Célébrez chaque identité, chaque parcours unique, et la force dans le pardon; choisissez-vous pour guérir, pour aimer, pour avancer.

Écoutez ma première conversation avec Marie-Claire dans l'épisode 38 paru le 18.06.2023 : De deux filles à un garçon et une fille


Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode émouvant de Parentalité au Présent, nous explorons le pouvoir de créer notre propre bonheur. À travers le témoignage touchant de Marie-Claire, nous découvrons comment l'élan de vivre et d'avancer appartient en premier lieu à chacun de nous. Marie-Claire partage son expérience de soutien à son enfant dans sa transition de genre et de reconstruction de sa propre vie. Ce récit inspirant met en lumière l'importance de l'acceptation de soi, de l'autonomie et de l'amour inconditionnel dans le cheminement vers le bonheur.

Le cheminement vers le bonheur authentique :

Marie-Claire nous rappelle que le bonheur ne dépend pas des autres, mais de nous-mêmes. Elle souligne l'importance de faire ce que l'on souhaite, de compter sur soi-même et de ne pas se reposer entièrement sur les autres pour trouver le bonheur. Elle nous invite à cultiver notre propre élan de vie, notre propre moteur, en prenant des décisions en accord avec nos aspirations et en suivant notre propre chemin.

Accepter les choses telles qu'elles viennent :

Marie-Claire partage son expérience de soutien à son enfant dans sa transition de genre. Elle souligne l'importance d'accepter les choses telles qu'elles sont et de ne pas avoir de préjugés. Elle insiste sur le fait que chacun a le droit d'être qui il est réellement, et que notre rôle en tant que parents est de soutenir et d'accompagner nos enfants sur leur chemin, même lorsque cela peut être difficile.

L'importance de l'autonomie et de l'amour inconditionnel :

L'histoire de Marie-Claire met en évidence l'importance de l'autonomie et de l'amour inconditionnel dans la parentalité. Elle souligne que chaque individu doit trouver sa propre voie et créer son propre bonheur. Elle rappelle également l'importance de ne pas juger les choix des autres et de respecter leur identité.

Conclusion :

Le récit inspirant de Marie-Claire nous rappelle que le bonheur est un voyage intérieur. En cultivant notre propre élan de vie, en acceptant les choses telles qu'elles sont et en offrant un soutien inconditionnel à nos enfants, nous pouvons créer notre propre bonheur. Parentalité au Présent nous invite à réfléchir sur notre rôle en tant que parents et à embrasser l'authenticité, la résilience et l'amour dans notre cheminement vers le bonheur.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: conflits dans le couple liés au changement de genre de leur enfant, souffrance, non-dits, se taire, culpabilité de se séparer, conflit interne, divorce, pardon, chacun a le droit d'être qui il est, faire passer les enfants avant le bien-être de maman, pardon de la grand-maman, humilité, séparation, divorce, se choisir

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Le bonheur, c'est nous qu'on se le crée en premier. Les autres, ils sont là pour y contribuer, mais c'est vraiment nous qu'on se crée le bonheur. Et puis, je pense que peut être à l'époque où je pensais qu' il fallait que je discute et tout. Oui, il faut discuter, mais c'est pas ça qui allait m'apporter plus de satisfaction ou de bonheur.


C'est quoi alors qui t'apporte plus de satisfaction ou de bonheur ?


À l'heure actuellement, pour moi, c'est vraiment le fait que je puisse faire ce que j'ai envie, comme je veux et que je compte pas sur les autres. Je compte sur moi même. Les autres sont là pour partager des moments d'amitié, pour m'échapper à un petit moment de mon quotidien, faire autre chose, parler d'autre chose.


Ce que tu es en train de dire, c'est que l'élan, il vient de l'intérieur de toi. L'élan de vivre et l'élan d'avancer t'appartient. Exactement. Et que ce n'est pas les autres qui sont là pour allumer cette flamme là, mais que c'est toi qui l' entretiens toute seule. C'est ton moteur à toi, en fait.


Oui, c'est moi le moteur.


Exactement. Bonjour, je suis Janique Bizel Ménétré, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Le plaisir de recevoir aujourd'hui Marie Claire. Bonjour Marie Claire.


Bonjour Janique.


Marie Claire, tu étais déjà venue la semaine dernière, nous raconter la transformation de ta fille en garçon qui a duré bien quelques.


Années, exactement.


Qu'est ce que tu as envie de nous raconter aujourd'hui ?


Je vais peut être parler de ce qui s'est passé dans le couple, parce que là, j'ai beaucoup parlé de ma fille, mais il y a eu aussi pas mal de choses dans le couple.


Ça a été compliqué, ça a été difficile ?


Ça a été difficile, effectivement, parce que le papa n'a pas compris son enfant. Je ne sais pas, il devait avoir peur de perdre son enfant ou sa fille. Je ne sais pas, ne sais pas.


C'était en tout cas compliqué pour lui d'entendre sa fille dire « Je ne suis pas une fille, je suis un garçon.


» Exactement. Il ne l'a jamais pris au sérieux et sa famille non plus. Mon fils ne parlait très peu du côté de son papa, de ses problèmes, de ses ennuis, de ses envies, de ses joies ou de ses peines, parce qu'il ne se sentait absolument pas compris par cette famille. Il se sentait aimé et tout, mais il y avait beaucoup d'incompréhension. Et le papa aussi, malheureusement, au niveau de son fils, il ne le comprenait pas. Et puis, ce qu'il ne comprenait surtout pas non plus, c'est que moi, il me disait « Tu prends parti pour ton fils. » Ça, je n'étais pas d'accord, parce que pour moi, je ne prenais pas parti de mon fils. Je soutenais ma fille qui était mal dans son corps. Tu l'accompagnais. Voilà. J'essayais de la soulager pour qu'elle vive le mieux possible. Et puis que voilà, tu as un problème dans la vie, mais ce n'est pas parce que tu as un souci dans la vie que tu dois arrêter de vivre ou te dire « Non, je suis handicapée, je ne peux rien faire. » Au contraire, on est là pour les encourager, les guider, puis dire « Avance.


»et faire tout ce qui est... T'as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour...


» Pour la soutenir, pour lui permettre d'avancer. Et ça, quand mon mari ne comprenait pas. Il ne m'a jamais interdit de faire quoi que ce soit, mais il me le faisait bien sentir avec des remarques, on dira psychologiquement, qui étaient blessantes ou des paroles un peu qui m'attaquaient personnellement, qui disaient son mécontentement. Donc, l'advent, ça a été très, très dur de vivre ça personnellement, parce que lui, il ne comprenait pas, il refusait d'aller voir les médecins alors que les médecins voulaient le voir, discuter avec lui et tout. Parce que pour lui, un enfant, il a pas toujours les mêmes idées. Et puis que pour lui, il avait eu une fille, donc c'était automatiquement une fille. Et puis que c'était des caprices de dire « Je veux être un garçon. Je veux m'habiller comme un garçon.


» c'était très difficile pour lui d'arriver à comprendre, finalement, ou à entrer dans le monde de sa fille qui ne se sentait pas fille.


Exactement. Quand il jouait avec elle, il jouait toujours à des jeux passifs parce que bien sûr, sa fille, elle voulait être le coiffeur, elle voulait être le docteur. Alors lui, il était là, il disait « OK, je suis malade ». Il faisait le client. Il faisait le client, mais il était couché sur le canapé en train de regarder la télé. Et puis il disait « J'ai mal à la jambe » ou bien « Je veux que vous me coupiez les cheveux » et puis voilà. Mais il y avait très, très peu d'échanges. Il y a juste dans un domaine où ça marchait, c'était la moto. On est motards. Lui, il faisait de la moto. À chaque fois qu'il disait « Je pars en moto. »alors ça, quand il lui demandaient d'aller en moto, je voyais ma fille qui avait le sourire jusqu'aux oreilles et chouette. « Papa fait quelque chose avec moi. » C'était vraiment leur petit moment à eux où, en fin de compte, peut être, cette différence n'existait pas. Mais sinon, dans la vie de tous les jours, dans le quotidien, c'était compliqué. Quand il a fallu enlever le miroir, quand il a fallu aller chez le médecin pour couper les règles.


Le papa, il était complètement dépassé par ça. Et puis là, je pense que le papa, il a dû chercher de l'aide de son côté pour pouvoir discuter de ses souffrances. Parce qu'entre lui et moi, ça allait pas. Quand on entamait le sujet, ça partait tout de suite en cacahuètes, effectivement. Vous étiez.


Aussi finalement les deux en souffrance, par exemple ?


Oui, oui, oui. Moi aussi, il aurait fallu que je trouve une oreille attentive pour discuter de ça et tout. Disons que pour moi, le couple, c'était ça, c'était qu'on se soutienne l'un l'autre. Puis en fin de compte, moi, je me heurtais à un mur. Lui, du fait que j'aidais notre fille, je la soutenais, il se heurtait aussi à un mur parce que je n'allais pas.


Dans son sens. Tu n'arrivais pas à être là, à soutenir ta fille en même.


Temps dans ma vie. Exactement. C'était compliqué et je devais aussi me protéger, moi, pour ne pas craquer, moi aussi. Lui, il a rencontré quelqu'un avec qui il a commencé de partager ses souffrances et tout. Il y avait vraiment très peu de complicité entre sa fille et lui, à part quand il partait en moto. C'était vraiment le truc, la moto qui les réunissait. Un jour, ma fille, elle me dit « Maman, quitte papa. » et puis c'est vrai que dans le couple, c'était pas facile. Il y avait beaucoup de souffrance, de verbal ou même les non dits sont très, très lourds à porter. Quand on sent qu'il y a rien qui est dit, parce que si on dit quelque chose, on sait qu'on va s'énerver, on va crier, on va pleurer et tout. Donc, on préfère se taire. Et puis, c'est vrai que ça fait un bout de chemin dans ma tête. Et puis, quand je voyais la complicité avec ma deuxième fille, en fin de compte, je pensais « Je ne peux pas faire ça à ma fille. » Quitter le papa parce que la première, ça ne va pas avec son papa. Et puis la deuxième, ça va bien avec son papa.


J'ai aussi eu un sacré conflit dans ma tête à me dire, mais qu'est ce que je fais ? » Après, c'est clair que je devrais dire, c'est moi qui dois choisir pour moi, pour mon bien être. Mais non, j'ai fait passer mes enfants avant moi. Pour moi, c'était important, mes enfants. Et j'ai toujours continué à soutenir ma fille qui voulait devenir un garçon. Et puis, aider l'autre fille à continuer de vivre normalement avec un papa qu'elle adorait. Surtout, je ne sais pas si elle voulait se marier avec, comme je pense beaucoup de petites filles et tout. Et puis, on faisait des choses en famille, mais le papa était là sans être là. J'avais l'impression que c'était un biplo, un meuble.


Mais que Ce que t'es en train de dire, c'est que vous partagez plus beaucoup de... Il n'y avait plus beaucoup de connexions entre vous ?


Exactement. Un jour, ça arrivait que ma deuxième, on était promenées. La deuxième, en rentrant, elle me dit « Papa, il s'ennuie avec nous. » Et le jour où elle m'a dit ça, je me suis dit « Maintenant, il faut que je bouge, que je réagisse. Si même ma deuxième voit ça, il faut croire que c'est vrai. C'est vrai que quand on est rentré de cette promenade, le papa est parti retrouver la personne avec qui il discutait, il échangeait pour se sentir bien. C'est moi qui ai décidé à ce moment là, lui demander de partir parce qu'en fait, quand on échangeait plus rien à part nos enfants ou une fille puisque la première... C'était très difficile. C'était difficile.


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Et puis, là, lui, il est parti. Et puis, en fin de compte, moi, j'ai pu me reconstruire gentiment. À partir de ce moment. À partir de ce.


Moment là. Les enfants avaient quel âge à ce moment là ?


Alors, mon fils maintenant, à l'époque, il avait 15 ans.


15 et 10 ?


15 et 10, voilà, exactement. Pour ma deuxième, c'était compliqué. Papa était parti et tout, mais je crois qu'elle a bien été soutenue et tout. Pour ma première, pour elle, c'était égal. Papa à la maison, pas là. Peut être qu'elle avait un peu plus la paix parce que papa était pas là pour lui rentrer dans le cadre, pour l'agrandir parce qu'il supportait pas qu'elle ressemble à un homme, qu'elle fasse des choses masculines, qu'elle parle d'elle au masculin. A près, on a construit une autre vie de famille comme ça. Il y avait très peu de contacts entre la première et son papa jusqu'au jour de son opération, où le jour de l'opération, la veille, elle a téléphoné à papa pour lui dire « Papa, je peux opérer. » Rien ne dit avant. Le papa, c'est un monstre moral et tout. Une fois, il a dit, je le fais quand même, c'est décidé, je suis à l'hôpital. » Et ça a été fait. Et puis, le papa a quand même été la voir à l'hôpital à ce moment là. Et je dois dire que pas tout de suite après, mais quand il s'est rendu compte que sa fille était devenue un homme, puis que c'était un homme épanoui, les relations se sont beaucoup améliorées.


Et maintenant, je trouve qu'ils ont vraiment une bonne relation, père et fils. Et du côté de mon mari, sa maman est venue près de mon fils pour lui demander pardon. C'est touchant. Ouais, exactement, parce que c'est le geste d'une personne qui vient demander pardon.


C'est beaucoup d'humilité.


Exactement. Puis la grand maman, plus. Qui a compris en fin de compte que toute sa vie, elle n'a pas cru en ce que disait son.


Petit fils.


Elle imaginait que son petit fils racontait des histoires et que son petit fils était insupportable. Elle est venue lui demander pardon pour tout ce qu'elle a pensé de lui. Des fois, même lui, il a dit « Je ne suis pas au courant de ce que tu pensais de moi ».


Il se sentait aimé de sa grandmaman.


Oui, malgré tout. Oui. Ça, c'est une magnifique...


De se rendre compte que finalement, chacun a le droit d'être qui il est. Et puis, tout d'un coup, de faire la prise de conscience de quel âge j'ai 30, j'ai fait preuve de même avoir ces pensées là, envers l'autre. Qui est ce que il me prend ? C'est ça, tout d'un coup qu'elle s'est rendue compte.


Oui, exactement.


Qu'elle avait empiété sur la liberté de...


De son petit fils.


Oui, exactement.


C'est magnifique. Oui. C'est vraiment magnifique. C'est une belle preuve d'amour aussi.


Puis le papa, ils ont pu avoir cette conversation entre père et fils ?


Je ne sais pas s'ils l'ont eu ou pas.


Ils ne te parlent pas ?


Non, je n'ai pas posé la question.


Tu n'as pas.


Envie.


Non plus. Non. Puis entre eux deux, ça s'est aussi apaisé le fait que...


Non, personnellement, je ne j'ai tourné la page et puis moi, je le vois, mais je me porte personnellement. Je n'aborde absolument pas ces sujets avec le papa, surtout que maintenant, vu l'âge des enfants, la dernière a 20 ans, donc je n'ai plus de contacts.


Il n'y a pas quelque chose qui reste en toi quand tu évoques ces souvenirs ? Où c'est qu'on est complètement paisible ?


Non, ce n'est pas vraiment paisible encore. J'ai tourné la page, mais...


Il reste encore des.


Petites choses ? Il reste de l'incompréhension. Me dire comment c'est possible qu'on en est arrivé là ? Alors que je pense la vie était faite que ce soit différent et qu'on prenne chacun un chemin différent. Avec le papa.


Quand tu dis « Comment c'est possible qu'on soit arrivé là, ça veut dire quoi ? Vous vous séparez à...


Oui.


Exactement. Un amont autant de violences verbales ou des choses qui étaient comme ça, difficiles à tout révéler, de pouvoir traverser tout ça.


Avec lui. Moi, j'aurais voulu pouvoir traverser tout ça avec lui. Et puis, en fin de compte, qu'on puisse avoir une conversation d'adulte. Et puis, en fin de compte, comme je disais au début, je me suis heurtée à un mur.


Est ce qu'on est trop tard ou peut être qu'aujourd'hui, ça serait possible d'avoir cette conversation avec lui pour peut être mieux comprendre ce qu'il vivait à l'époque ?


Oui, effectivement, ça pourrait être faisable, mais honnêtement, j'ai pas envie. J'ai pas envie, mais peut être que plus tard, je me sentirai prête. J'ai pas envie de... Non, pour le moment, je me sens pas prête à rediscuter de ça avec le papa.


C'est quoi la force que ça t'a amenée toutes ces 20 années, finalement, que t'as traversées jusqu'à maintenant ? Quelle force tu en retires aujourd'hui ?


Je ne sais pas si c'est de la force. Moi, je retire de cette expérience qu' il faut accepter les choses comme elles viennent et qu'on ne doit pas avoir de préjugés, que personnellement, on doit apprendre à se trouver nous même. Et puis après, le bonheur, c'est nous qu'on se le crée en premier. Les autres, ils sont là pour y contribuer, mais c'est vraiment nous qu'on se crée le bonheur. Et puis je pense que peut être à l'époque où je pensais qu'il fallait que je discute et tout. Oui, il faut discuter, mais c'est pas ça qui allait m'apporter plus de satisfaction, de bonheur.


C'est quoi alors qui t'apporte plus de satisfaction ou de bonheur ?


Actuellement, pour moi, c'est vraiment le fait que je puisse faire ce que j'ai envie, comme je veux, et que je compte pas sur les autres. Je compte sur moi même. Les autres sont là pour partager des moments d'amitié, pour m'échapper à un petit moment de mon quotidien, faire autre chose, parler d'autre chose.


Ce que t'es en train de dire, c'est que l'élan, il vient de l'intérieur de toi. L'élan de vivre et l'élan d'avancer t'appartient. Exactement. Et que c'est pas les autres qui sont là pour allumer cette flamme là, mais que c'est toi, tu l' entretiens toute seule, c'est ton moteur à toi, en fait.


Oui, c'est moi le moteur, exactement. Je ressens ça comme ça. C'est vraiment de moi que ça doit venir les choses et je dois pas compter sur les autres pour avancer. On peut compter que sur soi pour ça.


C'est un petit peu l'exemple que ton fils t'a montré. C'est vraiment lui qui a mis déjà en route cet élan là, dès l'âge de trois ans, finalement.


Exactement, oui.


Et puis qu'il a continué sur sa lancée, parce qu'il aurait, je pense, qu'il y en a plein, peut être, des gens qui sont dans cette situation là, qui ne se sont jamais sentis dans le bon corps et qui, finalement, ne.


L'ont jamais assumé.


Ne l'ont jamais assumé, parce que ça demande beaucoup de courage. Et ça t'a demandé aussi énormément de.


Courage.


De l'accompagner sur ce chemin là.


Oui, je ne sais pas si je peux parler de courage. Moi, c'était quelque chose que je vivais au quotidien, donc c'était quelque chose qui fait partie de ma vie. Et puis, je n'ai pas voulu mentir aux gens en cachant ça. Donc, on a toujours, toujours été franc avec les gens. Les gens autour de nous le savaient, donc ceux que ça dérangeait, ils s'éloignaient tout seul d'eux mêmes. Donc, mon fils a toujours assumé. C'est vrai que quand à trois ans, il vient nous dire « Maman, je suis pas dans le bon corps. » On se pose des questions. Mais en 97, c'est pas Internet qui allait lui dire ça, puis à trois ans non plus. Donc, c'était vraiment quelque chose ancré en lui. Et puis, ça a fait que moi, je l'ai pas pris comme un malade, comme un débile. Au début, j'ai rigolé. Pour moi, c'était un garçon manqué. Voilà. puis, quand j'ai vu que c'était vraiment sérieux, on ne l'a pas caché. On a assumé devant tout le monde.


Ça demande beaucoup de force.


Quand même. D'accord, ouais. Je ne me rends pas compte. C'était naturel pour moi. C'était quelque chose de naturel. De vivre ça. Et puis voilà, devant les gens, tout le monde savait autour de nous ce qui se passait. Et là, les gens, soit ils se sont éloignés ou pas. Quand mon fils a été opéré, on n'a pas changé de copain ou lui n'a pas changé de copain. Ça a toujours été le même cercle.


Oui, parce que ça faisait déjà quand même quelques années que c'était... Les élagages avaient été faits avant.


Oui, exactement.


La transformation, elle avait déjà commencé aussi bien en amont.


Oui. Ça n'a pas été la douche froide à 20 ans qui se réveille, puis qui dit « Maman, je ne suis pas dans le bon coin. » Ça a vraiment été un long chemin, un long parcours sinueux, plein d'embûches parce que je suis une fille, j'aime bien le vestiaire des filles, mais les filles ne sont pas d'accord parce que je ressemble à un garçon. Chez les garçons, je ne peux pas aller non plus parce que je suis une fille. Il y a vraiment eu beaucoup d'embûches, de situations à gérer. Mais il n'y a pas eu beaucoup de moqueries du fait qu'il a toujours assumé cette différence. Oui, puis.


Qu'il ressemble vraiment... Tout de suite, il a ressemblé.


À un garçon. Exactement.


C'était aussi, je pense, quand même plus simple...


Pour lui. De gérer ça. Oui. Il a tout de suite eu des traits masculins aussi, donc c'était beaucoup plus facile pour lui. Les gens, quand ils le voyaient, ils disaient « Bonjour Monsieur », c'est plutôt moi qui disait « Non, c'est une fille ». Maintenant, je pense que l'univers a fait que les choses se mettent en place pour mon fils, pour moi et pour tout le monde. Son papa aussi et sa sœur. On a tous trouvé notre voie depuis.


Il y a une paix qui s'est installée.


Il y a une grande paix qui est là maintenant, oui.


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