Métamorphose d'une Vie: Le Parcours Inspirant de Sabrina

Écoutez ma première conversation avec Sabrina lors de l'épisode 52 intitulé "Les difficultés d'aujourd'hui sont nos forces de demain" paru le 3.12.2023 ici


Résumé de l'épisode:

Dans le dernier épisode poignant de "Parentalité au Présent", nous avons découvert l'histoire captivante de Sabrina. Cette mère de deux enfants a partagé son cheminement personnel, marqué par des transformations profondes et une acceptation de soi révélatrice.

Perte et Transformation:

Sabrina a commencé par évoquer sa perte de poids significative, une expérience métamorphique qui a dépassé la simple dimension physique. Elle a perdu plus que des kilos ; elle a dit adieu à une partie négative d'elle-même, à ses insécurités. Cette transformation l'a amenée à se reconstruire de l'intérieur, un voyage effrayant mais nécessaire vers l'acceptation de soi.

Relations Familiales:

Le dialogue s'est ensuite orienté vers la dynamique familiale de Sabrina. Elle a parlé de sa relation complexe avec ses parents et de la manière dont elle a recréé avec ses propres enfants les liens qu'elle aurait souhaité avoir. Elle a aussi abordé l'orientation sexuelle de sa fille, soulignant son amour inconditionnel et son soutien indéfectible.

L'Amour Inconditionnel:

Le cœur de l'épisode a été le récit de Sabrina sur la façon dont elle a embrassé l'identité de sa fille. Malgré les défis initiaux, Sabrina a démontré une compréhension et une acceptation remarquables, affirmant que l'amour et le bonheur de ses enfants sont sa priorité ultime.

Le Voyage Intérieur:

Sabrina a également partagé ses réflexions sur son parcours intérieur. La perte de poids n'était pas seulement une transformation physique, mais aussi une libération émotionnelle. Elle a dû naviguer à travers un nouvel ensemble de réalités et d'identités, apprenant à s'aimer et à se valoriser.

Conclusion:

L'épisode avec Sabrina nous rappelle la puissance de la résilience et la beauté de l'acceptation de soi. Sa capacité à transformer ses expériences de vie en forces est une source d'inspiration profonde. Son histoire témoigne que malgré les défis, il est possible de trouver l'amour, la paix et un nouveau sens dans la vie.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches, il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: transformation personnelle, perte de poids, amour inconditionnel, parentalité, acceptation de soi, relations familiales, orientation sexuelle, bien-être, résilience, émotions, développement personnel, acceptation, soutien familial, dialogue familial, amour parental

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

Peut être. J'ai perdu le poids d'une personne, mais j'ai perdu la personne négative qui était en moi quelque part. J'ai perdu toutes mes insécurités. Ça fait peur parce qu'en perdant mes kilos, j'ai perdu beaucoup de repères. J'ai dû me reconstruire. Bonjour.

Je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Bonjour Sabrina.

Bonjour Janick.

Il y a quelques temps tu nous parlait de ce que tu as pu vivre avec tes parents et puis avec tes enfants et en fait tu nous révélait que ta fille est en relation avec une fille. Tu veux nous en dire un peu plus ?

Alors elle n'est pas encore en relation avec une fille parce qu'elle n'a pas trouvé l'amour de sa vie pour l'instant. Et en fait, elle a elle a vécu des choses, elle a eu des petits copains et à ce moment là, elle s'est rendue compte de par ses histoires, certaines plus courtes, d'autres plus longues, que c'était pas ça qu'elle aimait dans sa vie, qu'elle ne se voyait pas en fait. Vivre et fonder une famille avec un homme, mais que les sentiments les plus forts qu'elle a eus éprouvé, c'était avec des femmes et pas des hommes. Donc, est ce qu'elle est gay ou est ce qu'elle est bisexuelle ? Peut être les deux. Mais elle se voit vivre une vie plutôt avec une femme, construire un avenir avec une femme qu'avec un homme. Et quand elle me l'a annoncé. Je pense que les cinq premières minutes, ça a été une petite claque parce que pas vis à vis du fait qu'elle était gay, mais vis à vis des attentes que j'avais moi, de la vie. Parce que quand on a des enfants, bah on s'imagine un avenir pour eux, On s'imagine un jour être grand parents.

Voilà déjà du premier, du premier moment. Quand on est enceinte, on voit déjà, on visualise déjà cet enfant et tout, et puis on lui crée un avenir. Et puis là, il y avait tout à coup ma petite bulle qui éclatait en me disant ben tiens, de ce côté là, il y aura peut être pas de petits enfants. Ce qui n'empêche rien, c'est parce que actuellement, les couples gays, ils ont aussi des enfants, donc c'est pas. Rien n'est impossible dans la vie, mais pas dans le contexte où moi je l'avais idéalisé. Mais par contre, je dois dire que ça ne m'a pas choqué du tout. J'ai accepté la chose très très bien. Elle avait peur de me l'annoncer parce qu'elle avait peur de ma réaction comme on a peur du regard des autres. Mais en fait, mes enfants, je les aime inconditionnellement. Pour moi c'est pas important qu'ils aiment, mais qu'ils soient aimés et qu'ils soient heureux. C'est tout ce que j'ai, tout ce que je leur souhaite.

Et c'est ça qu'ils soient, qu'ils aient du bonheur dans leur vie, indépendamment de la personne avec qui ils sont.

Elle l'a annoncé. A quel âge ?

Je pense que ça doit faire cinq ans en arrière, donc vers. Aux alentours des 22 23 ans. Elle me l'a annoncé, mais elle m'a dit que la première fois qu'elle était vraiment tombée amoureuse de quelqu'un, c'était à l'adolescence, aux cycles. Donc ça fait pas mal de temps qu'elle s'en rend compte.

Elle n'en avait jamais parlé avant.

Non parce que elle même peut être à quelque part, elle, elle refusait peut être d'admettre la chose. Elle m'en a parlé après, quand justement elle m'a. Elle m'a révélé ce côté d'elle même. Elle m'a expliqué tous les ressentis qu'elle avait eus au cours de ces années. Puis elle m'a dit Peut être que pendant longtemps, je me suis dit que j'étais bi parce que je voulais être. Avoir la possibilité d'être une certaine normalité, je dirais entre guillemets, face aux regards des autres. Parce que si tu dis je suis bi, j'ai peut être je rentre encore dans un certain dans certaines rails de la société actuelle en disant je pourrais éventuellement construire quelque chose avec un homme. Mais effectivement, tout à l'heure je t'ai dit je sais pas si elle est gay ou elle est bi. On a eu cette discussion il n'y a pas longtemps. Il y a peut être une année où justement elle m'a dit je pense que je suis vraiment gay, je suis pas bi. Je me suis accepté moi même en étant gay parce que je suis sorti avec des garçons pour me pour me rendre compte si vraiment je rentrais dans les critères de la société actuelle.

Elle m'a dit mais c'est pas ça. Et je pense que je suis vraiment attiré par les filles, mais elle a pas eu vraiment encore de relation ni tomber amoureuse de quelqu'un à l'âge adulte. Oui voilà, je sais pas si j'ai répondu à la question que tu m'as posé.

Si si c'est. Bah c'est vrai que la question que je me posais c'est elle le quel quel effet ça t'a fait au moment où elle te l'a annoncé ? Comment ? Comment tu t'es senti ? Et puis. Et puis bah en fait y répond bien en disant que sa ta, ça t'a un peu tourneboulée pendant quelques minutes, mais après. En même temps, ce qui est important pour toi, c'est que vraiment elle trouve son équilibre et finalement il n'y a que elle qui est garante de de son équilibre à elle. Il n'y a personne qui peut savoir à sa place exactement.

Et puis comme je te l'ai dit aussi dans notre précédent podcast, Mes enfants et moi, c'est quelque chose d'extrêmement fusionnel. Donc la chose qui m'est venue à l'esprit au moment où elle me l'a annoncé, c'est elle doit se sentir aimée, elle doit se sentir acceptée et aimée. Il ne faut surtout pas qu'elle ait une sensation de faire quelque chose de mal ou d'être rejetée. Je dis oui. C'est vrai que c'est un petit peu mon château à moi qui s'est effondré dans ce sens que c'était. C'est pas ce que j'attendais pour elle, mais en fin de compte, j'en ai rien à faire. Je l'aime. Et puis elle, elle a compris tout de suite que de mon côté, elle allait avoir tout le soutien nécessaire qu'elle avait pour pour. Pour faire face au monde de son état, de.

Ce qu'elle a décidé.

De ce qu'elle est, de ce qu'elle est simplement. Voilà les mots qui à mettre dessus. C'est qu'elle est comme ça et c'est tout. C'est pas un choix. Et elle sait qu'elle peut compter sur moi autant que son frère. Ça aussi, ça lui faisait un peu peur parce qu'elle me disait mais comment il va réagir mon frère et tout ? J'ai dit mais ton frère, il t'aime pour ce que tu es. J'ai dit Et tu verras qu'il va accepter la chose. Très bien, parce qu'il t'aime comme tu es. Et puis ce qu'il veut, c'est que tu sois heureuse effectivement, à quelque part. Lui, peut être l'avait compris avant moi, parce qu'il a aussi un autre rapport avec elle. Ils ont cohabité ensemble pendant une année dans l'appartement, donc ils ont aussi échangé des choses beaucoup plus intimes. Voilà, la fraternité était très forte entre eux, donc il a Il avait déjà compris des choses que moi je ne voyais plus étant donné que j'habitais plus avec eux. Mais je ne peux pas dire que j'ai eu un choc.

Mon Dieu, mon Dieu, qu'est ce qui va se passer dans ma vie ? C'est une catastrophe ! Ma fille est gay. Non, parce que c'est quelque chose que j'accepte très bien, qui fait partie de moi pour plein d'autres choses. Et puis j'ai toujours accepté, j'ai toujours accepté. Ça ne m'a jamais dérangé. J'ai toujours trouvé que l'amour s'exprime de pleins de manières différentes, que ce soit entre personnes du même sexe ou à plusieurs. L'important, c'est l'amour quoi. On en a rien à faire. Qui on aime, c'est comment on aime. Alors voilà, c'est magnifique. L'amour, c'est quelque chose qui peut être parce que j'ai été en manque et que j'ai eu un gros plan en moi. Mais je me rends compte que je vis. J'en reçois beaucoup et j'en donne beaucoup. Et c'est c'est ce qui fait tourner ma vie, C'est ce qui fait avancer les choses dans ma vie. Autant l'amour qu'on peut donner, qu'on peut recevoir, que ce soit fraternel, en amitié, en amour de couple, enfin toutes les sortes d'amour quoi.

Oui, c'est vraiment cette générosité qui qui déborde et qui t'attire, cette générosité en retour. C'est ça que tu dis je pense.

Je pense que c'est ça quand tu donnes et tu reçois automatiquement parce qu'on dégage quelque chose. Voilà, je pense que c'est ça le fait. Autant quand tu es quelqu'un d'aigris, on le ressent et on vient moins vers toi parce que tu mets des barrières. Peut être que dans l'autre sens aussi, quand tu es quelqu'un de généreux en sentiments, tu attires aussi beaucoup plus le positif.

Dans ton cœur. En fait, qui ? Qui est tellement grand, Qui génère et génère beaucoup, beaucoup d'énergie. Donc du coup, ça génère.

Même en parlant ça, ça se dilate.

Exactement, ça fait du bien, ça fait vraiment du bien. Puis d'ailleurs, tu tu abordes aussi cette question. Des enfants du cœur qui grandit avec, avec. Avec les enfants. Plus on a d'enfants, plus on a d'amour finalement. Et puis ce que tu partageais aussi, c'est ce que tu as pu vivre. Le fait d'avoir, d'avoir vécu tout ce que tu as vécu en étant enfant, en étant adolescent, en étant même adulte, ça t'attire aussi aujourd'hui, des gens qui peuvent bénéficier de.

Dû à quelque part, Oui, peut être que je sais. Moi je dis toujours c'est le karma. Je vis toujours avec le karma, mais dans mon parcours de vie, tout à coup, je me suis retrouvée avec des filles de cœur qui ont eu un.

Peu le même parcours.

D'amour, exactement un manque d'amour de leurs parents qui se retrouve aujourd'hui à l'âge jeune adulte sans maman et que mon cœur a décidé de les adopter et puis c'est tout. Voilà entre autre ma belle fille qui avec qui je suis en train de lier un lien vraiment très très fort. Des fois on dit entre belle fille et belle maman, les choses sont compliquées et là c'est pas du tout le cas. Je me retrouve vraiment avec une fille en plus à la maison. Et puis un autre cas qui m'a été donné d'une de mes employés, il y a eu un lien vraiment très très fort. Qui c'est qui s'est formé entre nous ? Autant de mon côté que du côté de mon mari. Donc là ça a été quelque chose de très fort. On a tous les deux adopté, mais dans tous les sens du terme. La seule chose qu'on n'a pas, c'est la signature sur papier. Mais c'est notre enfant. On l'aime vraiment. C'est inexplicable. En fait, il y a des choses qui sont inexplicables, qui sont là.

Et c'est quelqu'un aussi qui a, qui a beaucoup souffert, qui a été abandonné physiquement par sa maman. Et bien elle a trouvé en nous des parents et des grands parents pour son petit bébé qui a maintenant six mois et que pour moi c'est mon petit rayon de soleil.

C'est magnifique, c'est vraiment magnifique. Et tu vois, là on voit la capacité. En fait, toi tu as réussi, tu as réussi à accueillir ce que tu as vécu, tu as réussi à faire une force de.

Mes souffrances, de.

Tes souffrances et de ce que tu as pu traverser avec avec ta maman qui s'est en partie réparée avec ton papa. Et en même temps, aujourd'hui, tu vois que ça t'a. Combien ça t'apporte et combien ça te. Ça te permet de donner. Mais autant toi tu peux donner, autant la fille que tu as accueillie, reçue comme ta fille, elle est en capacité d'ouverture et de recevoir parce qu'elle pourrait aussi avoir son cœur complètement fermé. Et tu vois, ne pas accepter de recevoir cet amour là. Donc c'est magnifique.

Je pense que si elle a été guidé vers nous, c'était pas pour rien et elle s'est retrouvée en fait enceinte à un moment où elle s'attendait absolument pas parce qu'elle se posait des questions pour elle. Elle ne voulait pas d'enfant ayant souffert dans son enfance, il était clair et net qu'elle ne voulait pas d'enfant. On en a parlé plusieurs fois, puis petit à petit, quand elle voyait le rapport que j'avais avec mes enfants, elle me disait Oh, je vous envie, ça commence à me faire changer d'avis. J'aimerais bien peut être un jour, si j'ai des enfants, avoir le même rapport que vous avez avec les vôtres. Et il s'est trouvé que pendant la période qu'Ovide, paf ! Sans le vouloir, elle s'est retrouvée avec ce bébé et avec la question Qu'est ce que je fais ? Est ce que je le garde ou pas ? Et c'était très traumatisant pour elle. Et quand elle nous l'a annoncé, elle était en pleurs. Elle était en milles questions Qu'est ce que je fais ? Et tout ? Et je lui ai dit Mais ma chère, ce qui vous arrive là, quelque part, c'est le karma.

J'ai dit Je suis sûre qu'au fond, c'est ce bébé qui vous a été envoyé pour vous montrer que vous pouvez être une mère formidable, que vous avez tellement d'amour en vous autant que moi, et puis que vous êtes capables d'être une maman merveilleuse et qu'elle est en train de vivre avec son petit. C'est. La démonstration exacte de tout ce que ce que j'ai vécu, ce qu'on est en train de partager maintenant, c'est une mère formidable et c'est un bébé qui est hyper heureux et rigole tout le temps. Il est un amour de bébé quoi. Il y a quelque part. Eh bien, on a reformé la famille du cœur. Voilà, Elle nous apporte autant que nous on peut lui apporter, je pense. Et elle, rêvait elle, d'avoir une famille pour son petit ? Et bien, elle a des grands parents.

Adoptifs.

Qui sont là pour ce bébé et elle, elle nous le met en avant. En fait, elle veut vraiment qu'on crée ce lien avec ce petit. Elle vous le.

Elle vous le laisse vous le garder de temps en temps, vous allez vous promener dans la rue avec la poussette tous les deux.

Là, j'ai eu le bonheur de la voir parce qu'elle avait sa maman de jour qui était en vacances, donc je l'ai gardée sur quelques semaines. Là, c'est mon petit bonheur. C'est vrai qu'elle m'envoie souvent les photos le matin, c'est mon petit rayon de soleil quoi. Et je ne pensais pas. Je sais qu'on peut aimer et tout, mais là à quelque part, c'est un c'est un bébé, c'est une nouvelle relation qui vient, qui vient d'éclore. Donc je ne pensais pas que je pouvais aimer comme ça, comme comme si c'était mon enfant quoi. Avoir autant d'amour pour pour un petit être.

Et c'est là qu'on voit que les liens de sang, finalement, ne sont pas.

Forcément plus forts que les liens du cœur.

Mais oui, parce qu'on en parlait justement avant. Par rapport à ta maman, tu disais j'ai finalement aucun pour moi, c'est clair et net. Je ne la vois plus depuis depuis de nombreuses années et pour moi c'est quelque chose de de clarinette cassée de tout à fait. Enfin j'ai fait mon deuil et pourtant c'est des liens de sang.

Oui mais ça aussi un travail que j'ai dû faire pour lâcher prise. Et puis ça ne sert à rien de quémander l'amour si il ne vient pas en fin de compte. Voilà, c'est comme ça. J'étais là. L'amour, ça ne s'invente pas. C'est là où c'est pas là. Et puis pendant toutes ces années, ben elle a été une génitrice. Je peux pas dire qu'elle a été une maman, elle a été une génitrice. Et puis on en est arrivés à ce point là. Donc j'ai lâché prise, j'ai fait mon deuil et puis j'ai dit adieu à la maman que j'avais idéalisé. J'ai accepté la personne qu'elle est et la personne que la maman ou génitrice qu'elle est pour moi, j'accepte ce qu'elle est et puis c'est tout. Et je prends les choses comme elles viennent. Mais je me dis c'est pas parce que moi j'ai eu ça que je dois être ça et j'ai tout fait pour ne pas être ça. Oui. Et je pense que la vie me le rend bien.

Ben oui la vite le rend bien et puis te met en plus sur le chemin d'autres, d'autres personnes qui ont.

Qui ont le même vécu et qui ont peut être. Voilà, ils ont besoin d'une maman, ils ont besoin d'amour, ils ont besoin de reconnaissance et puis. Ben de par mon expérience, je les comprends, je sens qu'elles ont besoin. Et puis ça se fait tout seul quoi, Ça se fait tout seul. Comme quoi le cœur est tellement grand qu'on peut aimer beaucoup de personnes à la fois, même quand on croit qu'on n'a plus de place pour aimer quelqu'un d'autre. On a tous la place.

Exactement. Et à ton avis, ça commence par cet amour con con parce que tu dis qu'il y a de la place, il y a de la place pour ça, c'est exponentiel en fait, ce cœur qui devient exponentiellement grand. Et à ton avis, c'est où la toute la toute base de ça ?

Tu veux dire comment ? Comment on arrive à aimer autant ? Mais je pense que la chose, la primordiale, la première déjà, c'est de s'aimer soi même. Quand on s'aime, on s'accepte pour ce qu'on est et tout. Quand on est heureux avec soi même, on est capable de donner plein d'amour.

Et puis du coup, l'autre question que je me pose, c'est est ce que tu dis toujours oui à tout ?

Il y a eu une période où je disais oui, amen à tout. Je donnais beaucoup de choses.

Ça, c'était quand dans ta vie.

Il y a encore pas si longtemps que ça. Probablement par ce besoin d'être aimé, d'être accepté. C'était le truc. J'étais en constant besoin de reconnaissance et je disais oui. Amen à tout. Même si des choses ne me faisaient pas plaisir parce que je ne voulais pas blesser les gens. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu'on m'aime pas en fait. C'était ça le truc. Et petit à petit, quand j'ai commencé à me rendre compte que de ce que j'étais, à prendre conscience et confiance en moi, me dire je suis quelqu'un de bien. Et c'est pas parce que je dis non qu'on ne va pas m'aimer. La personne qui m'aime, qui m'apprécie, elle comprend que je dise non. Oui, j'ai appris à dire non et je sais dire oui quand il faut et je sais dire non quand il faut aussi.

Qu'est ce qui a changé dans ta vie du coup depuis que tu dis non ?

Ben ça peut être fait un tri aussi avec les personnes que j'ai vu qui étaient en phase de non pas d'amitié ou d'amour, mais plutôt de profilage. Et autour de moi je me suis retrouvé avec des gens plus vrais.

Probablement le fait de devenir plus vrais avec toi même, d'oser dire oui, d'oser dire non. Ça t'a fait te mettre en relation avec des gens beaucoup plus vrais en face de toi.

Je pense que ça se fait tout seul en fait. C'est pas quelque chose que je recherche, ça vient, ça vient. Parce que quand on est, on est bien avec soi, et bien les choses suivent en fait.

Parce qu'en fait, le fait de dire oui ou de dire non, ça veut dire que tu deviens aussi beaucoup plus authentique. Et finalement cette authenticité, ben elle plait ou elle plait pas, et puis elle fait que le tri se fait tout seul.

Je pense que le fait d'avoir appris à m'aimer fait que j'ai plus besoin de de l'acceptation des autres ou de la reconnaissance des autres. De ce côté là, voilà, je m'aime pour ce que je suis et puis je me dis ben comme je me suis accepté enfin, je me suis rendu compte que je pense que je suis quelqu'un de bien. Quand je vois tout ce qui se passe autour de moi, pour beaucoup de choses, j'ai des valeurs que j'aime et que j'essaye de transmettre. Et puis la vie fait qu'autour de moi, ce sont ces personnes là qui ont le même vécu ou les mêmes attentes qui s'approche de moi, qui m'apporte. On s'apporte mutuellement ce qu'on se recherche.

Voilà, c'est magnétique.

Exactement. C'est magnétique, C'est tout à fait ça.

C'est vraiment magnétique.

Mais c'est un travail à faire sur soi de dire. Je suis bien avec ce que je suis.

Comment tu as fait pour t'aimer ? En fait, ça a été quoi le déclic ? Ça a été quoi ? Le moment où tu as dit maintenant ça suffit, J'arrête de vouloir faire pour plaire aux autres.

Alors le déclic exact, je ne saurais le dire. Je pense que les choses se sont faites petit à petit. Souvent, j'ai souvenir de déjà quand j'étais petite et que j'avais des reproches, que c'était jamais assez bien ou comme mes parents me disaient t'es pas si t'es pas ça. Au fond de moi, j'avais. Un sentiment d'injustice en disant c'est pas vrai, je ne suis pas comme ça. Je sentais que je n'étais pas comme on voulait me faire croire que j'étais. Mais c'est pas facile quand tu grandis en étant conditionné d'une certaine manière de dire stop quoi. Parce que le conditionnement c'est ça le lâcher prise quand tu es conditionné, c'est très très compliqué. Et je pense que c'est probablement quand je me suis retrouvée. Probablement ma séparation. Ouais, c'est Je pense que ça doit être ça. Au moment où tu es capable de dire Je suis plus heureuse avec la vie que je suis en train de mener et il faut que je change quelque chose dans ma vie. C'est ça le truc. C'est où ?

Comme on en revenait à d'autres questions qu'on a dit c'est où tu acceptes ce qui ne va pas et tu te complais dans ta tristesse ou dans des choses négatives, ou tu prends le taureau par les cornes et puis tu essayes de changer ta vie. Et maintenant, en discutant peut être, je prends conscience que le déclic c'est peut être ça. Quand je me suis dit je n'aime pas la vie que j'ai, je vais recommencer à zéro et puis de dire voilà, je veux une séparation, je veux recommencer autre chose parce que je ne suis pas heureuse dans la vie que je suis en train de mener. C'est peut être à ce moment là, quand je me suis rendue compte de tout ce que j'étais capable de faire parce que ça fait peur de lâcher ce que tu.

As, la sécurité, la.

Stabilité exactement. De tout devoir recommencer une vie. Tu sais ce que tu lâches, tu sais pas ce que tu trouves, mais de se remettre en question puis de voir que tu es capable de repartir depuis tout en bas et de reconstruire quelque chose à ton image. Et ça te donne la force de dire ben ouais, je suis une battante et puis j'y arrive. Je pense que c'est ça le déclic. Probablement, ça doit être ça. C'est le jour où je me suis dit je suis plus heureuse dans cette vie et je vais changer. Je vais prendre la décision de me séparer.

C'est génial. Et du moment que tu connectes à ça et du moment que tu t'écoutes et du moment que tu vas faire tout ce qu'il faut pour y aller, finalement il y a tout c'est mis en place par la suite.

Il faut affronter ses peurs. C'est ça, C'est. C'est un acteur italien, Roberto Benigni, qui dit ça fait toujours peur de faire le premier pas. Mais en fait, quand on l'a fait, on se rend compte que c'était de rester sur place qui était le plus difficile. Et de par la maladie de mon père, de beaucoup de choses, de mon vécu, je me rends compte qu'il faut vivre au jour le jour parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait. Prendre les occasions. Et puis si on n'est pas heureux dans un truc, il faut avoir le courage d'aller de l'avant où.

Si on sent qu'on doit dire non, dire non exactement, qu'on doit dire oui à la liberté.

Oui. Pas avoir peur de se protéger et puis de s'écouter, de ne pas aller à l'encontre, de ne pas se créer des obligations là où on n'a pas besoin d'en avoir.

En fait, ce que tu dis, c'est vraiment écouter son cœur. Oui, et que parfois c'est notre tête qui nous parasite complètement.

Exactement exactement quand.

On est ce parasitage de la tête, interférer sur ce qu'on sent profondément en nous.

Ça crée un conflit. Et puis on n'est pas bien avec soi même et ce qu'on donne, c'est peut être pas non plus ce qu'on voudrait donner. Donc mieux vaut dire non que de dire oui à contrecœur. Et les personnes comprennent. Les personnes qui nous aiment pour ce qu'on est comprennent très bien. Si on dit non et pourquoi on dit non. Et la première fois qu'on dit non, c'est très difficile, c'est vrai, mais une fois qu'on l'a dit, après on se rend compte que bah, il n'y a pas eu de cataclysme, puis on a été capable de le faire et puis là on prend conscience et confiance en soi.

Oser dire non, c'est continuer ou oser dire oui à la vie, parfois pour beaucoup de choses. Et bien voilà comment tu te sens Sabrina. Après cet échange.

Je me sens beaucoup plus légère parce que c'est vrai que de parler commence à parler comme ça. Tout à coup les choses elles viennent et puis on libère plein d'émotions qui étaient à l'intérieur. Et des choses qu'on comprend pas conscience même en discutant avec toi. Tu vois, je prends conscience de beaucoup de choses que j'ai gardé à l'intérieur pendant des années ou que je ne voyais pas réellement. En fait, tu m'as posé une question qui m'a fait prendre conscience d'autres choses et. Tu me disais Est ce que je disais Est ce que je disais toujours oui ? Avant, je disais oui parce que je me sentais mal aimé et je me suis toujours senti mal aimé. Et pour moi c'était une. C'était ma manière à moi en fait, en disant oui, j'espérais que les gens m'aiment parce que c'était la petite rigolote qui était, qui était toujours de bonne humeur, toujours partante pour tout et qui rendait service à tout le monde. Mais c'est vrai que tu m'as fait prendre conscience de quelque chose, c'est que c'est pas forcément moi.

J'étais pas forcément mal aimé. C'est peut être moi qui me voyais mal aimé, je me sentais plein d'insécurité et je pensais que les autres me voyaient comme ça. Mais effectivement, peut être que ce n'était pas le cas. Mais je devais prendre conscience moi, de ça avant, avant de me rendre compte moi même. Et j'ai toujours été quelqu'un avec des problèmes de poids. J'étais rondelette. Après, avec les grossesses et tout, je suis même devenue obèse. Et ces dernières années ont été un grand parcours où j'ai perdu plus de 60 kilos. Mais en perdant mon 160 kilos, ça fait beaucoup. J'ai perdu, j'ai perdu une personne.

C'est impressionnant.

J'ai perdu une personne et c'est peut être.

Tu as perdu quelle personne en.

Fait ? Voilà, c'est ce que j'étais en train de dire. J'ai dit peut être. J'ai perdu le poids d'une personne, mais j'ai perdu la personne négative qui était en moi quelque part. J'ai perdu toutes mes insécurités. Ça fait peur parce qu'en perdant mes kilos, j'ai perdu beaucoup de repères. J'ai dû me reconstruire.

On perd quoi comme repère quand on perd 60 kilos ?

Tu perds beaucoup de choses parce que les kilos, c'est de la protection. Tu es forte, tu es forte physiquement et. Et tu es forte dans ta tête aussi. Et je pleure pas. Je. J'assume tout. J'accumule. J'étais une maman qui était toujours attentive à tout. Je faisais toujours passer tout le monde avant moi. Une combattante. Et en perdant mes kilos, tu perds beaucoup de certitudes. Tu perd tous tes. Ta protection que tu t'es mise pendant toutes ces années. Et tout à coup, tous les robinets qui s'ouvrent, tu te mets à pleurer pour un oui ou pour un non. Chose qu'avant tu ne faisais pas. Et il faut se reconstruire. Parce que physiquement, tu vois ton image qui change dans le miroir, Tu te retrouves face à une personne que tu ne connais pas. Le regard des autres change vis à vis de toi. A quelque part, c'est la chenille qui se transforme en papillon.

Mais tu as perdu 60 kilos en combien de temps ?

J'ai perdu 45 kilos en neuf mois. Et puis le reste petit à petit, avec avec les années. Surtout mon état de santé qui s'était un peu dégradé suite à ça. Ça a été un très long parcours aussi. Pas évident tout ça, mais maintenant je vais bien et j'assume tout ça quoi. Mais c'est vrai que je suis devenu, je suis devenu quelqu'un d'autre. Et de perdre du poids rapidement comme ça, on n'a pas le temps de. De se. De s'identifier à ce qu'on devient petit à petit parce qu'on change d'image très très rapidement. L'image change, mais l'intérieur ne suit pas tout de suite le parcours. Il y a un.

Décalage.

Et on se recrée petit à petit. Alors au début, c'est clair que quand le regard des autres change, il te voit plus belle, mais toi tu te vois pas encore cette personne que les autres te voient. Et c'est petit à petit que tu prends confiance en toi et que tu te transformes. Mais avec les années maintenant, mon parcours d'amaigrissement a commencé en 2009, donc ça fait quand même un sacré petit bout de chemin. Je me sens épanouie, complète maintenant. Ces dernières années, c'est vraiment maintenant que je me suis acceptée. Ça a pris totalement oui.

Quand tu dis ces dernières années, c'était quand.

On est en 2022, je dirais, à partir de 2017, à partir de 2017, c'est vraiment là où j'ai commencé à.

Me sentir bien dans ton corps.

Ou alors à être la personne que je suis actuellement. Donc en changeant de travail, en acceptant toutes ces choses là, je pense que les changements se sont faits ces dernières années pour être vraiment celle que je voulais être.

C'est magnifique. Tu t'apprêtes à vivre une deuxième vie en fait, là, maintenant.

Dans ma vie. Jusqu'à présent, j'ai vécu.

Pardon.

J'en suis à ma quatrième vie. C'est vrai. Chaque. J'ai eu des étapes importantes de ma vie, des parcours amoureux plus ou moins importants et chaque fois, ça a été un livre. Un livre complet que j'ai écrit de A à Z et puis que j'ai fermé et que j'ai réouvert autre chose. Parce que chaque, chaque étape m'a apporté quelque chose qui a fait que j'étais une personne différente quand je recommençais un nouveau parcours.

C'est ça la beauté de la vie en fait.

Là c'est le quatrième. Je ne sais pas si ce sera le dernier, mais en tout cas, celui là, il dure depuis un petit moment. C'est ça la.

Beauté de la vie. En fait, ça nous montre vraiment qu'on se construit tout au long de notre.

Vie et qu'il ne faut pas avoir peur de recommencer parce que ça ne peut être que pour du positif.

Magnifique ! Merci infiniment.

Merci à toi pour l'opportunité que tu m'as donné.

D'exprimer tout ça.

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