La distance géographique peut nous rapprocher de nous-mêmes, et la séparation peut ouvrir la porte à la découverte; l'acceptation et le lâcher-prise sont les vents sous nos ailes, nous montrant que nous sommes capables de voler.


Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode du podcast, nous abordons la difficulté d'être pleinement reconnu pour qui nous sommes dans le monde d'aujourd'hui. Notre invité, Xavier, partage son expérience et ses réflexions sur ce sujet, mettant en lumière l'importance de la diversité et la richesse qu'elle apporte à nos vies.

Le besoin d'être reconnu dans notre individualité :

Xavier souligne l'importance d'être reconnu à part entière pour qui nous sommes, sans être réduits à des stéréotypes ou à des normes. Il exprime le besoin d'être accepté dans notre singularité et souligne que chacun d'entre nous possède ses propres capacités et différences, qui sont sources de richesse.

La distance physique et émotionnelle avec les parents :

Xavier partage son expérience personnelle de vivre loin de ses parents, à plus de 800 kilomètres. En raison des circonstances actuelles, il n'a pas pu les voir physiquement depuis plus d'un an. Malgré cela, il maintient un lien téléphonique régulier avec son père, tandis que sa mère reste en retrait en raison de son aversion pour le téléphone. Xavier exprime à la fois une certaine frustration de ne pas pouvoir les voir et un certain détachement, car il a choisi de s'éloigner physiquement de sa famille il y a 12 ans.

Les liens avec les parents évoluent avec le temps :

Xavier évoque sa relation avec ses parents lorsqu'il était enfant, soulignant une proximité plus marquée avec son père et une distance plus grande avec sa mère. Il exprime le besoin d'un soutien maternel qu'il n'a pas reçu et comment cela a influencé sa perception de la relation avec sa mère. Cependant, il souligne également que ses propres expériences en tant que parent d'enfants qu'il a élevés ont été différentes, et qu'il a appris à accepter les évolutions et les changements dans les relations familiales.

Le lâcher-prise et le détachement dans les relations :

Xavier aborde également son processus de divorce et la manière dont il a appris à lâcher prise et à se détacher des aspects légaux et matériels de la séparation. Il exprime son désir de vivre pleinement sa propre vie, de se retrouver lui-même et de se découvrir, en se libérant des conventions et des attentes familiales. Il souligne que la vie ne se résume pas à des aspects matériels et qu'il est important de se connecter à son corps, à son cœur et à sa conscience pour vivre pleinement.

Vivre l'instant présent et accepter les expériences :

Xavier partage sa philosophie de vivre l'instant présent, de s'ouvrir à l'expérience de vie et d'accepter les événements qui se présentent, même ceux qui peuvent sembler négatifs. Il met l'accent sur l'importance de rester connecté à son corps, à son cœur et à sa respiration pour traverser les moments difficiles et apprendre.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode : éloignement géographique avec les parents, séparation, divorce, procédure judiciaire, complémentarité du couple, mental, 50 ans c'est une nouvelle vie, merci de m'avoir montré, complémentarité très forte qui devient un frein, acceptation, faire le deuil des enfants, nécessité, la distance géographique permet d'être qui je suis, procédure judiciaire, prendre du recul, se retirer, lâcher prise, conscience, se sentir moi, notion d'espace/temps, se mettre au niveau du coeur, je suis capable de voler, de vivre, respirer, parler en positif, expériences riches de vie, 

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


La difficulté aujourd'hui, je dirais, c'est d'être reconnu pleinement pour ce qu'on est, pour qui on est. C'est sans doute ce qui manque aujourd'hui dans notre monde, c'est d'être reconnu à part entière pour qui on est. On n'est pas des moutons. Ou si on est des moutons, on a tous notre caractéristique, même si on est un peu plus blanc, un peu moins blanc, la tête un peu différente. Oui, on est tous des êtres humains, mais tous avec notre capacité et notre différence. Et les différences, elles sont très riches.


Oui, c'est là qu'on revient dans la... Comment t'as dit avant ?


Supplémentarité. Supplémentarité.


Bonjour, je suis Janique Bizel Ménétré, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Xavier.


Bonjour Xavier. Bonjour Yannick.


Quels liens entretiens tu aujourd'hui avec tes parents ?


Avec mes parents aujourd'hui, il faut savoir que je suis d'origine belge. Mes parents se trouvent à plus de 800 kilomètres de moi et que vu les circonstances, bien connu depuis une année, ça fait bientôt plus qu'une année que je les ai pas vus physiquement. Donc on se téléphone toutes les semaines d'une façon très particulière, vu que c'est toujours mon père que j'ai au téléphone avec ma mère en sourdine derrière. Vu que ma mère ne supporte pas le téléphone, donc elle reste toujours très en arrière, très effacée. Mais c'est le seul lien que j'ai avec toute ma famille depuis une année.


Qu'est ce que ça te fait d'avoir de plus à plus... Je bafouille d'un truc.


Ce lien là, c'est ce lien qui est qu'on ne se voit plus, parce qu'on fait vraiment par téléphone. Donc, il y a non seulement qu'on ne se voit plus, mais je vais dire entre guillemets qu'on ne se touche plus. Je dirais d'une certaine manière, je ne suis pas plus frustré que ça dans le sens où en plein milieu du confinement et autres, mon père m'a quand même dit « De toute façon, si tu reviens, on ne se ferait pas la bise, on ne s'embrasse pas ni autre. » Moi, désolé, je ne construis pas du tout le lien social sans pouvoir toucher les autres. Donc je dis, si on reste pour le moment en tout cas sur le verbal, ça reste sur le verbal. Et puis la vie, de toute façon, nous amènera là où on doit aller se revoir ou pas se revoir. C'est vrai qu'ils ont huit ans T1 et huit ans T1. Donc je me dis le temps fait que je voudrais pas rater ou en tout cas passer à côté, je vais dire entre guillemets, de leur vieillesse ou ne plus les voir. Ça me ferait mal, ça, oui, si j'étais à venir de plus pouvoir les voir, sachant pas ce qui va se passer.


Mais je n'ai pas un manque. Non, c'est moi, délibérément, qui avais choisi il y a 12 ans de quitter. Et puis j'ai mis pas mal de distance et elle est bien cette distance.


Du coup, ça te conforte dans le fait que tu aies choisi la distance, puis là, quelque part, il y a comme une part de toi qui se cache un peu derrière toute la situation ?


Je ne dirais pas que je me cache. Je dirais qu'elle est logique d'avoir mis cette distance et j'en comprends peut être toute la portée aujourd'hui qu'elle est quelque part entre vivre en Belgique et vivre en Suisse, il y a quand même une grande différence. Vu les circonstances actuelles, elle est quand même très grande. Désolé, je suis quelqu'un qui me sent très libre. Donc vivre en Suisse, on a quand même encore des degrés de liberté beaucoup plus importants qu'en Belgique et ça, ça me convient très bien. Je leur laisse leur degré de liberté comme ils ont envie de les avoir. Moi, je prends les miens.


Magnifique.


Oui, moi, je me sens pas du tout en manque, en tout cas, quelque part. Comme je disais tout à l'heure, c'est peut être s'il leur est arrivé quelque chose, d'avoir moins la possibilité, en tout cas de pouvoir les accompagner. Tout en sachant qu'on peut les accompagner à distance et que l'accompagnement peut se faire autrement. C'est vrai que je serais malheureux de ne plus pouvoir les voir physiquement quand même, régulièrement, comme je le faisais. Je ne retournais jamais que deux ou trois fois par an non plus, donc ce n'était pas toutes les semaines de retourner voir mes parents.


Tu avais quoi comme lien avec eux quand tu étais enfant ?


J'ai été très proche de mon père, qui était quelqu'un qui était assez ouvert, très proche de moi. Je m'en souviens bien, je montais sur ses épaules, il venait me broder dans le lit, ce genre de choses. Ma mère a toujours été quelqu'un de plus distant. D'ailleurs, je dis « ma mère », j'ai toujours eu du mal à dire « maman ». D'ailleurs, un jour, je lui ai fait, pas le reproche, mais la remarque de dire, je dis « t'as été une mère, mais t'as pas été une maman ». Elle m'a dit « de toute façon, j'étais pas capable de t'offrir d'être une maman ». Donc j'avais une mère très majordome, très sécurisante, en avait tout ce qu'il fallait aux autres, mais pas le côté maternant et maternelle que moi j'attendais. Je l'avais plus du côté de mon père qui a... Ça a disparu en grandissant, parce que masculin, masculin, il y a des choses qui ne se font plus, je dirais, entre hommes. C'était leur génération, c'était comme ça. Jean, Jacques, Yes, et puis moi, je sais que je n'aurais pas fait ça, mais bon, voilà, je ne l'ai pas fait d'ailleurs. Je n'ai pas vécu du tout la même chose avec mes filles.


Je n'ai pas du tout réagi de la même manière, bon, voilà.


Tu as des enfants ?


Je n'ai pas vraiment d'enfants. Disons que j'ai élevé deux enfants de mon ex pendant plus de 18 ans.


C'est tes filles, en fait.


C'est mes filles. Pour moi, c'est mes filles. Je ne les conçois pas autrement. Même s'il y a des différents aujourd'hui, c'est devenu des adultes, elles ont leur vie, elles ont autre. Comme on dit, on ne fait pas les enfants pour soi. Ils se construisent eux mêmes et ils reviendront le jour où ils doivent revenir. Ça fait partie de la vie. Ça m'a appris ça aussi, je dirais quelque part.


De quoi ? Qu'est ce.


Qui t'a appris ça ? Quand j'ai quitté leur maman, il y en a une des deux qui a décidé de ne plus me parler. L'autre, la cadette, étant loyale vers sa sœur, a dit « Écoute, moi, je me vois mal être très proche de toi alors que ma sœur aînée ne l'est pas. » Donc, on a des contacts plus éloignés. Mais ça m'a appris déjà, je dirais quelque part, je ne veux pas dire à faire une forme de deuil, mais de dire voilà, de par rapport à des enfants, il y a un moment, oui, tu peux faire le deuil des enfants parce qu'ils font leur vie, ils font ce qu'ils ont à faire et puis ils n'ont pas nécessairement besoin de toi. Mais dans mon esprit, je suis toujours là si nécessaire. Je crois qu'elles le savent, la porte est ouverte et puis elles le sauront bien le jour où ils devront revenir, elles reviendront, c'est tout, c'est naturel. Pour moi, il y aura rien qui a changé. D'ailleurs, la cadette, quand je l'ai revue il y a une page que j'étais chez mes parents, d'ailleurs, la dernière fois que je suis remontée, elle était chez son papa.


On ne savait pas qu'on était les deux en Belgique en même temps. J'étais chez mes parents et à un moment, le téléphone sonne. C'était ma fille cadette qui demandait si elle pouvait venir les voir. Donc voir si...


Oui, tu étais.


Là aussi. Moi, j'étais là. Elle dit « Mais ça ne te dérange pas que je sois là ? » Elle m'a dit « Non. » Donc je suis allé la chercher chez son papa. On a discuté comme... C'est elle qui m'a dit d'ailleurs quand on discutait, elle m'a dit, mais j'ai l'impression qu'il n'y a rien qui a changé. » Et je dis, mais pourquoi veux tu qu'il y ait quelque chose qui ait changé ? »« Entre toi et moi, il n'y a pas de raison. On n'a pas de différends. Il n'y avait rien entre toi et moi, donc la relation n'est pas différente d'avant. C'est ça qu'avec le temps, on verra ce qu'elles veulent aussi et ce qu'elles veulent vivre. Elles ont la liberté de vivre ce qu'elles ont envie de vivre, ce qui fait que moi aussi, je suis j'ai ma propre liberté.


Oui, et que tu as eu ta liberté avec tes parents, vu que tu es parti de.


Belgique pour venir en Suisse. Oui, ça a été quelque part, oui. Je ne vais pas dire que c'est un deuxième cordon ombilical qu'on coupe, mais ça a été mettre une certaine distance. J'avais besoin de cette distance physique. Il y avait une nécessité de cette distance réelle à mettre entre eux pour pouvoir sans doute comprendre et prendre du recul par rapport à la relation que j'ai eue avec eux. Et pour sans doute pouvoir, moi, me trouver moi même et me découvrir. Parce qu'on n'est pas seulement les enfants de ses parents, on est soit à part entière avec tout ce qui nous compose. Et la Suisse, pour ça, m'a permis de me découvrir.


Le fait de rester trop proche de tes parents, tu pouvais pas être qui tu étais ?


Non, exactement. Je serais pas là où je suis aujourd'hui si j'étais resté là bas, ça c'est clair. Il y a des choses par convenance, par éducation, tu ne peux pas t'exprimer dans le sens dans lequel tu es. Ce que je faisais quand j'étais tout petit, mais qui a été plus vite brimé par l'autorité maternelle, je dirais. Donc, j'ai dû mettre ça au placard. À force de faire le travail sur moi, j'ai retrouvé les moments clés en disant « Oui, vers 8 ans, quelque part comme ça, tu te dis « Je vais devoir obéir parce que je n'arrive pas à être moi même. Je ne peux pas, il n'y a pas la place. » Donc quand il n'y a pas la place, tu ne dis pas « Peut être tant pis ». Quand, en prenant cette distance à 800 kilomètres, tu te dis « Tiens, d'un coup, il y a de la place.


»il y a de l'espace pour être qui tu es pleinement.


Oui, pleinement. Sans devoir quelque chose à quelqu'un, sans avoir un esprit de loyauté, sans redevabilité du tout. Sans devoir tenir compte des convenances familiales et de tout un carcan qui existe. Je ne veux pas dire que beaucoup, mais beaucoup de gens sont dans ces carcans. On a des habitudes, on a des convenances, il y a des choses qu'on dit ou qu'on ne dit pas, qu'on n'ose pas dire aussi en plus. Donc mettre la distance, ça permet de prendre ce recul.


Tu es.


Fils unique ? Non, j'ai un grand frère.


Qui lui est.


Resté en Belgique ? Qui lui est resté. Donc, je fais toujours partie du principe de dire je m'en suis occupé de mes parents jusqu'à tel âge, maintenant, c'est toi qui prends.


La relève. Et il la prend ?


Oui, c'est lui qui prend la relève. C'est lui qui s'occupe. En fait, mes parents avaient une grande maison, un grand jardin, ce que j'aimais bien. Donc je m'occupais avec eux de ce qui était à faire. Le jour où ils sont partis, j'ai quitté la Belgique. Ils ont pris un appartement et puis ça convient bien à mon frère. S'il s'occupe, c'est lui qui fait. Moi, j'ai plus ça à gérer. Ça permet cette distance aussi d'avoir quelqu'un qui est là.


Ça te.


Rassure quand même. C'est rassurant quand même, oui. Même si j'ai peu de contacts avec mon frère. On a quatre ans de différence, mais on est très, très différents. Le contact est très succint.


Tu me disais que tu avais une ex campagne, donc ça veut dire que tu t'es divorcé ?


On est en procédure de divorce, donc on est séparés maintenant depuis presque trois ans.


C'est long, ça.


C'est long dans le sens où quand on s'est séparé, pour moi, je n'entrevoyais pas nécessairement la séparation définitive, déjà. J'espérais dans la réaction qu'on puisse en tout cas se ressourcer soi même, prendre la distance pour pouvoir voir ce qu'on voulait encore faire ensemble, ce qu'on pouvait construire. Ça n'a malheureusement pas pu partir dans ce sens là. Je ne vais pas rentrer dans les détails de nos vies respectives. Moi, j'ai pris la décision de partir, d'arrêter cette relation. Puis, je lui ai laissé le temps en me disant « Écoute », je me souviens lui avoir fait la réflexion, lui dire « Voilà, si tu veux une médiation, si tu veux trouver une solution pour notre relation, je te laisse la gérer et puis tu reviens vers moi en fonction de ce qui est. » Je me suis retrouvé avec une avocate sur le dos. C'était un peu surprise. Ce qui m'a, je dirais, quelque part blessé, c'est que la première convocation qui était pour une médiation, elle avait choisi une avocate, soit, et puis je suis convoqué un jour vers 17h00 à l'étude. Puis j'arrive et puis elle n'est pas là. L'avocate me dit « Oui, elle m'a fait savoir ce matin qu'elle était dans l'incapacité de venir à 17h00 ».


Je dis « Donc à 8h00 du matin, elle est déjà au fait qu'elle ne pourra pas venir à 16h00 ou 17h00 ». Je dis « Bon, voilà, pour moi, ça s'arrête là ». Si tu n'es pas capable quelque part de venir affronter, de venir dialoguer en toute sérénité, je ne vois pas pourquoi on continuera quoi que ce soit. Le temps des procédures judiciaires et de pouvoir entamer les procédures, voilà, on en est là. Donc, on verra. C'est un autre temps, celui de la jurée, le temps judiciaire. Et puis, on verra ce que ça donne.


Qu'est ce que ça t'apporte, en fait, ce temps judiciaire qui est si long ? Si tu regardes un petit peu il y a trois ans en arrière et puis là aujourd'hui, qu'est ce que tu peux faire comme bilan par rapport à ces années qui passent ?


Moi, ça m'a permis de prendre du recul par rapport à elle aussi, une forme de distance qui s'installe naturellement, sans rester dans... Parce que quand on reçoit les premiers courriers, j'irais judiciaire, il y a une espèce de boule au ventre, il peut s'installer. Pas parce qu'il y a un lien qui existe avec la personne et puis on ne sait pas très bien comment ça va être. Est ce que ça va être vindicatif ? Est ce que ça peut être de la violence ? Et puis ça m'apprend vraiment ce recul par rapport à ça et de laisser faire ce qui légalement doit être fait sans avoir de... Je ne vais pas dire d'emprise, mais je vais dire presque quelque part que ça ne me concerne pas. Parce que la rupture, elle existe, elle est de fait. Donc, ce qui est purement « matériel », légal, je laisse ça à ceux qui gèrent le temps légal et le temps matériel. Moi, je vis ma vie à côté. J'ai une avocate qui s'en occupe et puis c'est son boulot. Elle a géré ça. Elle me demande mon avis quand je dois faire, quand il y a des choses à faire. Et puis je dis « Tu fais ce qui est juste, c'est tout.


» Moi, je me retire un peu de ça. Je dis « C'est pas ma place en tout cas.


» Quand tu dis « C'est pas ta place. » Parce que si tu prenais ta place là dedans, ça serait synonyme de quoi ?


Il y aurait trop de matérialité, ça me correspond pas. C'est un temps qui, pour moi, est déjà révolu. C'est comme si j'étais plus loin que ce temps là. C'est me replonger dans quelque chose qui, entre guillemets, n'est plus moi.


Tu es en train de causer de la bataille au niveau matériel ?


Oui, c'est ce genre de choses, mais qu'elle soit matérielle, mais relationnelle aussi, c'est à dire que la relation n'existe plus. Elle n'a plus de raison d'être sous forme de couple, clairement. Je ne vois pas ce que j'irais encore investir, m'investir dedans, quelque chose qui n'est plus moi.


Tu es dans un total lâcher prise ?


C'est ça que tu dis ? Exactement, oui. C'est exactement ça.


Ça ne m'appartient plus. Tu as compris que tu n'avais aucun pouvoir là dessus. Comme il n'y a pas de dialogue, comme il n'y a pas de consensus possible, tu te rends compte que c'est pour ça que tu dis que tu ne peux pas investir de.


L'énergie là dedans, c'est ça ? Oui, exactement ça. Je n'ai pas de prise dessus. C'est clair que si on avait un dialogue constructif entre elle et moi, on arriverait peut être même à se passer du temps judiciaire, c'est dans la logique des choses.


Vous prendriez les accords, vous pourriez les.


Faire tout seul. Exactement, oui. Moi, quelque part, au départ, c'est ce que j'espérais, qu'on soit entre eux, qu'il y ait deux adultes, qu'on prenne ce temps.


Pour.


Régler les affaires. Pour régler les choses, de relativiser où est notre relation, comment elle va se définir. J'étais même ouvert quelque part au départ, j'irais même peut être à se revoir parce que voilà, il n'y a pas d' animosité. Il n'y en a jamais eu d'ailleurs, ni de haine ni autre entre nous. Mais je vois que le temps fait que moi, j'évolue, je travaille sur moi, je fais ce qui est. Donc le moi d'il y a trois ans n'est plus le moi d'aujourd'hui et ne correspond donc certainement plus à ce dialogue. Il est ailleurs. Moi, je ne vais pas retourner en arrière. Je n'ai pas envie de retrouver ce moi là qui est qui n'est plus. Il n'y a plus de raison. Donc oui, il y a un énorme lâcher prise.


Et puis quand tu penses à ça, ça te fait quoi ? Comment tu te sens ?


Je me sens moi.


Tu te sens toi, mais te.


Sentir moi, ça donne quoi ? C'est mon moi aujourd'hui dans toute mon évolution, dans ma propre construction, dans mon propre être qui n'est plus dans une interdépendance. C'est à dire, il y a une image qui m'est venue il n'y a pas longtemps, que je trouvais assez belle, parce que c'est vrai qu'on s'entendait très bien, on était quelque part très complémentaires. Et je me suis rendu compte que par la conceptualisation, je dis « complémentaires », c'est à dire que les deux pièces s'emboîtent. Il y a un emboîtement comme deux pièces de puzzle, mais tu ne peux pas les emboîter autrement. Tu ne peux pas les emboîter autrement. ans. Il n'y a qu'une face, il n'y a qu'une forme d'interface entre les deux personnes. Et une fois que cette interface devient possible, tu ne peux plus créer autre chose, sauf si tu en as la capacité. Et je me rends compte en évoluant de me dire « Mais l'idéal, en fait, c'est... Oui, il y a des personnes quand on dit « On est complémentaires, c'est génial. » Non, ce n'est pas du tout génial. Je préfère franchement la notion qu'on dit « On est en dessin de supplémentarité, on est de supplémentaires.


Et le supplémentaire, je l'ai imaginé comme deux cercles ou deux sphères, même deux sphères, parce qu'on va travailler dans toutes les dimensions. Et je me suis dit « Là, on est vraiment supplémentaires, c'est à dire que c'est vraiment des attractions qui peuvent se faire à différents niveaux, à différentes positions, mais où ça fonctionne toujours. Parce qu'on apprend toujours avec l'autre ou avec les autres qui sont là. Et on est vraiment des êtres, je crois, en tant qu'être humain, on est des êtres supplémentaires. C'est à dire que n'importe quelle rencontre peut nous apprendre quelque chose, on peut se perdre et revenir. On va revenir dans une autre position et on va venir offrir autre chose qui va non seulement nous nourrir, mais nourrir l'autre aussi. Et c'est bien différent du complémentaire. C'est pas figé du tout, ni dans le temps, ni dans l'espace. C'est quelque part quelque chose de très quantique, c'est très relatif. J'adore quand on commence à partir là dedans. C'est ce que j'avais pas du tout dans ce couple. Ce couple m'a appris beaucoup. Je sais qu'on apprend toujours des expériences et c'est ce qu'enjeunier tirait aussi. Cette complémentarité, elle est bien, mais elle a un temps.


Parce qu'en fait, quand tu me parles de Paltz, par exemple, on le voit en 2D. Toi, tu es en train de me parler en 3D.


Voire même plus. Voire plus, parce que la 3D, elle est multiple. Quatre ou cinq dés. Quatre ou cinq dés, parce qu' on a une notion d'espace temps. Si je prends Einstein sur la relativité, j'aime beaucoup cette notion d'espace temps. Où la relation quand on est en relation avec quelqu'un, il y a des notions d'espace temps qui sont énormes. Il y a des temps qui peuvent être très courts, qui vous paraissent immenses, et des espaces aussi qui se réduisent ou qui se dilatent. C'est juste hallucinant. Et là, on entre dans d'autres dimensions. On n'est plus seulement dans la 3D, en effet, on est dans d'autres notions.


C'est beaucoup plus vivant. Oui. Il y a quelque chose de C'est.


Comme si c'était dans un bain de renouvellement perpétuel. Ça se nourrit, c'est nourrissier, on va, ça bouge. C'est en perpétuel mouvement. Donc c'est très énergétique, en final. C'est très agréable à vivre. C'est là, comme je disais tout à l'heure, si je devais revenir sur l'instant et le moment judiciaire, je dirais, là, on revient dans de la 2D aussi, quelque part. On revient dans quelque chose.


Plat.


Plat. Voilà. Complètement linéaire. C'est linéaire, quelque chose de très linéaire. Non, on ne vit pas dans l'huile linéaire. La société, oui, il y a des choses où on doit accepter le linéaire, on le fait avec. Mais voilà, on le fait avec, juste en le tant. Ça nous permet de pouvoir s'asseoir, pouvoir peut être avoir un chez soi ou des choses comme ça. Mais ça s'arrête là. La vie, ce n'est pas ça. On est bien loin de ça.


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Oui, il n'y a pas de cœur du tout.


Là dedans. Il n'y a pas de cœur. Moi, ce que j'ai pu apprendre tout au long de ces années, c'est que pour qu'on soit vraiment bien dans notre vie, il faut que le corps, la conscience et le cœur soient reliés. C'est ce que tu évoques un petit peu dans 3D, 5D.


Il y a quelque chose de beaucoup plus mouvement. Oui, j'aime bien le 5D. Comme tu dis, c'est que j'arrive à 50 ans et je me dis, on est quelque part quand on prend informatiquement Internet et autres, on dit aujourd'hui, on prend le 2.0, donc on est toujours dans deux dimensions, au final. J'aime me dire que je vais avoir 50 ans, que je suis peut être au 5.0. Et le 5.0, c'est tout le champ des possibles. C'est tout ce qu'on peut créer de par ce qu'on est, par le cœur, par ce qu'on est vraiment, au fond de soi.


Ça a l'air plutôt cool d'avoir 50 ans à temps temps.


Oui, parce que je croyais déjà que c'est à 45 ans que c'était la deuxième partie de ma vie, mais je dirais que 50 va vraiment être la deuxième partie de ma vie. Oui, c'est une nouvelle vie pour moi. Je n'arrive pas à 50 comme certains pourraient dire, j'arrive à 50, catastrophe. Non, moi, c'est 50 « youpi », j'y suis. J'ai l'impression d'avoir appris beaucoup, d'encore apprendre et d'avoir soif d'apprendre. Je dirais quand on fait, on ne.


S'arrête plus.


Toujours envie d'aller plus loin, toujours envie. C'est une soif d'apprendre, mais pas que par le mental. Ce n'est pas un apprentissage intellectuel. Au début, c'est ce qu'on fait beaucoup, je dirais quelque part, pour comprendre. Oui, il y a un apprentissage. Et pour comprendre certains mécanismes de la vie, oui, il y a un apprentissage intellectuel, de pouvoir conceptualiser, visualiser des choses, après, c'est le vivre. Quand on se rend compte que par la vie, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est qu'on se rend compte que c'est vrai parce que ça est. Je le vis, donc c'est vrai. Et ce n'est pas un livre qui me l'a dit, ce n'est pas un texte ou une émission ou un documentaire qui me le dit. C'est parce que je le vis que je sais que c'est vrai. Et ça, on ne peut pas l'enlever.


L'expérience. L'expérience. C'est l'expérience de vie et la vie est une énorme expérience et il faut la vivre. Et la vivre pleinement et ne pas se dire « Tiens, je vais passer à côté ». Non. Chaque élément qu'on vit tous les jours. Donc oui, c'est peut être vraiment comme on pourrait dire dans l'instant présent, c'est de prendre conscience de là où on est, de ce qu'on fait. Je dirais là maintenant, je suis devant un micro, je suis pleinement devant un micro. Je ne suis pas en train de me dire « Qu'est ce que je vais faire demain ou qu'est ce que j'ai fait hier ? Je suis là.


Et quand tu vis quelque chose qui te paraît plus comme une expérience négative, comment tu réagis à ça ?


C'est parfois dur à le prendre quand il arrive. On se dit « Pourquoi ça m'arrive maintenant ? Et puis j'ai appris une chose, c'est que dans la vie, les événements qui surviennent devant vous arrivent devant vous parce que vous êtes capable de les traverser et que vous êtes capable d'apprendre à travers ce qu'il y a à apprendre. Donc, c'est tout de suite quelque part, j'ai appris aussi avec le temps de me dire que j'ai l'événement qui arrive » donc c'est un peu comme un choc respiratoire. On fait « Bbwaah » on a un peu une sidération. Et puis, il suffit d'être cinq, dix, quinze secondes derrière, de se dire « Mais attends, je respire toujours. Si je me mets bien. Ah oui, je respire toujours. Je suis toujours vivant malgré l'événement qui est là. Donc, si je suis vivant avec l'événement qui est là, c'est que je peux le vivre. Et donc je continue à respirer. Et en respirant l'événement, l'événement traverse. Oui, il y a des émotions qui vont être liées. Il y a parfois des actions à mener par rapport à ces événements. Mais quand on est dans sa respiration et dans son vivant, on le traverse.


Très bien. T'es dans ton axe.


En fait. Exactement.


Ça revient vraiment à ce que je disais avant, le corps, le cœur et la conscience qui s'alignent.


Et prioritairement dans le corps par le cœur et de virer les tripes. Si on le vit avec nos tripes, le fameux deuxième cerveau qui est là bas en bas. Et en fait, le premier cerveau n'est qu'un serviteur des deux autres. Est ce que ce que le cœur dit, le cœur te parle ?


Tu dis au cœur et au tripe, tu dis. Donc écouter ce que tes tripes te disent, c'est ça que tu es en.


Train de dire. Oui, exactement, et ce que ton cœur te dit. Parce que je constate à force de vivre les expériences qu'il y en a un qui ne ment jamais. Le cœur ne te ment jamais.


Oui, et les tripes, souvent, quand c'est vraiment juste, pour moi, c'est l'intuition.


Oui, c'est de l'intuition. Et le cœur, c'est de l'émotion. Le cœur, on le ramènera à l'amour, comme on dira. C'est vraiment le lieu. Et que quand tu le vis, oui, il est juste, il a raison. Ton cerveau, je dirais, dans notre capacité de raisonnement et autres, oui, il va mettre des mots, il va mettre de la syntaxe, il va mettre de la structure sur ce que tu vis, mais ça s'arrête là. Heureusement qu'il est là. Il est très bien. Il analyse, il a beaucoup de capacités, mais on vit surtout avec.


Notre cœur. Qui c'est le patron ? Est ce que c'est ta tête ou est ce.


Que c'est ton cœur ? Ça remonte. Ça ne descend pas, ça remonte. Ça part d'en bas et ça monte.


La.


Tête ne.


Décide pas. Ça devrait être le cœur à chaque fois, à se poser la question.


C'est vraiment le filtre de vie, le cœur. C'est lui qui vraiment récupère ce que tu vis. D'ailleurs, physiologiquement, c'est déjà le cas. Il récupère par le sang qui va partout, donc il est au contact de tout. Et puis il redistribue partout. Donc oui, c'est vraiment le Le cœur est un vrai filtre de ce que tu vis et il est capable de dire « Ça t'envoie en haut ou pas ? » Si c'est pas nécessaire, ça va pas jusqu'au cerveau. Est ce qu'il est vraiment nécessaire ? Et on le sent quand on a besoin de cette nécessité d'aller, de passer en haut, de matérialiser, de réfléchir.


D'être plus dans la structure.


Voilà. Et à un moment, oui, de structurer.


Parce qu'en fait, cet ego, il a tendance à tout le temps nous amener vers la structure et vers le formel.


Mais il nourrit de l'ego aussi. Je dirais, si on reste dans le mental, dans cette vision d'ego hybride, parce qu'il n'aime que.


Ce qu'il connaît. Voilà, exactement.


Quand le cœur, il vit l'inconnu. Ton corps le vit tous les jours, c'est inconnu. Donc le cœur, il est capable de filtrer, d'envoyer l'information en haut. Et si je reste sur le mental, il va dire « Non, non, non, non, ça je ne prends pas. Je ne prends pas.


» Il ne peux pas sortir de ce qu'il connaît. Tout le.


Temps, c'est sortir de ce que je connais. » Or non, il faut y aller dans ce que je ne connais pas. Même si on a peur, on y va.


Et puis quand on y va, qu'est ce qui se passe ? C'est des cadeaux.


C'est des cadeaux, c'est de la lumière, c'est tellement de choses auxquelles on ne s'attend pas, parce que c'est souvent ça, on a peur parce qu'on ne sait pas. Je retiens, c'était dans un de livres, je crois, c'était Les Tribulations héroïques de Balthazar Cobber de Tristan Frederick, où il y a cette notion des petits oiseaux qui sont sur la branche des oiseaux et qui doivent voler, qui au départ se disent « Mais je n'ose pas y aller, je ne peux pas, je suis incapable de voler. » Puis à un moment, il n'a pas le choix, il saute. Et puis il vole. Parce que c'est naturel. Mais pour nous aussi, en fait, je crois que l'être humain a perdu, par son cerveau analytique, quelque part, il perd cette capacité de dire « Je suis capable de voler. Je suis capable de faire, je suis capable de vivre. » Et dans les circonstances qu'on vit aujourd'hui, je le vois depuis une année, on ne vit pas. On a peur de la mort, donc on s'empêche de vivre par la peur de la mort.


Et on ne.


Respire plus non plus. Et on ne respire plus. On oublie de respirer et ça, c'est la vie. Quand on respire, on n'a pas peur de la mort. Parce qu'elle est un événement en soi et ce n'est pas la fin d'une vie, c'est une autre vie.


C'est le début, c'est.


Une renaissance. C'est une renaissance, c'est le début d'autre chose. C'est qu'il y a un corps matériel dont on doit se défaire. Mais ce n'est pas la fin, c'est un autre début. Donc, il n'y a pas pour moi de raison d'avoir peur de mourir. C'est la façon, dès que je suis né, je sais bien que je.


Vais mourir un jour. C'est le plus grand risque, il paraît, qu'on prend quand on naît.


C'est de mourir un jour. Ma mère avait comme ça dans le sérmoir, dans la cuisine, elle avait une petite phrase philosophique, il y en a une que j'aimais bien, c'était « La vie, maladie, mortels, sexuellement transmissibles.


».


C'était tout à fait juste de là à dire « maladie », façon de s'entendre, de dire « Oui, on sait qu'on est des morts en puissance. Et on meurt tous les jours si on s'écoute bien. Si on écoute d'un point de vue cellulaire et on meurt tous les jours. Si on s'écoute bien, si on écoute d'un point de vue cellulaire et physiologiquement, on meurt tous les jours. Je suis mort peut être déjà 10 000 ou 20 000.


Ou 200 000 fois. Tu peux regarder l'autre face de la pièce où à l'inverse, on renaît tous les jours.


On renaît tous les jours parce que c'est des nouvelles cellules qui se remettent, qui se recréent, qui repartent dans d'autres choses. Donc quelque part, oui, si tu as eu une énergie négative, si tu as eu une énergie si tu as pu nettoyer ça, tu repars autrement, tu changes la machine.


Tu es en train de parler de conscience, en fait. Il faut juste devenir conscient que tu es en train de te renouveler, de redémarrer la machine correctement, tout comme certainement à la fin de la relation avec ton ex épouse.


C'était la fin de, donc le.


Début de. Voilà, tu pourrais dire c'est la fin de la fin, mais non, toi, tu préfères te dire que tu vas.


Rebondir sur... Exactement. C'était le début de et c'est là que j'en arrive à me dire c'est que je ne lui en veux pas. Il n'y a pas de haine ni de dire j'en veux à l'autre.


Moi, j'aime bien quand on parle en positif. Là, le cerveau aussi, on sait qu'il n'entend pas les négations. Mais du coup, tu dis « Il n'y a pas de haine et je ne lui en veux pas. » Comment tu pourrais le dire de.


Manière positive ? Je lui ai dit merci.


Tu lui as dit merci ?


Je lui ai déjà remercié des dizaines de fois dans un travail continuel. Oui, je lui ai déjà dit beaucoup de fois merci. Merci de m'avoir montré, de m'avoir amené là où on devait aller et merci quelque part de me dire voilà, moi maintenant, j'ai pris ma responsabilité de qui je suis et de ce que je dois vivre, de ce qu'on me demande quelque part, de ce que la vie me demande. Donc, je peux lui dire que merci de m'avoir apporté ce qui était à m'apporter, parce que c'est de l'expérience de vie. Donc, c'est très gratifiant et je ne vis pas sur les regrets du tout.


Du coup, tu vis sur quoi ? Parce que là, on entend « regrets ».


Sur les expériences qu'on a pu partager. C'est tout ce qu'on a pu partager. Q uand tu prends du recul par rapport à ça, tu te dis « J'ai appris beaucoup. » C'est riche. C'est riche. C'est très riche parce que c'était très dense. Comme je disais tout à l'heure, on était très complémentaires. C'était très dense, ça avait une certaine densité. Et on était tellement complémentaires que, comme je disais, je me suis rendu compte aussi que la complémentarité très forte peut être un frein.


Donc, en fait, la complémentarité très forte est un frein parce que c'est comme si t' étais collé.


Toujours à l'autre et tu peux pas t'extendre. L'image qui m'était venue, c'est qu'il y avait une très forte interdépendance. Ce n'est pas une dépendance à l'autre, c'est une interdépendance. Et cette interdépendance finit par amener quelque chose que tu ne sais plus qui tu es. Tu es une partie de l'autre, l'autre est une partie de toi. Tout est un peu mélangé et tu ne sais plus très bien quoi appartient à qui et quoi est à qui.


Tu connais l'histoire de Petit Bleu et Petit Jaune ?


Oui, ça me dit quelque chose, Petit.


Bleu et Petit Jaune qui font Petit Vert. Tu sais, Petit Bleu, il vit avec Maman Bleu et Papa Bleu. Et puis un jour, Maman Bleu, elle dit « Petit Bleu, je vais faire des courses, tu restes bien à la maison. » Et puis évidemment que Petit Bleu est désobéient parce que lui, il est très copain avec Petit Jaune et il va partir chercher Petit Jaune. Il va le chercher vraiment pendant un moment et ils vont finir par se trouver. Ils s'aiment tellement fort, Petit Bleu et petit jaune, qu'ils s'embrassent et ils s'embrassent et ils en deviennent tout verts. Quelques heures après, quand au moment de rentrer à la maison, maman bleue et papa bleu disent « T'es pas notre petit bleu, t'es tout vert. » Du coup, ils vont aller faire la même chose chez maman jaune et papa jaune.


Ils vont être.


Tout verts aussi. Voilà, donc tu n'es pas notre petit jaune, tu es tout vert. » Et là, ils commencent à pleurer, à pleurer, à pleurer et ils en redeviennent bleu et jaune. Et c'est là que dans le livre, c'est un livre pour enfants, on les voit après s'embrasser et ils s'embrassent juste, et ça me fait penser au cercle que tu nommais avant, ils s'embrassent juste de manière à rester bleu et jaune. Et il y a juste une toute petite partie, une intersection qui devient verte.


Et qui sera, ou si ça se prend dans la main, ce n'est pas un baiser, ce n'est pas voilà. Et c'est là que le contacteur sert, mais tu restes toujours pleinement toi même.


Donc, il y a un échange qui se fait, mais en même temps, il y a quand même la possibilité aussi de revenir complètement vert ou non, complètement bleu ou complètement jaune ?


Oui, complètement bleu. Parce que fondamentalement, quelque part, où je suis un bleu, je suis un jaune. Moi, je suis issu de deux papas, papa et maman bleu, donc je suis bleu. Tu ne peux pas me demander d'être jaune parce que je suis bleu. Génétiquement, je suis issu d'un bleu. Après, il y a toute l'expérience, il y a tout ce qui est. On peut devenir multicolore à la fin en ayant une base de bleu.


Mais tu n'as pas l'impression... Moi, j'aime dans ces histoires, quand je la raconte dans mes cours, je dis souvent aux parents, imaginez que vous, vous êtes une tulipe et puis peut être que votre mari, je ne sais pas, c'est un tournesol, et en fait, vous avez fait une petite rose. Et en souvent, on a tendance à demander à la petite rose de devenir soit une tulipe, soit un tournesol. Mais en fait, c'est ce que tu disais au début, je n'ai pas le droit d'être pleinement moi. Toutes les caractéristiques d'une rose, ce n'est pas les caractéristiques d'une tulipe ou d'un tournesol. Et je trouve que très souvent dans la vie, on demande aux autres d'être ou d'avoir des caractéristiques qu'ils ne peuvent pas avoir.


Exactement. Et c'est au niveau professionnel, c'est à beaucoup de niveaux. Je dirais que quand quelque part, ce n'est plus l'autorité parentale, ça devient l'autorité professionnelle d'un patron qui va vous demander d'être comme ça. Oui, mais non. Ça peut très bien fonctionner. Il y a des moments où ça fonctionne et puis d'autres non, parce qu'il y a sa capacité à être soi qui n'est plus là.


Qui n'est plus reconnu.


Qui n'est plus reconnu. La difficulté aujourd'hui, je dirais, c'est d'être reconnu pleinement pour ce qu'on est, pour qui on est. C'est sans doute ce qui manque aujourd'hui dans notre monde, c'est d'être reconnu à part entière pour qui on est. On n'est pas des moutons ou si on est des moutons, on a tous notre caractéristique, même si on est un peu plus blanc, un peu moins blanc, la tête un peu différente. Oui, on est tous des êtres humains, mais tous avec notre capacité et notre différence. Et les différences, elles sont très riches.


Oui, c'est là qu'on revient dans la... Comment tu as dit avant ?


Supplémentarité. Supplémentarité. Et ça se sent, si on fait le clivage homme femme, il est exactement du même. On est supplémentaires. Chacun a ses capacités et il faut les reconnaître dans l'autre. Le grand regard qu'il faut porter sur l'autre, c'est de savoir qui tu es. Ce n'est pas ce que tu peux faire, ce que tu as ou autre, mais qui es tu ? Et quand on sait qui tu es et qu'on accepte l'autre pour qui il est, la relation est tout à fait possible parce qu'on garde notre propre intégrité, notre propre honnêteté, notre propre sincérité. On est honnête avec soi, on se respecte et on respecte l'autre. Et dans une supplémentarité, c'est aussi ce qui est un énorme respect de soi et de l'autre. Et ça, c'est très riche. Ça manque un peu dans ce monde actuel. Mais on le construit suite demain. Et comme je me souviens d'une phrase, ça me revient, si tu te souviens. Mais je crois que c'était avec toi quand on était à Saint Martin, ça remonte. C'était en 2015, si je me souviens bien, les fameux stages. Et il y a une phrase qui m'était venue, « Sois dès aujourd'hui l'être de demain.


» Il ne faut pas attendre demain pour être. Je ne peux être demain que ce que j'ai envie et que je construis et que je.


Suis aujourd'hui. Aujourd'hui, tout à fait. Et moi, une fois, un prêtre m'avait dit « deviens celle que tu es.


» Et d'ailleurs, je vais mettre en place mon atelier thérapeutique parce que je ne vais pas parler de cabinet, je parle d'atelier vu qu'on vient de travailler. Et l'idée est de l'appeler « soit toi ». On est notre propre toi aussi, notre propre maison. Le « toi », on peut le comprendre de deux façons. J'aime beaucoup ces mots sur jouer sur les mots.


Je suis théorie et théorité.


Voilà, théorie et théorité, mais soit toi. On ne doit pas être quelqu'un d'autre, on n'est pas à l'image d'eux. On est quelqu'un dans notre propre profondeur, dans ce qu'on est. Avec toute notre histoire, avec tout ce qu'on est, on doit faire avec. On n'a pas le choix. On vit ce qu'on est. Mais d'en être dans la conscience, de reconnaître ça, c'est déjà un grand pas. Dans une humilité. Et si je veux revenir à l'humilité, il y a un petit mois d'ici, elle m'a gassé cette humilité parce qu'elle me dit toujours « Il faut devenir humble. » Je me dis « Mais si on se force à devenir humble, il y a l'ego.


» C'est le «.


Il faut » qui va pas. Le « Il faut », voilà. « Il faut pour être bien. Il faut le « Il faut ». Donc l'ego revient à faire un tour là dedans. Et puis j'ai une thérapeute que je côtoie et qui a une phrase que j'ai adorée. Elle m'a dit « Oui, mais soit dans une humilité imparfaite. »et j'ai dit « Tu as les mots qu'il faut. Tu as les mots. Tu as les mots justes. » Voilà, une humilité imparfaite.


S'autoriser à être imparfait aussi.


Exactement. Dans une quête, dans un objectif, on n'est jamais parfait. On n'est pas parfait dans cet objectif. Mais on y va.


On.


Tente, on essaye.


Ce que tu es en train de dire, c'est de devenir conscient, de devenir de plus en plus conscient de ce qui est, puis accepter ce.


Qui est.


Changer ce qu'on peut changer, puis accepter ce qu'on ne peut.


Pas changer. Et savoir qu'on ne changera pas l'autre, parce que la seule personne qu'on est capable de.


Changer, c'est soi.


Merci Xavier. Merci Jade League.


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