.

Tu vois, et ce qui est super intéressant, on est dans un jeu de rôle, et tu vois comme c'est puissant. Oui. Qu'est-ce qui se passe chez toi, là, maintenant ? Moi, je suis déstabilisée, mais alors, complète.

Et du coup, ça te donne envie de quoi ? Ça me donne envie de pouvoir comprendre comment m'exprimer, parce que, en fait, là, j'ai envie de hurler ce que j'ai d'habitude, mais si je dois changer ma façon de faire, je ne sais pas quoi faire. Voilà, et du coup, ça te donne envie de quoi ? Comment tu te sens ? Je me sens frustrée, parce que je ne sais pas quoi répondre. Tu te sens frustrée, mais tu as envie de quoi, là ? Spontanément, si tu avais un choix, tu ferais quoi ? Est-ce que tu as envie de rester ? Est-ce que tu as envie de partir ? Est-ce que tu te sens complètement immobilisée, figée ? Non, j'ai envie de rester pour comprendre.

Ouais. Mais ton intérieur, ton intérieur, est-ce que ton intérieur et ton réflexe intérieur, parce que j'ai bien compris que tu avais envie de rester, mais ton élan intérieur, qu'est-ce qui se passe en toi ? C'est ça que j'ai envie de comprendre. Est-ce que tu te sens complètement figée ? D'un coup, tu te sens bloquée, un petit peu comme si... Oui, je me sens comme ça, je me sens bloquée, je ne sais plus quoi dire.

Et tu as un sentiment qui se fige à l'intérieur ou bien tu auras un sentiment où tu auras envie de fuir ? Ou tu auras un sentiment, je suis bloquée, je suis figée ? Voilà. J'avais envie de t'amener sur ce terrain-là parce que tu vois, quand notre amygdale, l'amygdale qu'on a dans notre cerveau, elle se met à réagir, l'amygdale, elle est là pour... C'est un petit peu la sonnette d'alarme. Quand on perçoit un danger, c'est l'amygdale qui arrive.

Ça fait... Et puis, comme elle est là pour nous protéger, on a trois réactions primaires qui arrivent. C'est soit la fuite, soit l'attaque, soit on se fige. Les animaux fonctionnent comme ça.

Et comme ton cerveau perçoit du danger parce que tu es en apprentissage, et puis que là, tu vois, il y a quelque chose d'émotionnel qui... Donc en fait, on vient appuyer sur des mémoires que tu as en toi. Là, on entre dans le jeu, on se met comme en conflit, tu vois. Donc c'est des mémoires que tu as, qu'on a tous en nous.

Et on a toutes notre manière de réagir quand on sent qu'on n'est pas en accord avec la personne qui est en face de nous. Et ça, c'est vraiment une notion qui est importante à intégrer parce que tu vas aussi mieux comprendre les réactions des autres, que ce soit tes enfants, que ce soit ton mari, ou que ce soit... Peu importe, tu vois, tout ce qui nous entoure. Mais en fait, maintenant que tu me dis ça, je me rends compte que n'importe où et avec n'importe qui, en fait, quand je ressens, quand on n'est pas d'accord avec moi, j'ai tendance à me braquer.

Voilà. Oui. Mais tu vois, braquer, maintenant, ce qui m'intéresserait de savoir, c'est est-ce que tu aurais tendance à voler dans les plus malos.

Oui, je pense que c'est ça. Ou est-ce que... Parce qu'il y a des gens qui sont spécialistes, ils fuient, tu vois. Ils fuient vraiment.

Moi, ça m'est arrivé en médiation d'avoir des gens qui partent. Ah ouais ? Oui. OK.

Mais parce que c'est trop, tu vois, il y a vraiment... Ou alors que le temps monte, là, c'est ce que tu... On attaque. Ou alors qu'on se fige et puis les gens me regardent. Perdu, faites quelque chose, tu vois.

Et c'est génial de prendre conscience de ça. Et de savoir que c'est juste une réaction, finalement, chimique de ton corps. On a vraiment des décharges hormonales qui arrivent et qui font qu'on a ces réactions-là.

Et tu vois, visiblement, Paul, lui, il est dans l'attaque. Mais moi, je pense qu'avec lui, à la maison, je suis pareil. Ben voilà.

Mais totalement. Là, je dis, je suis bloquée, je suis figée, je ne sais plus quoi dire. Parce qu'on est entre nous, en train de travailler là-dessus.

Mais ce serait à la maison, où on dort, je... Oui. Ben voilà. J'attaque.

T'attaques. Ouais, j'attaque. Ben voilà.

Eh bien, c'est génial de se rendre compte de ça. Parce que, quand on se rend compte de ça, on peut commencer à mettre la conscience, tu vois, à mettre la lumière sur ce phénomène-là. Et du coup, ce que je te propose là maintenant, avant qu'on reprenne notre dialogue en jeu de rôle, simplement, je te propose de bouger.

Ah, donc on va se lever. On va se lever. Mais ouvrir l'aspect.

Et tu vas t'étirer. Je te propose là, ça te convient? T'étirer. Ouvrir de l'espace.

Donc, tu as... Tu tires vraiment... Tu vas vraiment tirer tes bras en arrière. Tu peux les tirer en haut. On tire un bras en haut.

On va aller tirer l'autre bras dans l'autre sens. Pour vraiment faire cette... Oui. Mais... C'est que... Travaille si tu veux bien ces transverses.

Ouais, tu tires le bras au plafond. L'autre main vers le sol. Et puis t'inverse là.

Voilà, hop. Tire fort, fort, fort. Plus fort le bras en bas.

Tu peux essayer de mettre tes bras plus à la verticale. Et puis vraiment respirer. Tu peux aussi toucher ton corps.

Pour revenir, tu vas montrer... Tu touches le ventre. Tu te touches le dos. Tu vas toucher les jambes.

Maintiens un petit peu ton corps. Comprends-tu ce que je veux dire dans cet espace confortable que tu connais? Qu'est-ce que ça... Qu'est-ce que ça change déjà de faire ça? Ça me calme. T'as vu instantanément, ça me calme.

Donc... Donc c'est vraiment hyper important quand on... Maintenant, quand tu vas sentir même, tu changes de couleur. Ouais, je change de... Je vois pas. De vraiment revenir à la respiration.

Ça calme en fait tous nos systèmes. Tu vois, ça va calmer notre cœur. Tu vois, tu peux simplement mettre tes mains sur ton ventre.

Essaie de mettre tes mains sur ton ventre, sur ton cœur, sur tes cuisses. Tu ressens la chaleur. Tu vois comment instantanément ça calme.

Donc, on va revenir dans ce jeu de rôle. T'es ok? Oui? Et maintenant tu gardes vraiment le focus sur la chaleur des mains, sur ton ventre, sur la chaleur des mains, sur tes cuisses, sur vraiment quelque chose qui est beaucoup plus posé. Et avoir la conscience qu'on est juste dans un jeu.

D'accord? Ok, mais c'est un jeu, mais c'est tellement prenant. C'est le but. Tu vois, c'est de nouveau la même histoire.

C'est vraiment du chaos que va naître le changement. Donc du coup, juste accepter là que ce soit un petit peu le chaos parce que t'es comme en train de dompter, tu vois, ce chaos là maintenant. Hein? Ça va? Oui? On reprend? Alors on reprend du début.

Donc tu m'as appelée à la rescousse et puis moi j'ai puni vraiment très fort les garçons. Oui, alors je trouve que c'est vraiment abusé de punir de tout en même temps. Voilà, alors tu vois de nouveau, tu m'appelles à la rescousse et puis qu'est-ce qui se passe? Voilà, tu me fais des reproches et c'est reparti.

Et voilà, c'est reparti et c'est tout le temps la même chose avec toi. Là, pour l'instant, tu es dans un mode réactif. Et Paul aussi, il est dans un mode réactif.

Là maintenant, avec juste le petit exercice qu'on a fait de respiration, tu peux même rebouger un petit peu les bras et revenir dans cette... Sentir, tu vois, tu sens ta colonne vertébrale? Oui. Tu la sens? Est-ce que tu sens tes fesses portées sur la chaise? Oui. Est-ce que t'as peur que la chaise te lâche? Non.

Hein? T'as confiance en la chaise? Donc du coup, tu peux vraiment, tu vois, prendre ton assise. Ça va être la clé de prendre ton assise dans ton corps physique. D'être là, tu te mets vraiment là et tu es là dans ton corps.

Et le fait de sentir ton corps, c'est pour ça que je te disais, touche tes jambes, respire. Il va falloir faire ça plusieurs fois par jour. Vraiment, parce que ça va être la clé.

Et plus tu vas être solide en toi, te sentir solide en toi, est-ce que tu sens que ça change là maintenant? T'as un sentiment d'être plus habité dans ton corps physique là maintenant? Oui. Hein? Ça va être en fait la clé. Parce que si la personne que tu as en face de toi sent que toi tu es dans ta présence, ancrée dans ta présence, que tu es ancrée dans ta certitude, que tu vas pouvoir répondre et entendre ce que l'autre est en train de te dire, tu vois, ça donne une solidité.

C'est comme quand tu dis à Samuel, il est 21h, c'est l'heure d'aller au lit. Tu es certaine que c'est juste ce que tu es en train de dire. Et puis là, t'as été capable d'être complètement présente pour entendre.

Ben, je ne suis pas fatiguée. Et du coup, tu vois, ça veut dire que tu vas être solide dans la relation. Ça te parle? Oui.

Oui, ça me parle. Alors, donc du coup, vraiment ressens cette solidité en toi. Reviens à la respiration.

Et puis on reprend. Donc tu parles directement. Je viens de punir les garçons.

Et toi, tu n'es pas contente avec ça. Ben, tu es venue punir les garçons, mais je trouve que tu abuses, parce que de tout punir en même temps, c'est un peu... Voilà, de nouveau. Voilà, c'est reparti.

Donc je viens pour t'aider, tu m'appelles au secours. Et puis une fois de plus, ça ne va pas ce que j'ai fait. Une fois de plus? Je vois bien que ça te met en colère.

Oui, ça me met sacrément en colère, effectivement. Tu m'appelles au secours. Tu vois bien que ça ne va pas.

Il faut bien que je fasse un truc ou bien... Oui, mais franchement, je ne sais pas quoi répondre. Là, tu sors du jeu. Oui, je suis sorti du jeu.

Mais tu vois, on a déjà avancé un point. Mais je ne sais pas quoi répondre, parce que je répondrais tellement autre chose que je ne sais pas ce qui est juste. C'est parfait.

Oh là là! C'est parfait. C'est juste un jeu. Et du coup, ça te met de l'émotion.

Et est-ce que tu peux voir que tu as avancé déjà un bout? Est-ce que tu as vu qu'on a déjà dépassé le stade de... Oh mon Dieu! C'est génial! On a passé d'une phrase. On a passé déjà un stade. Comme avec Samuel, tu as déjà passé... Tu l'as dit, ce n'est pas gagné avec Samuel.

J'ai déjà vu que juste le fait d'entendre et de répéter à ma voix que tu n'es pas fatiguée ou ce que j'entends, ce que tu me dis, tu n'es pas fatiguée, il est parti se coucher. Juste là, dans notre jeu drôle, de dire à Paul, en fait, tu es en colère. Ça nous a permis de dépasser.

Il a pu dire, oui, effectivement, je suis en colère parce que ce que je fais, c'est jamais trop ou c'est pas assez. Ce n'est jamais bien. Oui, mais concrètement, qu'est-ce que ça va changer au problème là? Eh bien, on continue de monter les marches! Je vais aller trop vite alors.

On continue de monter les marches, vas-y! Et puis ça te déstabilise tellement parce que ce n'est tellement pas la manière de... Ma manière d'opérer. Ta manière d'opérer, tu vois? Donc du coup, ça te déstabilise complètement. Eh bien, c'est génial parce que c'est de cette instabilité que va naître le changement.

Donc, on reprend. Et puis, je vais t'aider un petit peu. Tu veux bien? Oui, je veux bien.

Donc, tu finis, tu finis, tu finis sa roulade, mais je trouve que c'est que tu abuses. Oui, mais tu vois, une fois de plus, une fois de plus, c'est soit je fais trop, soit je ne fais pas assez. Tu n'es jamais contente, en fait.

Je vois que ça te met bien en colère. Ouais, exactement, ça me met vraiment bien en colère. Et toi, comment tu te sens? Je balance d'entre... j'ai avancé, mais je suis suspendue là, en fait.

J'attends le... Ok, dis-lui simplement. Tu vois, moi, je me sens perdue. Vas-y, dis-le.

Je me sens perdue. Alors, moi, je me sens perdue. Ok.

Ben, moi aussi, en fait, je me sens perdue. Parce que soit j'en fais trop, soit j'en fais pas assez. Et puis, du coup, je ne sais plus comment faire, en fait, pour bien faire.

Et ben... Et puis, moi, je vois bien que toi, ça te rend triste, en fait, c'est ça? Ben, ça me rend triste, oui, évidemment. Donc, en fait, toi, tu suggérerais quoi? Parce que là, tu es en train de me dire que je punis trop fort, que... Oui. Ben, je suggère qu'on prenne un problème après l'autre.

Ok, donc, ça serait quoi pour toi, prendre un problème après l'autre? Ben, ce serait de gérer la chose qui ne va pas, la principale chose qui ne va pas, au lieu de s'occuper de toutes les choses qui ne vont pas. Oui, mais en l'occurrence, c'est quoi, là? Tu parles de quoi? Ben, en l'occurrence, là, tu l'as puni pour sa mauvaise note, tu l'as puni pour ses mauvaises réponses qu'il t'a faites, tu l'as puni pour son attel. Oui.

Donc, il faut qu'on choisisse qu'est-ce qui est le plus... la principale chose qui ne va pas. Ok, donc, toi, on t'occupe de la principale chose, parce que si tu fais dix conneries dans la journée, on ne peut pas finir de dix choses en même temps. Alors, toi, tu ferais quoi? Alors, tu choisirais quoi? Ben, c'est pour ça que je t'ai appelée.

Mais oui, mais quand tu m'appelles, il n'y a rien qui va. Parce que tu punis toutes en même temps. Mais oui, mais... Par où on commence? J'attends que tu m'aides, que tu me dises par où on commence.

Alors, je te signale juste que tu es en train de me dire que soit j'en fais trop, soit j'en fais pas assez, que il faudrait commencer à trier, que, en fait, tu me donnes toutes les clés. Tu vois bien que moi, je ne me débrouille pas. Quand je te demande de l'aide maintenant, alors, tu n'es pas fichue de me dire, toi, par quoi tu commencerais? Ben, tu l'as puni, alors qu'est-ce qui t'a le plus énervée? Enfin, qu'est-ce que tu as trouvé qui était le principal problème entre toutes ces choses que tu viens reprocher, là? Parce qu'il y a un truc qui a déclenché.

Oui, mais toi, t'en penses quoi? Moi, je pense que c'est sa mauvaise note qui l'a ramenée, qui a déclenché ta colère, et qu'ensuite, tu t'as remis son adèle, ses copains, ses machins, tout en même temps. Oui, mais du coup, alors, tu suggères quoi? Ben, maintenant, on n'est plus très crédibles. Oui, oui, oui.

De revenir en arrière, mais je pense que... Tu suggères quoi, toi? Ben, qu'on prenne un problème après l'autre. OK, mais toi, tu prendrais lequel en premier? Celui qui t'a mis en colère, c'est toi qui l'as puni, donc ce qui t'a mis en colère, c'est sa mauvaise note. Je pense qu'on devrait s'en tenir à ça, maintenant.

Et oui, toi, tu m'as appelée parce que t'étais perdue. T'étais perdue par rapport à quoi? Je suis perdue parce que je ne sais pas comment faire pour bien faire. OK.

Parce que je ne pense pas que de traiter tous les problèmes en un, je ne pense pas que ça va... c'est mon avis. Oui. Je ne pense pas que ça va résoudre.

D'accord, OK. Tu vois un petit peu comme... Je vois un petit peu comme le fait que Samuel, il ne doit rien comprendre puisque nous, on ne comprend rien, en fait. Voilà.

Donc lui, il ne doit rien comprendre. Donc il doit trouver ça injuste de se faire punir pour 36 000 trucs qu'il ne doit pas savoir de quoi on lui parle. C'est génial.

Waouh! Mon Dieu! Tu vois, c'est génial ce qui se passe là. Donc du coup, cette semaine à venir, qu'est-ce que tu vas faire avec Paul? Eh bien, il va falloir qu'on soit un peu plus clair dans nos attentes et dans notre façon de faire. Oui.

Parce qu'en fait, là, il n'y a rien qui est clair. Oui. Mais du coup, tu as compris un petit peu comment lui parler.

Oui. Et tu as vu... Et tu sais, les jeux de rôle sont très réalistes. Et d'ailleurs, tu pleures.

Moi, je sens la colère, tu vois. Et du moment que la colère est nommée, ça baisse un cran. Oui.

Essaie, teste, puis tu vas revenir la semaine prochaine pour nous parler de ton expérience. Oui. Tu as compris un petit peu mieux comment, de fil en aiguille, tu vois, tu parles de sa colère.

Après, tu vois, je t'ai guidée à revenir vers toi, mais toi, en fait, comment tu te sens? Donc, je vois bien, tu es en colère. Et c'est là que tu peux glisser, moi, je me sens perdue. Parce que, tu vois, ça met du lien, ça met de l'humain entre nous.

Et petit à petit, tu vois, on trouve un terrain qui fait qu'on commence à se comprendre, en fait, qu'on est en train de parler de la même chose, tu vois. Moi, je suis en train de parler de comment je me sens, puis toi, tu es en train de me dire comment tu te sens aussi. Tu vois, est-ce que ça t'a permis d'avancer, ce qu'on a fait ce matin? Oui, c'est, comment dire, c'est tellement réaliste, en fait.

J'ai l'impression d'être à côté de moi et de me voir, en fait. C'est assez bizarre. Eh bien, ça, c'est le début du changement.

Quand tu commences à faire ça, c'est le début du changement. Vraiment. T'arrives à te décentrer, tu vois, et puis t'arrives à t'observer dans tes réactions.

Et puis après, revenir dans la présence à qui tu es, dans le moment présent, revenir à ton corps. Après, là, c'est déjà compliqué, mais on est là pour ça, on détaille, on revient en arrière, on recommence, mais dans la vraie vie, dans la réalité, ça me paraît presque trop dur. Oui, tu sais, du coup, je me suis dit, j'y arriverai pas, comment je vais faire? Je vais t'en mettre une pause, là, stop, arrêtez.

Et pourquoi pas? Tu vois, et puis on va pas. Oui, c'est vrai. Mais la pause, ça va être en prenant conscience que tu peux faire un pas de recul physiquement.

Fais-le vraiment physiquement. Tu fais ton pas de recul, et puis tu vas respirer. Et je te dis, touchez, touchez vraiment, touchez ton corps, touchez tes jambes, vraiment être, revenir à ta présence.

OK. Tu vas tester cette semaine, et puis tu vas revenir la semaine prochaine en nous disant les aventures de la famille. Voilà, c'est ça.

Ça marche. Donc, est-ce que tu arrives à me redire ce que tu as compris, en fait, en partant d'ici la matinée? Alors, en fait, c'est pas juste par rapport aux enfants, en fait, que déjà, par rapport à mon chéri, il faut que aussi, enfin, à mon chéri et apparemment à tout le monde, en fait, l'importance de comprendre, de comprendre. Exact.

Dans le temps, en tout cas, les sentiments de la personne en face. Oui, ce que l'autre vit, en fait. Voilà.

Et l'importance de respirer et de se poser, enfin, de tourner la tête. Voilà. Et puis l'importance aussi de connecter à ce que toi, tu es en train de vivre aussi en parallèle dans cet intervalle de temps-là.

Ouais. Tu vois, tu commences à arriver à mettre des mots, ben j'entends bien, tu es en colère, ben tu vois, là, moi, je me sens perdue. Tu vois, ça met vraiment de l'humain dans la relation.

Ouais, en fait, c'est compliqué. Enfin, c'est pas automatique de parler, d'avoir les... de trouver tes mots, en fait. Je me rends compte.

Non, c'est pas automatique. Comme c'est pas automatique d'entendre ce que l'autre est en train de nous dire, quoi. Ouais, ouais.

Donc, ce qui est automatique, ce sont nos modes réactifs, tu vois. Et ce que je te propose à maintenant, c'est de revenir à une autre présence, déjà chez toi, pour passer de la réaction à la réponse. Bon, eh ben... Bien, merci.

À la semaine prochaine, Léa. Bonne journée. Allez, merci, à la semaine prochaine.