Il est parfois tant facile de s'oublier en prenant soin des autres, mais est-ce vraiment prendre soin si nous ne le faisons pas pour nous-mĂŞme ?


Résumé de l'épisode:

Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet essentiel dans notre rôle de parent : l'importance de s'écouter et d'oser dire oui ou non. Pour illustrer ce thème, nous avons eu le plaisir de recevoir Natacha, une maman qui a récemment fait une découverte qui a changé sa vision de la parentalité.

Natacha nous partage son expérience avec ses parents et plus particulièrement avec sa maman. Après une discussion avec sa sœur, elle a pris conscience de l'importance de maintenir un lien fort avec sa mère. Elle a décidé d'inviter sa maman à dîner tous les vendredis, et cette nouvelle habitude a transformé leur relation. Les enfants sont ravis de la présence de leur grand-mère, et Natacha elle-même trouve du plaisir dans ces moments partagés.

Mais ce changement ne s'est pas fait sans remise en question. Natacha nous confie qu'elle avait souvent l'impression de devoir être une maman parfaite et de répondre à toutes les attentes. Cependant, elle a appris à s'écouter et à reconnaître ses propres besoins et envies. Elle a compris qu'il était tout à fait légitime de ne pas avoir envie de lire un livre ou de jouer à un jeu de société à tout moment. Cette prise de conscience l'a libérée de la culpabilité et lui a permis de trouver un équilibre plus sain dans sa vie de parent.

Natacha nous partage également son cheminement personnel. Elle s'est rendu compte que ses réactions automatiques et ses colères étaient souvent déclenchées par des situations qui réveillaient des mémoires inconscientes. En prenant soin d'elle-même, en lisant, en prenant du temps pour elle et en faisant du sport, elle a progressivement pu observer ces réactions et les remettre en question. Cette démarche lui a permis de développer une fermeté bienveillante envers elle-même et envers les autres, et d'aller à l'essentiel dans ses relations et ses choix.

Ce témoignage de Natacha nous rappelle l'importance de prendre soin de nous-mêmes en tant que parents. En nous écoutant, en reconnaissant nos limites et nos envies, nous devenons des parents plus épanouis, capables de transmettre cet équilibre à nos enfants. Il ne s'agit pas d'être parfait, mais de faire de notre mieux en restant authentiques et conscients de nos propres besoins.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

🎧
Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

Ou s'abonner et recevoir les Ă©pisodes gratuits sur:
Spotify | Youtube | Apple Podcasts | Google Podcasts | Email


🏷️
Sujets abordés durant cet épisode: politique des petits pas, rituels, liens, sortir de sa zone de confort, garder son calme, regard des autres, s'écouter, savoir dire oui, savoir dire non, se donner les moyens, prendre soin de soi pour prendre soin des autres, oser demander, lâcher prise, mettre des priorités, s'écouter

Lire la transcription de l'Ă©pisode

[Texte généré automatiquement]


J'ai appris aussi à faire ça avec les enfants parce qu'en fait, j'avais l'impression de toujours devoir pas être la maman parfaite. Je pense pas que ça existe, mais d'essayer de faire du mieux que je peux toujours. Et puis voilà. En fait, je me suis aussi dit il y a des fois j'ai envie. Et puis j'ai le droit de ne pas avoir envie de lire un livre ou de ne pas avoir envie de faire un jeu de société ou de vie. Et puis j'ai mis un peu de temps quand même à comprendre ça. Et puis n'a pas culpabilisé. Puis maintenant, j'ai compris.


Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie idéale. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Natacha. Bonjour Natasha.


Bonjour Janick.


Quel lien entretient tu aujourd'hui avec tes parents ?


Alors mon papa est décédé il y a cinq ans, donc j'ai un lien de cœur. Et puis ma maman se voit régulièrement. Elle habite en face de chez moi, donc en fait, il y a récemment, j'ai décidé de l'inviter à dîner tous les vendredis.


Et puis ça se passe comment.


Ça se passe bien ? Mmm, c'est parti ! Après une discussion avec ma sœur, on parlait de nos parents et et on discutait comme ça. Puis je me suis dit Ah oui, c'est vrai que je pourrais inviter maman tous les vendredis parce qu'elle est toute seule. Et moi, je dois de toute façon faire à manger pour cinq. Donc au final, ça ne change pas grand chose. Et puis on a instauré ça. Les enfants y sont ravis. Et puis moi aussi, ça me fait plaisir.


Qu'est ce qui fait que tu n'as pas instauré ça avant ? Qu'est ce qui a déclenché cette cette envie et cet élan ?


En fait, c'est vraiment suite à cette discussion avec ma sœur. Je sais même plus. Je peux en parler. Oui, de nos parents parce que ma sœur, elle, habite au Portugal. Et puis du coup, on a perdu notre papa et ma maman en Suisse, on se disait mais enfin elle me disait C'est vrai que j'ai plus mes parents proches. Et du coup, je me suis dit J'ai la chance d'avoir ma maman qui est là. Et puis ma maman, c'est quelqu'un qui s'immisce pas vraiment dans ma vie, dans le sens ou enfin comment dire. J'ai l'impression qu'elle a toujours peur de me déranger. Ou elle me dit souvent à mes trois enfants On a toujours occupé, et alors elle ne veut pas trop venir déranger, déranger. Et puis du coup, moi je me disais Ouais, mais ce serait bien quand même qu'elle voyait un peu plus mes enfants. Mais j'avais pas envie de lui dire Tu voudrais pas les garder une fois par semaine ? Donc voilà, en fait, c'est parti comme ça en me disant Ben voilà, je l'invite à dîner comme ça, elle est là.


Puis après, on passe l'après 12 h ensemble le soir. Chacun fait sa petite vie, mais au moins on a ce petit rituel maintenant qui fait que on passe du temps ensemble, non ?


Et ça a changé quelque chose dans votre relation ?


Non, je ne crois pas, parce que moi, je m'entends bien avec ma maman. Après, il y a des aspects, des choix qui qui m'agace. Comme ça doit être pareil pour elle, je pense. Mais mais non, on s'entend bien. Et puis on peut partager des choses ensemble.


Ta dictée avec trois enfants ? Oui, ils ont.


Cinq, bientĂ´t huit et dix ans. BientĂ´t dix.


Et ils sont ravis de la présence de leur grand mère. Le vendredi, qu'est ce qu'ils disent ?


Ben oui, eux, ils sont contents quand je leur ai dit. On pourrait invité à dîner tous les vendredis. Étaient oui, oui, oui. Tous motivés, tout contents. Maintenant, ils savent que le vendredi, grand maman, elle vient dîner.


Et puis ils attendent. Ce moment lĂ , c'est un peu les retrouvailles. C'est un peu parce que pendant la semaine, tu as dit qu'elle habite en face. Ils y vont pas. Elle travaille encore ta maman ? Non.


Elle travaille plus. Mais non, ils y vont pas forcément. Des fois, ça peut arriver qu'ils se croisent comme ça dehors. Mais c'est vrai que, mais ils m'ont jamais dit Tiens, on peut pas lécher dans la maison ?


Non.


Alors que c'est vrai qu'on a vraiment juste Ă  traverser la route.


Mais oui, c'est comme ça.


Tout aimerait qu'il plus d'essence qui ait plus de spontanéité. Ah ben tiens, j'y vais parce que tu ne vas pas non plus. Ou peut.


Peu. Ça m'arrive tout d'un coup. Je dis abondement. Je passe vite chez maman. Soit lui amener quelque chose, soit juste lui dire bonjour. Mais je n'y vais pas. Pas souvent non plus en fait. Mais après, on va plus facilement s'appeler en fait. Aussi que de passer comme ça.


C'est vraiment tu relie ça ? À quoi tu relis cette manière ? Parce qu'il y a. Je suis sûr que tu connais plein d'autres personnes qui fonctionnent pas du tout comme ça.


Ben oui, mais il y en a chez qui, c'est beaucoup plus. Parce que grandir, il y a des familles qui sont qui. Qui sont tout le temps ensemble, qui font tout le temps. Ce sont pourtant chez l'un, chez l'autre que ça se fait naturellement. Mais c'est vrai pour dire qu'en plus on est enfant d'origine portugaise, voire même africaine. Puisque mes parents sont nés en Afrique, il y a, on n'a pas trop. C'est quand même un peu chacun sa vie. Je ne veux pas déranger, on s'appelle. Enfin, même si moi, si je passe d'un coup comme ça chez ma maman, je ne vais pas appeler, mais bien je passe. Mais non, elle ne fait pas.


C'est vrai que. Euh. Je m'interroge sur cette affaire. Je trouve que c'est intéressant d'un petit peu réfléchir sur cet aspect, déranger l'autre. Je te dis ça parce que je remarque aussi tu vois que je fonctionne assez comme ça. C'est pour ça que je trouve intéressant qu'on en parle. Ou ça veut dire quoi déranger l'autre ?


Ben oui, c'est vrai, on devrait pas avoir cette gêne quand c'est nos enfants. Plus nos parents proches me disent ça devrait aller.


Mais mĂŞme les autres ĂŞtres humains finalement.


Oui, mĂŞme les autres, c'est vrai.


Mais oui.


Après, je sais pas si c'est bien culturel ou de dire non. Il y a des heures de repas, des heures pour ceci, des heures pour cela. Je sais pas de quoi ça vient.


Ouais, et qu'est ce que ? Qu'est ce qui se passe en fait au moment.


Ou au moment ou.


On va solliciter quelqu'un ? Moi, j'ai déjà remarqué plusieurs fois, quand je prends mon courage à deux mains, de sortir de cette zone de confort. Tu vois, dehors, je veux pas trop déranger ou tu vois et offre la zone de confort. Maintenant, est ce que c'est confortable d'être dans cette zone ? Je ne suis pas sûr.


Pas forcément, non.


Je ne suis pas sûr.


Moi, des fois, je me dis quand joue pour oser et après c'est oui ou c'est non ?


Si oui.


Si.


Ça demande justement de sortir de cette zone de confort, mais qui n'est pas vraiment confortable, d'oser aller vers l'autre. Et toi, tu fais quoi comme expérience quand tu fais ce pas là ?


Mais je l'ai fait dernièrement. En fait, j'étais allé faire des courses avec les enfants chaque samedi. Puis j'ai une cousine qui est enceinte, qui accouche bientôt, la maman qui habite pas très loin. Mais on ne se voit pas souvent, vraiment, pas souvent. Et puis on s'appelle pas forcément non plus. Mais là, ce jour là, je me suis dit Tiens, je vais l'appeler. Et puis.


Je lui ai dit Et.


Si on peut se voir ou pas ? Et voilà, je l'ai appelé et je lui ai dit Écoute. Est ce que. Est ce qu'on ne peut pas faire un coucou avec les enfants ? Puis elle m'a dit Oui, je finis une course, mais de toute façon on rentre. Donc pas de soucis. Je t'envoie l'adresse parce qu'ils viennent de déménager. Et puis voilà, coup on est passé, puis on est restés deux ou 3 h chez eux, puis c'était super sympa.


Et puis en repartant, tu t'es senti comment ?


J'étais bien parce que je me disais ma cousine, ma petite cousine, que je ne vois pas souvent. Et puis ça m'a fait plaisir.


Ça donne quoi comme sentiment intérieur ? Comme sensation intérieure ?


Ben ça me donne ça. Ma femme s'en tire bien.


Oui, mais tu arrives Ă  dire bien, c'est un peu bĂŞte.


Oui.


Mais oui, ça veut dire qu'on vient.


Ben, j'Ă©tais heureuse de me dire que ben voilĂ , j'ai pu la voir enceinte. Et puis.


Et si tu te relis à se souvenir et que à peut être t'arrive encore à sentir la sensation corporelle que ça te faisait ? Est ce que ça serait une sensation de plénitude de plein ? Tu vois d'êtres de tête remplis de rempli en fait de quelque chose ?


Hmmm.


Ça, tu peux bien ou pas ?


Oui.


Moi, c'est souvent le sentiment que j'ai. Tu vois quand je vais au bout de quand j'ose aller, euh. Au bout de ce que je sens. Après, ça me donne un sentiment de légèreté, mais en même temps de plénitude intérieure. Donc ça veut dire de densité intérieure.


Oui.


C'est vrai que d'oser demander de l'aide, d'oser.


Dire non.


D'oser dire non ?


Oui.


Tu relis le mĂŞme dans le mĂŞme.


Ben oui, parce que Pentax c'est important aussi de savoir dire non.


Quand on te dit est ce que je peux venir ? Et puis tout est occupé, donc ça joue pas, ça se réduit.


Ça ou n'importe quoi en fait. Mais moi j'avais plutôt tendance, des fois à pas toujours dire oui mais bien tu veux toujours rendre service. Puis en fait, des fois, j'avais peut être peur de moi, mais si je dis non, qu'est ce qu'elle va penser ? Puis au final, je me dis au final ce qu'ils pensent. Les autres, ça leur appartient. Eh oui, si eux ils sont pas d'accord avec mon ombre, tant pis pour eux.


Ouais.


En fait, ce que tu es en train de dire, c'est savoir s'écouter un peu. Donc je comprends ce que tu dis, c'est savoir s'écouter dans le sens de gérer bien ou ou j'aurais besoin, mais j'ose pas. Ben oui, j'y vais, j'avance et je fais le pas aussi bien que savoir s'écouter en annonçant qu'il y a un truc en moi qui dit non stop, ça, je veux pas oser dire non.


Oui, oui.


Oui et s'Ă©couter, se respecter, ĂŞtre qui nous sommes, oui. Et on parle de conscience ?


Oui.


Près.


J'ai appris aussi à faire ça avec les enfants parce qu'en fait, j'avais l'impression de toujours devoir pas être la maman parfaite. Je ne pense pas que ça existe, mais d'essayer de faire du mieux que je peux toujours. Et puis je me suis aussi dit il y a des fois, j'ai pas envie et j'ai le droit de ne pas avoir envie de lire un livre ou de ne pas avoir envie de faire un jeu de société ou de parler. Et puis j'ai mis un peu de temps quand même à comprendre ça et puis à pas culpabiliser. Puis maintenant, j'ai compris. Je me sens mieux, je culpabilise moins. Si je dis non aussi aux gens, si j'ai pas envie, eh bien je me respecte aussi. Et puis je me dis que j'ai le droit.


Et du coup, ça passe comment avec les enfants, quand tu te positionne comme ça ? Comment ils réagissent ?


Bah, ça dépend quel enfant. Parce que, comme entre cinq et dix ans, il y a quand même une je vais dire la petite de cinq ans. Peut être qu'elle elle va, elle va plus vite être frustrée ou non. Mais j'ai envie et je vais devoir prendre peut être un peu plus le temps de lui expliquer. Pour moi, ce n'est pas le moment. Et puis les grands, ils vont.


Comprendre.


Plus facilement.


Hmmm.


Je vois que ça va les embêter, peut être.


Mais est ce que, comme eux, ils ont commencé aussi à dire plus facilement oui ou plus facilement non ?


Oui, entre eux, je remarque justement que c'est beaucoup les filles qui jouent ensemble entre cinq et huit ans. Et puis des fois, la grande, elle n'a pas envie alors de dire sa petite sœur. Mais j'ai le droit de plus avoir envie de jouer parce que. Mais voilà, après, ça passe. Donc oui ici, comme il s'écoute aussi.


Le fait que toi, tu t'Ă©coutes plus, tu vois que tes enfants y font la mĂŞme chose.


Peut être une certaine façon.


Si ce n'est pas encore le cas et que le cœur vous en dit, soutenez Parentalité au Présent en devenant un abonnés contributeurs. Ainsi, vous recevrez un nouvel épisode toutes les semaines et accéderez à un espace de discussion ou nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Rendez vous sur Parentalité au Présent com pour en savoir plus. Mais je trouve que c'est important ces constats là, parce que ça nous permet de quand il se passe quelque chose en nous, de vraiment aller chercher. C'est quelle partie de nous, qui ? Qui a envie de dire non ? Qui a envie de dire oui et ? Et moi, je me suis rendu compte qu'à un moment donné, j'avais facilement eu tendance à dire non, pas forcément non aux gens, mais non à la vie ou non, à ce qui m'arrive ou tu vois bloqué sur. Je ne suis pas d'accord. Un truc qui était figé et ça venait beaucoup de mon espace mental. Et en fait, quand on arrive à se rendre compte que c'est le mental qui verrouille ou qui qui nous nous bloque, qui nous ferme certaines possibilités qu'on pourrait avoir si on écoutait un petit peu plus notre cœur, ça nous permet de faire un tri différent.


Oui, c'est vrai.


Pour prendre des décisions à partir d'un autre niveau. Et oui, de s'ouvrir en fait aux expériences de la vie. C'est ce qui se trouve, ce qui apporte vraiment une grande richesse, d'accepter ce qui est d'arriver à dire oui aux choses que j'aurais dit non avant. Euh, je vois que c'est très, très nourrissant.


Des fois, ça prend du temps de. De lâcher.


Le moral.


J'expérimente des défauts. Encore de la peine. A démêler.


Le vrai du faux.


De dire baissez ma tête, c'est mon corps et mon cœur, mais ça s'apprend. Mais c'est vrai qu'un. Oui, ça prend du temps.


Puis comment tu fais pour démêler ? Dans une situation concrète.


Alors atteint.


Il faudrait que je réfléchis. Je ne fais pas d'idées qui me viennent.


Mais c'est quoi comme sentiment qui te fait une remarque ? Comment tu fais.


Pour ? Euh.


Qu'est ce qui se passe concrètement dans ces instants ou tu te sens emmêlé ?


Mais là, tout d'un coup, ce qui me vient à l'esprit, c'est que j'avais tendance à me mettre facilement en colère sans vraiment savoir pourquoi. Et puis bien. En fait, maintenant je remarque que des fois je n'arrive plus à me poser en fait et à me dire en fait c'est quoi qui me qui me fait réagir ? Ça vient de quoi ? C'est requis ? C'est quoi qui ? Qui déclenche le moment ou tu t'énerve ? Pour des fois, peut être une broutille en fait. Forcément, c'est. Pour ma part, c'est fort, c'est souvent lié à un enfant. Un de mes enfants va faire par exemple. Puis puis je m'énerver ? En fait, très je veux. Oui, j'essaie d'analyser, puis de me dire mais est ce que c'est vraiment justifié.


De s'Ă©nerver pareillement pour cette chose lĂ  qui finalement est banale ? Oui.


Mais je me suis mĂŞme rendu compte que des fois, j'avais pu provoquer. Moi.


La cata.


C'est la situation. C'est vrai que je me disais mais c'est fou quand mĂŞme, pas juste en dix ans une chose, en faisant je me dis mais on attends, lĂ , c'est papi, c'est toi.


En fait, tu penses que ça vient d'ou ce fait là ?


Je n'ai pas besoin de ça, ça ravive des choses. Je ne fais pas de l'enfant intérieur ou de des choses qu'on a vécues, mais qu'on que consciemment. On a oublié, mais que notre inconscient, il se rappelle que ça peut être une façon de. J'ai accepté ou de travailler là dessus.


Oui, ça, c'est du moment que tu en conscience que, au moment ou tu t'énerve, tu n'as pas conscience de ce qui se passe. C'est vrai que tu commences à devenir conscient de ce fait là parce que tu commences comme tu observer de l'extérieur en disant ce qui se passe.


Oui, voilĂ .


C'est intéressant quand même ces réactions automatiques qu'on a eues. Ou c'est ça notre cerveau archaïque ? Je crois qu'il y a parfois ou les mémoires qu'on a. Il paraît que notre cerveau et se rappelle vraiment, c'est comme si on a des modes, des modes automatiques de fonctionnement. Il suffit que une personne ou une situation générée par quelqu'un appuie exactement sur le bon bout de temps pour qu'on ait rien à faire et que tout se mette en œuvre de manière complètement automatique. Et toi, ce que tu es en train de dire, c'est pas là ? Je suis en train de me rendre compte de ces réactions automatiques que j'ai. Oui et c'est génial. Tu disais que tu commences à observer et puis à analyser ce qui se passe là dedans. Là, il y a un truc qui est plus tout à fait adapté, donc il y a une mise à jour qui est en train de se faire exactement. Tu sais, c'est top.


Oui.


C'est top.


Oui. En tout cas, là, ça me plaît le chemin que je suis en train de prendre.


Puis, au moment ou tu fais cette. Admettons qu'un enfant a fait un truc qui te fait réagir directement. Que tu vas. Peut être que tu vas partir dans cette réaction. Bientôt, tu vas arriver à endiguer ou à freiner cette réaction automatique. Comment ça se passe ?


Maintenant, je dirais que j'arrive Ă  freiner.


Comment tu fais ? Si tu devais donner une image.


Je crois que je respire un coup. Et puis déjà ça, ça pose un peu.


En fait, je sens monter l'Ă©motion. Je sens monter le truc. C'est dans ton corps.


Sensation physique. Et c'est vrai qu'il y a eu un moment donné ou je ne maîtrisait pas du tout.


Oui.


Et puis là, ça s'est calmé. Mais je ne saurais pas dire exactement quel processus a fait que. Mais ça change. Parce que je pense que c'est plein de petites choses au quotidien qui font que j'apprends.


Plein de petites prises de conscience qui se mettent ensemble, qui pourraient venir, font une grosse prise de conscience et qui finalement arrivent à changer notre comportement. Oui, c'est génial.


Entre par des lectures, des moments pour soi, un peu de sport ou un peu de je ne sais pas plein, plein de petites choses mises bout Ă  bout qui font que.


Oui, mais en.


MĂŞme temps, tu es en train de parler de quoi lĂ  ? Tu causes de lectures, tu causes du sport, tu causes de moment pour toi, tu es en train de parler de moi.


Bien que je prends soin de moi avant de prendre soin des autres.


Oui. Que tu as pris plus de temps pour toi ou plus de temps pour faire ce que tu avais envie, en fait. Oui, c'est ça.


Oui. Oui.


C'est cool.


Vraiment. Donc le fait de prendre soin de soi, ça permet de finalement être de plus en plus conscient de ce qui se passe.


En moi.


Et d'arriver de plus en plus vite et efficacement Ă  modifier un comportement que j'aurais eu que j'aurais.


Eu avant.


Un jour, j'ai lu une citation qui disait plus ou moins quand on a un objectif, on a envie. Ou bien on trouve une excuse, ou bien on trouve un moyen. Puis quand j'ai lu ça, je me suis dit Mais c'est tellement vrai, parce que c'est ça. En fait, c'est de se dire Bon, je vais faire du sport. Ouais, mais là j'ai mal aux pieds ou là j'ai fait, je passe aussi. Ou alors j'ai filmé basket et j'y vais enfin. En fait, c'est vrai que pour tout, je trouve que ça peut fonctionner de se dire fait. C'est à nous de faire les, les, les pas pour nous mener là ou on a envie d'aller. Oui et puis comme. Ouais des fois on a. C'est facile de regarder faire les autres et puis de se dire mais lui, il arrive. Lui, il est capable. Mais en fait, je crois qu'on est tous capables. C'est juste parce qu'on se donne les moyens d'y arriver ou pas.


C'est magnifique ce que tu es en train de dire.


C'est. Oui.


Est ce qu'on se donne les moyens d'aller là ou on a envie d'aller ? Faut déjà savoir ou j'ai envie d'aller.


Oui, mais ce n'est pas ça. Peut être juste une petite chose.


Ça commence par là.


Ce obligé d'être un truc incroyable, c'est moyen. Ça peut être juste un petit truc du style. Comme d'instaurer, de dire Maman, la maman, tu viens manger tous les vendredis chez moi, ça, ça me petit, ça peut paraître un rien, mais en fait, c'est un petit pas. Oui, après, on fait un autre, après un autre.


Oui.


C'est plein de petits pas qui font qu'on monte au sommet de la montagne. On ne fait pas un grand pas de géant pour arriver au sommet. Oui, ça ne va pas à la fois et. T'arrives à dire ce que ça a changé en toi ? C'est cette invitation du vendredi que ça a ouvert comme porte chez toi.


Je ne sais pas qu'est ce qu'il faut dire. Je crois que aujourd'hui, j'ai envie de. D'être bien sur tous les plans, un peu. Je sais pas. Je me dis que. Comme je ne n'est pas l'amour, c'est plus important que les conflits. Et comme je me dis bien voilà, ma maman, j'en ai qu'une. Et puis puis, si ce n'est pas maintenant que je fais ça. Après, le temps y passe. Et puis une fois que c'est passé, c'est trop tard. Puis au fait, je pense un peu ça pour toutes les autres choses que ce soit et pour les enfants, il y a des choses sur lesquelles je peux être. J'étais trop exigeante, on va dire, et maintenant je me dis ferme.


Pas grave.


Qu'est ce ? Qu'est ce qui est important ?


C'est ça ? C'est quoi ? La priorité ? C'est qu'on se prenne le chou parce que tu n'as pas voulu mettre des chaussettes rouges. Ou bien c'est ouais man, mais des chaussettes.


Quoi ? Ouais, ouais, parce.


Que j'ai envie de dépenser mon énergie là dedans ou dans des choses pour être bien.


Et qu'est ce que je nourris ?


Oui, voilĂ , c'est dit.


Qu'est ce que je.


Nourris en moi ?


Et je crois que quand on commence à goûter à ça, on n'a plus envie de revenir en arrière. Parce que ça fait du bien, oui.


Hum.


C'est une forme de lâcher prise tout en étant de plus en plus consciente que ce n'est pas un lâcher prise que tout le monde sait. C'est vraiment cette fermeté bienveillante ou cette bienveillante fermeté que j'applique, que je m'applique déjà à moi et qui fait que qui fait que du coup je paie, ça va transpirer. Et puis je vais vraiment aller à l'essentiel. Comme tu disais, l'essentiel, c'est de mettre des chaussettes.


Ben oui.


Et qu'est ce qui fait qu'avant tu disais punaise, faut vraiment que tu mettre des chaussettes rouge et rouge, mais des chaussettes rouges lĂ  maintenant pas les autres.


Je sais pas, franchement je. Je ne sais pas.


Mais je suis sûr que c'est sûr que si tu cherches un peu, tu te rappelles certainement que les chaussettes rouges allaient avec les pantalons rouges ou. Ou j'en sais rien. Euh, tu ne vas pas des chaussettes rouges parce que tu as une robe rose ? C'est pas beau ?


Oui, il y avait sûrement un côté perfectionniste ou pas.


Ou.


Ou de paraître entre guillemets, de dire Ah mais tu vas aller dehors ! Qu'est ce qu'ils ont pensé, les autres ?


Avec une chaussette rouge bleue ou des chaussettes trouées ou des pantalons troués ?


Alors oui.


Mais puis oui, je crois qu'au final le regard des autres a.


Ça leur appartient. C'est ça que tu disais avant d'oser dire oui et oser dire non. Et finalement, l'autre y pensera. Ce qu'il veut de mon oui ou de mon non, ça lui appartient. Oui, moi, j'ai conscience de pourquoi j'ai dit oui ou pourquoi j'ai dit non.


Exactement.


Et puis c'est sept. Je pensais. C'est ce besoin aussi d'être accepter qu'on dise oui ou qu'on dise non. Ça va au delà du oui ou du non. Comme ça va au delà des chaussettes rouges ou des chaussettes bleues, en fait. Ça fait du bien.


Oui.


Ça fait vraiment du bien. Se relier dans un espace qui est un peu plus authentique ? Mmmm.


Oui, exactement.


Merci beaucoup Natasha.


Avec plaisir.