La coopération en famille n'est pas l'art d'obéir, mais le ballet harmonieux de comprendre et d'être compris.


Résumé de l'épisode :

La Coopération, Plus qu'Obéissance :

L'un des aspects cruciaux abordés est la distinction entre l'obéissance et la coopération. L'obéissance, souvent perçue comme une fin en soi, se révèle être une approche moins efficace comparée à la coopération, qui s'inscrit dans une dynamique d'échange et de compréhension mutuelle. La coopération se dessine non comme un ordre à suivre, mais comme un dialogue où chaque membre de la famille est entendu et valorisé.

Les Choix, Clés de la Compréhension :

Janick a souligné l'importance d'offrir des choix aux enfants, leur permettant d'apprendre à gérer leur temps et leurs responsabilités. Cette méthode encourage non seulement l'autonomie, mais aussi la prise de conscience des conséquences de leurs actions. Il s'agit d'un apprentissage crucial pour le développement personnel et la prise de décision responsable.

La Communication, Pilier de l'Équilibre Familial :

Le dialogue s'avère être l'outil le plus puissant pour résoudre les conflits et instaurer une ambiance sereine au sein de la famille. En écoutant activement et en exprimant clairement ses attentes et ses sentiments, chaque membre de la famille peut contribuer à une atmosphère de respect mutuel et de compréhension.

Conclusion : Vers une Parentalité Plus Consciente :

Cet épisode de "Parentalité au Présent" nous rappelle que la parentalité n'est pas un chemin solitaire, mais une danse collective, où chaque pas est guidé par l'empathie, le respect et l'amour. En adoptant ces principes, les familles peuvent s'épanouir dans un environnement harmonieux, propice au développement et au bonheur de chacun.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches, il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: parentalité, éducation positive, coopération familiale, communication parents-enfants, gestion des conflits, médiation familiale, développement enfant, équilibre familial, bienveillance éducative, éducation consciente, relations familiales, accompagnement parental

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

Bonjour, c'est Janick de Parentalité au Présent. Tu t'apprêtes à écouter un épisode qui fait partie d'une série spéciale de 7 rencontres qui ont été enregistrées sur 3 mois. Je t'invite donc à écouter les épisodes depuis le début afin de pouvoir suivre le déroulé et suivre la progression.

Sur ParentalitéauPrésent.com, tu as la possibilité de t'abonner. Merci d'avance de soutenir mon travail. Une très belle écoute.

Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière.

Bonjour Janick. Et bien, te voici de retour après, ça fait 2 semaines qu'on ne s'est pas vu. Il y a eu une semaine de vacances.

Donc, c'est magnifique que tu vas pouvoir un petit peu nous raconter tes expériences. Oui, il y a eu quelques expériences, certaines convaincantes et d'autres un peu moins. Certaines fois, ça m'a fait un peu louter, je veux dire.

Comment on se parle des convaincantes? Qu'est-ce qui s'est passé de bien? Alors, toujours ce calme chez moi, plus trop de cris, plus trop de colère. Enfin, tout se passe plus calmement, même si ce n'est pas toujours comme je voudrais. C'est quand même plus calme.

Je le trouve plus coopératif. Quand tu dis je le trouve, c'est Samuel qui a 14 ans. Oui, même si je vois bien qu'il n'a pas spécialement envie au premier abord, mais finalement, il le fait quand même.

Oui. Mais voilà, mais pas tout. C'est encore pas, voilà.

Heureusement, quelque part. Je trouve que ça, c'est une étape assez complexe, je trouve, de susciter la coopération, là, ce qu'on disait avant les vacances. Oui, ce que je disais, c'est heureusement qu'il ne s'est pas tout au doigt et à l'œil.

Oui, heureusement, oui, oui, mais ce serait assez cool si ça fonctionnait comme une baguette magique. Puis en même temps, si tout fonctionnait comme une baguette magique, tu ne serais pas là. Et puis peut-être qu'on s'embêterait, quand tout est juste, tout est droit.

Et puis surtout, qu'est-ce qui se passerait s'il filait droit sans remettre en question ce que tu lui dis? Oui, il ne s'affirmerait pas en fait à quelque part. C'est bien qu'il ait ses idées. Il faut juste l'aiguiller, quoi, mais après, c'est bien qu'il ait ses propres idées.

C'est là qu'on voit qu'il y a vraiment une idée de co-construction. Alors, qu'est-ce que tu voulais nous dire par rapport à la coopération? Alors, j'ai, par rapport au livre de... Faber et Maslich, Parler pour que les enfants écoutent. Exactement.

Donc, en fait, entre les séances, je bouquine un peu là-dedans. Et dans Susciter la coopération, il y a des paragraphes qui nous donnent des informations sur comment y arriver. Et j'ai trouvé que certaines fois, ça avait l'air trop idéal dans le livre par rapport à la réalité.

L'explication, elle s'arrête comme ça, parce que voilà, c'est censé être fait comme ça. Mais non, ça ne s'arrête pas du tout là. Alors, du coup, qu'est-ce que tu vis, toi? Tu peux nous donner un exemple concret? Oui, alors, sur par exemple, que telle chose doit être faite.

Alors, si j'avais dit, donc, toujours sur le fait d'être avec ses messages dans son téléphone, avec les copains. Et donc, je lui ai demandé de poser son téléphone. Il fallait qu'il descende.

On allait passer à table. Et puis, en fait, il dit oui, oui, mais il n'y a rien qui... Voilà, je dois remonter, l'appeler, je dois retourner le chercher. Alors que si on regarde vraiment dans le livre, le paragraphe, on lui demande.

Alors que dans combien de temps tu penses avoir terminé? Il me reste encore peut-être 10 minutes. Ok, alors, j'ai compris que dans 10 minutes, tu aurais terminé. Donc, j'attends que tu sois à table avec nous dans 10 minutes.

Oui. Mais en fait, ça ne marche pas comme ça. Oui.

Ça, j'ai trouvé que c'est vraiment... Bon, après, il ne peut pas en écrire des pavés, des pavés. C'est l'idée de base. Alors, ce qui se passe aussi, Léa, c'est que ce livre a été écrit en 1980.

Oui. 8 ans pour les Français. Et en fait, dans les années 80, il n'y avait pas d'écran.

Donc, il y a une problématique qui se rajoute en plus, qui est l'effet des écrans sur le cerveau. Parce que les écrans ont un effet qui agit sur le système hormonal. Donc, du coup, il y a une dépendance qui se crée et puis il y a un effet de dépendance.

On le voit bien, nous adultes, combien c'est difficile de rester éloigné de son téléphone sans être sans arrêt attiré, à aller regarder, à aller... On est attiré comme des mouches. Oui, c'est incroyable. Sur le sucre, là, avec ces écrans.

Ce qui fait que ça explique la difficulté rajoutée et... Oui. Alors ça, c'est toujours compliqué. Puis c'est un peu frustrant, je trouve, pour moi, parce que je m'applique, je reste zen, j'essaie de tout faire juste.

Et j'essaie justement de lui faire confiance, de dire « Voilà, tu es encore pour 15 minutes ou 10 minutes. Ok, on prend un petit apéro en attendant que tu arrives. » Voilà, on n'est pas à la bourre non plus.

Et en fait, je me dis bon, il se fout vraiment de ma tranche, c'est pas possible. Quelque part, je vais dans son sens. Exact.

Et puis en fait, non. Voilà. Et puis là, dans ces moments-là, qu'est-ce qui se passe en toi ? Je suis frustrée, je suis fatiguée.

Je me dis non. C'est comme les montagnes russes, la phase où ça chute, ça redescend. Je me dis non, ça n'ira jamais.

Et du coup, tu as envie de quoi à ce moment-là ? J'ai envie de hurler, j'ai envie de m'énerver contre lui. Et puis je me dis non, mais tu te fais avoir, mais ce n'est pas possible. Je me sens nulle.

Je me sens, ouais, que je me fais vraiment... Et j'essaie d'aller dans son sens, d'être à côté de lui, qu'on soit ensemble, qu'on tire sur la même corde et tout. Et puis je me dis non, en fait, il se fout de ma tronche, je crois. Tu y as dit ça ? Oui.

Et puis qu'est-ce qui te répond ? Il me dit mais non, maman, mais t'inquiètes, pas du tout. Et qu'est-ce qui lui répond à ce moment-là ? Je me dis alors pourquoi ? Alors pourquoi ? Sam, viens. Sam, viens.

On y va. Et puis voilà, mais lui, il me dit t'inquiètes, c'est bon, j'arrive dans cinq minutes. En fait, non, je voulais que tu viennes tout de suite.

J'ai accordé un peu plus parce que voilà, on n'est pas non plus trop stress. Et puis tu me l'as fait à l'envers, quoi. C'est pas possible.

Et c'est là qu'on a envie de punir. Exactement. Voilà.

C'est là qu'on a envie de dire bah vas-y, mais non, tu me le donnes ton téléphone et puis la semaine prochaine, tu le touches. Voilà. Mais du coup, ça monte en escalade et puis c'est encore pire.

Ouais. Donc c'est là que tu te dis, parce que tu as déjà, mais tu disais que ton mari, il était dans cette dynamique-là, c'est juste ? Oui, parce que je pense que lui, il supporte encore moins cette impression de te faire avoir, en fait. Ouais, te faire balader comme ça.

Et comment se comporte ton mari du coup à côté ? Eh ben lui, il explose. Ah non, mais par rapport à Samuel, il explose et il va le punir des choses qui n'ont aucun sens, en fait. Ouais, des choses qui n'ont aucun sens.

Ça va être impossible de tenir la punition et du coup, je n'ai pas du tout crédit. Tu peux nous donner un exemple ? Bah typiquement, pour une chose comme ça, il va dire, je prends ton téléphone, tu me poses le téléphone ici et puis c'est terminé, tu ne le touches plus jusqu'au mois prochain. Moi, ça me fait sourire.

Je me dis, bon, bonne chance. Voilà, on n'est pas crédible. Parce que mine de rien, le problème de ce téléphone, qui est un grand sujet, mis à part qu'ils sont dessus à regarder des vidéos, à parler avec leurs amis et tout ça, mis à part ça, c'est un côté hyper pratique quand ils vont se balader quelque part, quand ils vont skier, quand ils vont... Voilà, n'importe où.

Quand ils partent de la maison, en fait, juste d'avoir ce petit truc rassurant que s'il y a quoi que ce soit, on peut se joindre. Donc déjà, quand il est puni trop longtemps, je sais que ça ne va pas marcher parce que la prochaine fois qu'il va aller quelque part, je vais vouloir... C'est toi qui ne vas pas te sentir bien, oui. Oui, moi, je veux qu'il ait son téléphone.

Je veux savoir où il est, ce qu'il fait. Je veux que s'il y a un problème ou quoi. Il puisse te joindre.

Mais là-dessus, mon mari me dit, à notre époque, il n'y avait pas de téléphone. Donc quand on partait à droite, à gauche, on faisait son téléphone. Donc il peut faire son téléphone.

Donc peut-être que je suis accro aussi, je ne sais pas. C'est incroyable. Et du coup, comment il arrive à tenir pendant un mois ou bien quand il est puni pendant un mois de téléphone, après ça se passe comment ? Ça se passe qu'il récupère son téléphone avant.

Oui. Et puis que... Et puis que mon mari, pour finir, il dit, bon, je ne m'occupe plus, démerde-toi, tu veux lui laisser le téléphone, démerde-toi avec ça, je ne m'en occupe plus. Parce qu'à ce moment-là, c'est toi qui lui dis, tu peux le reprendre.

Oui, mais je ne lui aurais dit pas devant Samuel. Je n'aurai parlé... Je ne parle pas devant Samuel pour casser mon mari, non. Mais j'aurais peut-être dit à mon mari, bon, on ne tiendra pas, on n'est pas crédible, tu dois réfléchir avant de... De parler.

Avant de parler, avant de lancer des trucs pareils. Ça fait partie de leur vie maintenant, de la vie de tout le monde, d'avoir ses nathales avec nous. Donc il vaut mieux qu'il apprenne à gérer ça plutôt que de l'enlever, parce qu'il vit avec ça.

Donc de l'enlever, je ne suis pas sûre que ça soit la bonne solution. Il me dit, bon, puisque tu sais tout, démerde-toi, je n'occupe plus ton téléphone, fais comme tu veux. Donc après, il nous rechappe, parce qu'il sait où on l'a posé ou quoi, et puis il le prend et finalement, il ne dit plus rien.

Donc c'est assez dramatique, mais c'est comme ça. Dramatique, est-ce qu'on peut dire ça ? Dramatique, parce que je me dis finalement, finalement, lui, il arrive à aller nous prendre là où on l'a caché, donc on ne l'aura pas caché vraiment, mais on l'aura mis sur une étagère ou à quelque part vraiment à part. Il va carrément se permettre d'aller le chercher là.

Oui, donc ça rajoute en fait une couche en plus. Oui, c'est vraiment, vraiment... Défier l'autorité en fait. Il va vraiment le prendre, il va peut-être une journée, il ne va l'utiliser pas devant notre nez, mais après, il va recommencer à venir et nous dire, oh, regarde-moi cette vidéo, c'est trop drôle.

Je suis censée ne pas avoir ce téléphone. Enfin, il vient nous montrer. Oui, parce que mets-toi à sa place.

Mais il vient nous narguer, alors je me dis... Est-ce que c'est narguer ou est-ce que c'est juste peut-être que... peut-être que c'est l'occasion d'entamer une discussion avec lui par rapport à ça? Qu'est-ce que tu en penses? Bon, moi, je prends ça... Moi, on n'est pas du tout d'accord en fait. Moi, je suis d'accord qu'il ait son téléphone et je trouve que c'est normal en fait. Il vit dans ce monde-là, c'est normal qu'il parle avec ses copains, c'est normal qu'il utilise son téléphone.

Après, je pense qu'il a des doses à avoir, justement. Oui. Mais c'est normal qu'il l'ait.

Oui. Donc, on n'est pas du tout sur la même longueur d'ongle par rapport à ça. Tu dis qu'en séance avec ton mari.

Oui. Parce que pour ton mari, ce serait quoi? Tu n'as pas besoin de téléphone. Mon mari, il n'aurait pas de matériel.

Il n'aurait pas de téléphone. Lui, il n'est pas accro à son téléphone en fait, ou bien? Quand même. Ah, c'est ça qui ne va pas.

Il est comme tout le monde. Il se pose le soir sur le canap, il va regarder son téléphone. Il passe un moment, je ne sais pas trop ce qu'il fait en fait.

Il regarde, comme tout le monde, des vidéos, des trucs. Oui, donc il utilise quand même. C'est ça qui est compliqué en fait.

Mais on l'utilise tous. Oui, il y a quand même, je connais quand même des gens qui, encore aujourd'hui, n'ont pas de téléphone, en tout cas de smartphone. J'en connais encore.

Oui, mais ils sont racontés sur les doigts d'une main, c'est ça? Voilà, exactement. Mais c'est justement ça qui ne joue pas, tu vois, dans le discours de nous, on n'avait pas, donc il peut faire 100. À ce moment-là, lui aussi devrait pouvoir faire 100 et puis montrer que Excuse-moi, je t'ai cru.

Montrer qu'il fait 100. Tu vois, c'est comme si tu demandes à ton enfant de ne pas fumer et puis que toi, tu fumes. Il y a un truc là qui est un petit peu pas très aligné.

Voilà, c'est ça. Après, lui, il aura tendance à dire, donc mon mari, que lui, il est adulte et que c'est lui le papa et que lui, il fait ce qu'il veut. C'est pas parce que Samuel ne doit pas se mettre sur la même échelle que son père.

Donc, à quelque part, je trouve que c'est normal qu'il y ait une certaine différence. On n'est pas complètement égaux. Je pense que c'est juste.

Mais lui, il voit vraiment le fait que Samuel, c'est un enfant et que lui, c'est l'adulte et que lui, il a d'autres droits qu'un enfant, ce qui est vrai, en somme. C'est juste, en somme. On n'est pas tous égaux.

Un enfant, il n'a pas le droit de faire les mêmes choses qu'un adulte. Mais alors, lui, il dit, j'ai le droit de regarder mon téléphone. C'est pas mon fils qui va m'empêcher de voir mon téléphone.

Par contre, moi, je ne veux pas que tu restes des heures sur le téléphone. Qu'est-ce que tu penses ? On avait même instauré une petite boîte à l'entrée, sur un meuble au salon. Un petit panier.

Et puis, on a dit, en fait, quand on est tous ensemble, on jette nos téléphones là-dedans. Si ça sonne ou s'il y a quelque chose, on peut aller répondre, mais on les laisse dans cette boîte, dans ce panier, comme ça. Comme ça, on fait autre chose.

Et en fait, sans savoir qui a commencé, qui est le premier à avoir touché son téléphone, au final, on se retrouve tous avec un téléphone ici, un téléphone là-bas. Et puis, si le petit, tout à coup, il voit, il va aller vers la boîte et il va dire, bon, je prends mon téléphone, parce que lui, il a aussi son téléphone. Et puis, il va prendre son téléphone, alors que peut-être qu'il n'en avait même pas envie.

Mais juste, c'est comme un jeu. Toi, tu l'as pris et je le prends aussi. Si tu le poses, je le pose.

Mais après, on ne fait pas assez attention pour vraiment suivre la chose correctement. Il faudrait que nous, on soit attentifs à cette boîte et qu'on fasse attention à ce que tous les téléphones soient vraiment là-dedans. À la limite, qu'ils soient éteints pour qu'il n'y en ait pas qui sonnent.

Après, moi, personnellement, je trouve ça un peu poussé, mais je ne sais pas. Alors, ça serait quoi pour toi le monde idéal par rapport à ça ? Par rapport au téléphone ? Oui. Je trouve qu'en fait, on perd trop de temps isolé.

Des fois, je regarde et je nous vois les quatre posés sur le canapé, mais on est les quatre avec un écran. Alors, il y en a peut-être un qui est dans la télé, un qui est sur l'ATL, l'autre qui est sur l'ordi, ou j'en sais rien. On est les quatre là et en fait, on n'est pas là.

Donc, je me dis que ce serait chouette justement des moments comme ça. Après, pour moi, ce n'est pas important qu'il n'y ait pas du tout de téléphone à la maison. Par contre, alors, c'est quoi que tu aimerais ? Par contre, je trouve que ce serait important qu'il y ait des moments où on soit là ensemble, vraiment.

Oui. Donc, il y a des moments qui sont importants quand on n'est pas les téléphones, et puis il y a d'autres moments où je n'en fais que si j'ai mon téléphone. Après, pour que ça plaise à tout le monde, ce serait un peu compliqué, parce que typiquement, quand je suis en train de cuisiner, je m'en fiche s'ils sont en train de faire je ne sais pas quoi sur un écran.

Par contre, quand ça cuit, par exemple, ou je n'en sais rien, puis qu'on pourrait être en train de partager quelque chose, de discuter ou quoi, là, je trouve que ce serait cool qu'on pose le téléphone. Mais après, c'est un peu égoïste, parce que c'est par rapport à mon temps à moi. Oui.

Parce que peut-être qu'eux, ils ont un autre programme. Donc, à ton avis, c'est quoi la solution ? Ce serait qu'il y ait moins de téléphone à la maison, que ce téléphone soit dans la boîte. Oui, mais en même temps, si... Après, tu comprends que si chaque téléphone sonne avec chaque message reçu ? Moi, je dis toujours que les messages, ce n'est pas urgent.

C'est un truc urgent. Si il y a quelque chose d'urgent, la personne, elle t'appelle. Si c'est un message, tu peux le dire dans une heure.

C'est pareil. Très bien. Donc, pour toi, si ça sonne, c'est que le téléphone l'appelle.

C'est un appel. Un appel. OK.

Parce qu'on répond aux gens qui nous appellent, quand même, en principe. Mais un message... Moi aussi, si j'ai des messages, des fois, je réponds le lendemain. Oui.

Je l'ai peut-être lu, mais je ne réponds pas. Tout à fait. Si c'est un appel, je réponds tout de suite.

Oui. OK. Donc, si la personne, elle a vraiment quelque chose à me dire, elle m'appelle.

Oui. Donc, tu vois, ça, c'est super important, en fait. Tu définis là une valeur que tu as.

En fait, c'est quoi la solution par rapport à tout ce que tu me racontes? Pour susciter la coopération, en fait. C'est quoi la solution par rapport à tout ça? C'est là que c'est compliqué, en fait, de susciter la coopération. C'est quoi la coopération? Ce serait que ça vienne de chacun, en fait.

Qu'ils ne seraient pas obligés, qu'ils ne se sentent pas obligés de le faire, qu'ils coopèrent parce qu'ils sont d'accord. C'est vraiment... Ils sont conscients de le faire et puis que ça leur va, quoi. Donc, il y a vraiment une notion de conscience, tout ce que tu dis.

Et c'est quoi la différence entre obéir et susciter la coopération? Obéir, tu es obligé. Oui. On t'oblige, c'est un impératif.

Oui. Que la coopération, c'est que tu le fais consciemment, que tu le fais parce qu'on t'a mis dans la direction, mais tu vas toi-même. Oui, t'as envie, en fait.

Il y a quelque chose qui... Tu as compris que c'est important. Et dans la notion d'obéir, il y a vraiment cette notion d'imposer. L'obéissance autorise la désobéissance.

Tu comprends cette phrase-là? Oui. Et tu vois, là, on va dans la... Dans susciter la coopération après. Dans le sens que pour obéir, un enfant va devoir tendre l'oreille, va devoir, comme comprendre, adhérer au projet, je dirais.

Et quand on désobéit, eh bien, ça va devenir une désobéissance qui va être un acte conscient aussi. Dans le sens que je ne suis pas d'accord avec l'ordre qui m'est donné. Donc du coup, consciemment, je choisis deux.

C'est là qu'on risque de s'attirer une puissance. C'est quoi la punition? Toujours dans cet exemple, la punition... La punition, c'est... C'est de priver de quelque chose. Mais ça va juste amener... Et quand on prive... Oui, ça va juste amener à la tempête.

À la tempête, oui. Ou soit une tempête, parce que ça explose en face, ou soit une implosion, parce que la personne, elle rentre dans le rang, tu comprends? Si je reste dans mon... Dans ma suite logique là, l'obéissance autorise la désobéissance. On obéit quand on est conscient qu'on a envie d'aller dans ce sens-là, dans le meilleur des mondes.

On désobéit parce qu'on est conscient qu'on refuse d'aller sur le chemin qui nous est apposé. Lorsqu'on refuse d'aller sur le chemin qui nous est apposé, on se risque à la punition. Mais la punition, elle va venir de quelqu'un qui... Justement, tu le disais, la punition, c'est quand on veut priver.

Et comment tu te places par rapport à l'autre quand tu veux priver? Priver, ça veut dire que tu vas essayer de lui faire comprendre en le privant. Donc, tu vas essayer de lui faire comprendre quelque chose qu'il n'a pas envie de comprendre en le faisant souffrir de quelque chose. C'est genre, tu dégaines ta dernière arme, en fait.

Mais comment tu te places, en fait, tu vois, dans ces moments-là, quand tu veux priver l'autre de quelque chose pour le faire souffrir, pour qu'il comprenne qu'il a intérêt de rentrer dans les rangs la prochaine fois. T'as quelle place, en fait, face à l'autre? Bah, t'es plus côte à côte avec l'autre. T'es au-dessus de lui et tu l'enfonces, tu l'assèmes, tu le bouffes.

Il y a une notion de pouvoir. Il y a une notion de maintenant, tu vas m'écouter. C'est moi qui décide.

Tu vas faire ce que je te dis là, maintenant, tout de suite. Et à ton avis, donc, tu vois, si l'enfant qui... C'est pour ça que je te disais, heureusement qu'il ne fait pas tout ce que tu lui dis, c'est quand même bon signe, c'est que, tu vois, il a encore de l'énergie en face pour contrer. Donc, l'autre qui contre en face, à ton avis, il dit quoi? Il ne veut pas se soumettre.

Exact. C'est ça. Et heureusement.

Il ne veut pas se soumettre. Et heureusement. Et heureusement.

Il ne plie pas en fait, il ne veut pas plier parce qu'il a conscience qu'il a assez de force en fait en lui. Ouais. Tu vois? Et tu vois, c'est là que c'est intéressant en fait.

C'est là qu'on va pouvoir commencer à travailler quelque part d'égal à égal. Tu comprends? C'est en allant essayer de comprendre ce qu'est en train de vivre l'autre. Et qu'est-ce qui fait que pour lui, pour le moment, ce n'est pas possible d'obéir? Ça te parle? Ça me parle, mais ça me paraît... La limite, elle me paraît tellement fine que c'est... C'est incroyable parce que le but de l'histoire, c'est quand même que qu'il apprenne les bonnes choses et qu'il fasse ce qu'on lui demande en fait.

Alors, bien sûr que oui. Donc, le fait de si tu reprends ton exemple du téléphone que Samuel n'arrive pas à poser au moment où t'aimerais même que tu lui aies laissé un délai, tu lui avais dit avant, on va manger à telle heure? Oui, quand il est parti en haut avec son téléphone. Tu lui as dit on va manger à telle heure? Je lui ai dit c'est bientôt prêt.

On va bientôt passer à la table. Oui. Je n'ai pas dit d'heure, je lui ai dit c'est bientôt prêt.

Du coup, tu vois là, ça vaudrait la peine de donner une précision supplémentaire. C'est prêt dans cinq minutes si pour toi c'est vraiment très important, tu vois, qu'il arrive... Oui, après on n'a pas toujours... Je n'ai pas toujours le relève, enfin, je n'ai pas toujours le truc... Voilà, ça arrive près, mais je... Peut-être dans dix minutes, comme dans vingt minutes, enfin... Voilà, et tu vois là... C'est pour ça qu'après quand je suis allée l'appeler, je suis allée l'appeler avant qu'on soit vraiment à table. Oui.

Quand c'était presque prêt, je lui avais appelé et là il me dit ah, non, non, non, alors bon, ok, alors vas-y, tu as encore dix minutes, ben dix minutes c'est bon alors. Oui. Ok.

Donc, quand dix minutes plus tard, il n'a toujours pas posé son téléphone, c'est là, tu vois, que c'est important d'y aller avec une fermeté bienveillante, oui, une bienveillante fermeté, en lui disant on va faire le jeu de rôle. Ça te va? Oui. Samuel? Samuel, je te parle.

Oui. Tu peux me regarder? Oui. Tu vois déjà, je fais une petite parenthèse d'importance qui décroche son regard de l'écran, parce qu'un regard ça hypnotise.

Tu vois bien comment on est complètement happé par la profondeur de l'écran. Oui, oui. Il y a vraiment un truc au niveau du cerveau qui se passe, donc faire lever la tête, faire tourner la tête, et demander à ce que tu me regardes.

Qu'est-ce que je t'ai demandé? De descendre dans dix minutes. C'est quelle heure là? Ben, je ne sais pas, je ne sais pas. Si, si, tu sais, tu peux regarder l'heure.

Oui, ben j'arrive. C'est quelle heure? Non, non, non, c'est quelle heure? Ben, c'est huit heures. Oui, et moi je t'avais demandé de descendre à quelle heure? Ben, maintenant.

Oui, même c'est déjà un petit peu dépassé si tu regardes. Ben, j'arrive, j'arrive. Non, non, non, non, non, non, non, non, non, ce n'est pas j'arrive.

Ce n'est pas j'arrive là. Du coup, tu poses le téléphone et tu te lèves, tu n'as pas le choix. Voilà, et tu vois, je n'ai même pas donné l'ordre de poser le téléphone et de venir.

Mais qu'est-ce que tu as pu constater dans mon non-verbal? La pression du regard. Oui, je suis complètement présente en fait, je suis, je regarde en fait. Oui, mais tu regardes, mais tu regardes avec une certaine, ouais, avec une certaine pression.

Pourquoi? Parce que tu vois, j'incarne, ça vient, ça vient de plus bas en fait, c'est pas juste dans ma tête, j'ai décidé que. C'est, je suis cohérente avec moi-même dans le sens que je t'avais prévenue, je t'avais donné encore un délai à un quart d'heure, dix minutes, et là maintenant, je m'attends à ce que tu viennes. Et je n'ai rien besoin de dire de plus en fait, je n'ai surtout pas commencé à redire, tu vois là, je t'ai dit très peu de choses, si on refait, je t'ai dit, Samuel, regarde-moi, qu'est-ce que je t'ai demandé? Et tu vois, je ne suis pas partie dans la morale.

Oui, il n'y a pas d'ordre. Je t'avais demandé il y a dix minutes de venir et blablabla, et blablabla, et voilà. Et encore une fois, et blablabla.

Du coup, tu vois, je me vide, je me vide de mon, je perds de l'énergie. C'est comme un ballon qui se dégonfle, puis tu sais les ballons quand ils se dégonflent, ça se fait brrrr, voilà. Et bien quand on commence à rentrer dans cette explication-là, on est ce ballon qui se dégonfle et tu n'as aucune consistance par rapport à l'autre.

Non, là. Avant de monter dans la chambre ou en montant dans les escaliers, je suis consciente que je suis en train de monter les escaliers, je suis consciente que mon adolescent ou mon enfant, tout comme moi, il a de la peine à se décrocher de cet écran. C'est une réalité et j'arrive dans cette énergie-là et ça va tout changer.

Samuel, regarde-moi. Qu'est-ce que je t'ai demandé il y a dix minutes? Qu'est-ce que je t'avais demandé? Oui, peu importe. Et l'autre répond? Il me répond Samuel, refais.

De terminer dans dix minutes, que j'avais terminé dans dix minutes. Et là, c'est qui là? Samuel. Et là, c'est lui qui descend devant toi.

Mais j'ai dû aller le rappeler en fait. Ça veut dire que petit à petit, il va voir l'heure tout seul ou? Je vais à chaque fois devoir aller lui dire, c'est l'heure, on avait dit. Alors c'est justement là que ça devient intéressant parce que ça, c'est la première fois.

Ça, c'est la première fois. Donc, dans le meilleur des cas, il se lève et il te suit ou il te précède pour aller à table. Dans le pire des cas, il me tient tête.

Dans le pire des cas, il te tient tête. Alors, tiens-moi tête. Allez déjà à table, j'arrive.

J'ai besoin. Et c'est là que tu vas pouvoir sentir d'être déstabilisé à l'intérieur. C'est comme si ça se fissait.

C'est là que je me suis dit, c'est comme si le ballon, d'un coup, il commence à avoir un petit trou et puis ça fait... Tu vois la différence déjà entre avant où ça aurait fait... Parce que ça se dégonfle tout d'un coup et là... Parce que tu commences à sentir un petit trou. Donc, c'est là que tu vas devenir conscient de ce que tu ressens. Ah oui, je suis en train de me fissurer à l'intérieur.

Il y a ce petit trou qui commence à faire et mon ballon intérieur est en train de perdre l'énergie. Samuel, là tu vois, je suis en train de... Je sens que je suis en train de perdre mon énergie avec toi. Et ça ne me plaît pas du tout.

Parce que là, il faut juste savoir qu'entre deux, il aura déjà remis sa tête dans son téléphone. Oui, alors à ce moment-là, c'est redonné l'ordre. Là, c'est un ordre.

Samuel, regarde-moi. Ou je te demande de me regarder. Parce que parler à quelqu'un qui ne te regarde pas... Donc là, il y a un impératif vraiment, c'est regarde-moi.

Là, je suis en train de commencer à perdre mon énergie. Qu'est-ce que je t'ai demandé ? De descendre dans dix minutes. Mais c'est bon, j'arrive, je te dis, j'arrive.

Qu'est-ce que je t'ai demandé ? C'est bon, de descendre dans dix minutes. Là, je pense que ça va soulever, du coup, il va descendre. Et tu vois, regarde cette image précieuse de ballon.

Parce que c'est là que ça devient vraiment très, très important. Je ne sais pas, tu as vu, j'ai posté une vidéo avant-hier. Ah non ? Sur ParentalitéauPrésent.com sur Augmenter son énergie.

Et c'est vraiment là, tu vois, que ces exercices de respiration tout au long de la journée, tu vois, c'est vraiment ces moments où, plusieurs fois par jour, tu vas aller vérifier comment je suis remplie à l'intérieur. Ça va prendre toute son importance. Parce que si tu veilles à garder ton ballon, dans la vidéo, je parle d'un tube rempli de lumière, bien rempli à l'intérieur.

Tu vois, cette densité corporelle que j'ai à l'intérieur de moi et où je vais sentir en fait, cet espace à l'intérieur bien rempli, ça va faire que je vais devenir de plus en plus consciente et je vais devenir de plus en plus attentive à ce qui se passe en moi. Du moment où tu m'as parlé dans le jeu de rôle, j'ai senti que ça s'est fissuré à l'intérieur. Et là, tu vois, si tu commences à capter ces signaux corporels tout de suite, tu vas pouvoir... Tu peux plus stabiliser.

En fait, tu peux faire un pas en arrière, prendre deux secondes et puis lui dire Samuel, je te demande de me regarder. Qu'est-ce que je t'ai demandé? Et là, tu vois, tu peux garder cette contenance avec le contenu énergétique. Que si tu ne fais pas attention à ça, alors tu vas avoir toute la journée des gens qui vont venir avec des épingles te piquer de part de gauche, de droite, faire des petits trous dans ce ballon-là et puis ces petits trous-là, ils vont être synonyme de perte d'énergie.

Parce que ça va être une perte d'énergie avec Samuel, ça va être une perte d'énergie avec peut-être ton mari, ton conjoint, une perte d'énergie avec ton patron, ton client, ton voisin. Voilà, c'est fini. Et puis, le fait que tu sois sur cette perte d'énergie en continu, eh bien, qu'est-ce qui se passe? Tu n'es plus... tu n'es plus... droit dans tes baskets, tu te balances d'un côté de l'autre.

Et dans la relation, qu'est-ce qui se passe? Tu n'es pas claire. Tu n'es pas claire. Et du coup, si tu n'es pas claire, eh bien, ça donne à Samuel qui vient récupérer son téléphone, quoi.

Parce qu'il y a du flot. Et il y a surtout de l'espace pour te faire balancer. Alors que si tu es dans ton contenant bien plein, on vient essayer de te faire balancer et en fait, ça ne va pas être possible de te faire balancer parce qu'il y a ce tube, tu vois, rempli, ce ballon rempli qui va, alors même si ça te fait bouger un petit peu, ça va te faire très très vite revenir dans ton axe.

Tu sais, comme ces ballons, comme ces bonhommes pour les enfants qui ont un lest, tu as déjà vu ça? Ces bonhommes lestés pour les enfants, les petits là qui se balancent et qui reviennent finalement toujours dans leur axe. Si tu as ce lest là au fond de toi, automatiquement, tu vois, tu vas revenir dans ton axe. Et quand on est dans notre axe, du coup, on tient debout.

Ça te palme? Oui, bah oui. Et puis là, en fait, sur Parentalitéauprésent.com, il y a une première vidéo qui cause la présence et qui justement explique ce phénomène-là, si jamais, avec des images. Est-ce que ça te donne déjà des pistes pour avancer là, maintenant? Pour passer à côté du punition? Oui, parce qu'en fait, la punition, si tu reviens là-dessus, tu punis ton fils.

Qu'est-ce qu'on lui apprend, en fait, quand on punit un enfant? À ton avis, est-ce qu'il te dit merci tout le temps qu'il a son téléphone? Non, au contraire, il va dire, maintenant que je l'ai, je vais en profiter. Je reste dessus parce que je l'ai récupéré aujourd'hui. Tu rêves, je suis dessus.

Tu vois, c'est vraiment... Et toi, en fait, ton rêve, c'est justement de lui apprendre? Moi, j'aimerais qu'il dose, en fait. Qu'il arrive à doser. Des jours, ça se passe bien, puis des jours, ça se passe moins bien.

Après, je trouve ça moins dramatique aussi que mon mari. Parce que lui, si je dois remonter dans la chambre, l'appeler, après les 10 minutes, et que, finalement, il va descendre, il va trouver qu'il manque quelque chose. Il n'est pas venu, il n'a pas bailli, il n'est pas venu après les 10 minutes et il ne se passe rien.

Normal. Alors, pour lui, il va me dire, en fait, il va toujours prendre plus de temps vu qu'il n'y a rien qui se passe. C'est pour ça que, tu vois, je te disais, la rigueur de tu lui demandes 10 minutes, c'est 10 minutes, c'est pas 20 minutes, une demi-heure.

Donc, toi, d'entrer dans cette rigueur-là, toi-même, tu vois, dans l'idée de donner l'exemple. Et puis, d'aller par palier, c'est-à-dire que tu vois, là, je te disais, au bout de 10 minutes, il n'est pas descendu, tu remontes en lui disant, voilà, si ça se reproduit encore et encore, là, tu peux passer à l'étape supérieure qui sera à ton avis. Bon, après le 10 minutes, c'est parce qu'il y avait le temps et parce que je lui dis, ok, je suis d'accord, t'as laissé 10 minutes, mais si je lui dis, maintenant, c'est maintenant, c'est pas dans 10 minutes.

Voilà, et c'est pour ça que je te disais l'importance de prévenir à l'avance. Tu comprends ? Parce que, quand t'as prévenu, tu peux agir. Si c'est pas prévenu, c'est comme toi, si t'es en train de regarder la télé, t'es en train de regarder la télé et puis on te dit, c'est maintenant qu'on mange, clouc, j'éteins la télé, est-ce que ça va te plaire ? Non, je vais trouver ça un peu brutal.

Donc, tu sais, c'est toujours revenir un petit peu à comment est-ce que j'aimerais, moi, qu'on me traite. Et, en fait, tu vois, là, si pour toi, c'est une valeur, si pour toi, il y a un impératif, si pour toi, c'est déjà de arriver à t'occuper et à comprendre aussi ce qui anime ton fils. C'est pour ça que la communication, elle va être essentielle aussi.

Dans le sens de comprendre, en fait, ce qui fait que il a besoin de rester là maintenant sur son téléphone. Après, ça peut vite aussi devenir des excuses. Donc, je ne suis pas en train de causer d'excuses, tu vois, mais vraiment de pouvoir en parler.

Ben oui, toi, ta valeur haute, c'est parler avec tes amis. Et moi, ma valeur haute, c'est qu'on puisse passer un moment à table en famille. Pour moi, c'est vraiment très important.

Et, tu vois, d'arriver à... Et quelque part, là, vous êtes sur la même valeur. Lui, c'est passer du temps avec ses amis, parler avec ses copains. Et puis toi, c'est de réunir tout le monde autour de la table.

Et de pouvoir que l'autre entende, tu vois, ben, pour moi, c'est important parce que... Ah ben, pour moi, c'est important parce que... Comment est-ce qu'on peut faire là au milieu? C'est l'histoire de... qu'on disait l'autre fois, là, de couper la poire ou bien? Oui, d'arriver à trouver un... Ah ben, t'as rien d'entendre. Parce que quand on a compris pourquoi c'est important pour l'autre et que, effectivement, tu vois, il y a une vraie valeur qui peut être partagée, parce que, parfois, ça peut être important pour l'autre, mais l'important, c'est du du mieux. Comme dans Marie, tu vois, l'importance pour lui, c'est de montrer que c'est lui le chef.

Là, à ton avis, est-ce que ça va pouvoir être partagé avec Samuel? Non, pas du tout. Et c'est ce qu'il vit aussi à l'école, et c'est ce qu'il vit aussi dans la société, tu vois? À nouveau, on remonte les échelles. Donc, ce qui est important là, maintenant, c'est qu'ils puissent comprendre les valeurs au sein de la cellule familiale.

Ici, au sein de la cellule familiale, il y en a un qui veut être le dictateur et qui demande à l'autre d'être le soumis ou d'être l'esclave, un petit peu... Des mots qui sont forts, mais tu vois, ça colle aussi, tu vois, dans le rapport hiérarchique. D'ailleurs, souvent, les enfants, ils nous disent « je suis pas ton esclave », ou bien, ils t'ont jamais dit ça? C'est sûr que ça va parler à plein de personnes. Peut-être, alors, mais Samuel, tu es rien comme ça.

Peut-être qu'il a dit ça à mon mari. Les enfants l'expriment, en fait, et quelque part, tu vois, ils ont raison. Parce que je pense qu'on peut faire passer tous les messages ou, enfin, les messages bienveillants, susciter la coopération pour autant que l'autre entende, puisse entendre le message que je lui fais passer.

Donc, ça veut dire que tu montes crescendo. Et ça veut dire que si vraiment, il n'entend pas, alors là, oui, Samuel, qu'est-ce que je t'ai demandé il y a une demi-heure? Poser mon téléphone. Et là, malgré le fait que je t'ai rappelé plusieurs fois durant cette demi-heure, alors c'est toujours pas fait.

Ça me fait penser à un passage que j'ai lu dans le livre, là. C'était par rapport à un petit qui faisait un peu le catch dans le magasin et que, du coup, la fois d'après, elle a dit qu'il ne viendrait pas en course avec. Donc, c'est une forme de punition, quand même.

C'est une forme... Alors, à ton avis, est-ce que c'est la punition ou est-ce que c'est une conséquence logique? Une conséquence logique à son attitude de la dernière fois? Oui, mais c'est joué sur les mots. C'est une conséquence, mais ça le punit parce qu'il veut aller en course ou alors il veut son téléphone mais je dirais, puisque tu n'as pas respecté la prochaine fois, il n'aura pas de délai. Enfin, voilà, tu seras maintenant et tu viens maintenant.

Voilà, exactement. Alors, c'est une forme de punition. Il le punit d'un temps supplémentaire parce que la dernière fois, je n'ai pas écouté.

Alors, oui et non. Oui et non, parce que dans l'histoire, c'est vraiment important que l'enfant commence à à comprendre les conséquences de ses actes. C'est ça, en fait, qui va l'aider à s'autogérer, à devenir indépendant, à devenir autonome, à devenir responsable.

C'est quand on comprend les conséquences de nos actes. Mais pour ça, il faut qu'il y ait une logique. Tu comprends ? Il faut qu'on comprenne que si je te demande ça, c'est parce que pour moi, derrière, il y a une logique qui nourrit, qui va nourrir mes valeurs.

Et il ne faut pas que ma valeur nourrie soit une peur ou soit une envie de faire respecter parce que moi, j'ai peur de quelque chose. Il faut que ça soit une vraie valeur. Le rassemblement.

Une valeur... Tu comprends ? Tu comprends ce que je dis ? Et là, tu vois, la maman qui va dire à son enfant eh bien, déjà, si tu réobserves les BD qui sont contenus dans Parler pour que les enfants écoutent, elle va lui dire, c'est lui qui va dire « Maman, où vas-tu ? » C'est pas elle qui va lui dire « Je pars faire des courses ! Mais toi, rappelle-toi, la dernière fois, comme tu as été tellement désagréable, aujourd'hui, tu restes là, t'es punie ! » Elle ne le sait pas comme ça. C'est lui qui vient dire « Désolée, je me tiendrai mieux. » Voilà.

Là, elle lui dit « J'entends. J'entends bien que pour toi, c'est difficile de rester à la maison aujourd'hui en compagnie de Sarah parce que si tu regardes à nouveau les BD, elle le laisse en compagnie d'une jeune fille, elle ne l'enferme pas à la cave ou elle ne l'enferme pas dans sa chambre. Tu vois ? Ça, ça serait punir pour faire souffrir.

Là, elle le laisse juste subir les conséquences pour qu'il comprenne en fait. Parce que sinon, comment est-ce qu'il va comprendre ? Tu vois ? C'est là qu'elle est très fine en fait. Oui, mais en même temps, tu vois, là, t'es pas en train de de vouloir tu es pas en train de vouloir faire souffrir l'enfant.

Non, tu fais pas ça pour me piquer. Ouais. Mais pour qu'il comprenne parce que sinon, sinon alors, tu vois, quelles seraient l'autre conséquence logique à part avoir sa mère qui est furaxe ? Il a besoin qu'est-ce qu'il a besoin d'apprendre là ? Ton fils.

C'est sur ça qu'il faut regarder. Revenir. Qu'est-ce que tu veux qu'il apprenne ? À gérer son temps.

Oui, à poser son téléphone quand voilà. Donc, comment veux-tu qu'il apprenne si il n'est pas capable de le faire spontanément ? Tu vois, tu vas lui laisser le choix. Tu vas lui dire, Samuel, tu as le choix.

C'est soit tu poses ton téléphone tout de suite ou même soit tu poses ton téléphone dans dix minutes. Ça, c'est la première la première chose que tu vas lui dire. Je te demande de poser ton téléphone dans dix minutes.

Ça, c'est le premier niveau. Quand tu remontes pour lui parler, tu vas lui dire, soit tu me suis tout de suite. Donc, tu poses ton téléphone et tu me suis tout de suite.

Ça, c'est le deuxième niveau. S'il résiste, c'est là que tu vas lui dire. Alors, c'est soit tu poses ton téléphone et tu me suis, soit je te prends ton téléphone pour que tu arrives à me suivre.

Qu'est-ce que tu choisis ? Et l'étape d'après, ça va être je vois que tu as choisi je te prenne ton téléphone. Donc là maintenant, pour l'heure qui s'en vient ou pour les deux heures qui s'en viennent, tu es dans une limite qui va être acceptable pour toi et vivable. Tu vois qu'il y a quelque part une acceptation que la conséquence soit acceptable pour les deux.

Alors, j'essaye en fait beaucoup, je me rends compte de lui mettre des choix. Je dis alors, c'est comme si ou comme ça. Après je lui dis souvent je lui dis alors, tu as le choix fais le bon choix.

Souvent, je lui dis ça. Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien mais souvent je lui dis ça. Tu as le choix, fais le bon choix.

Et je m'en vais. Du coup, j'ai tellement dans ma tête j'espère, j'ai peur du choix qu'il va faire. Alors c'est super.

Et souvent, il fait le bon choix en fait. J'ai quand même un moment de ballon où je ne sais pas trop ce qu'il va faire. C'est génial que tu causes de ça parce qu'on va en parler la prochaine fois.

On va en parler la prochaine fois justement par rapport au choix. Et là, j'ai vraiment envie que tu restes par rapport à la punition dans le sens que si tu lui dis soit tu me suis soit tu poses ton téléphone et tu me suis soit je te prends ton téléphone. Vu que c'est trop difficile pour toi de le poser je te le prends.

Tu vois là, c'est un vrai choix. Et puis c'est même pas je te prends parce que là en te causant de ça, ça ne va pas être parce que tu vas rentrer dans une escalade. Donc c'est soit tu me donnes ton téléphone c'est pas je te prends parce que là, tu vois, il y a une histoire de donc c'est pas juste ce que je viens de dire c'est soit tu le poses soit tu me le donnes et puis l'étape supplémentaire ça va être, eh bien, comme je vois que c'est compliqué pour toi de venir à table et de poser ton téléphone et de venir à table dans les temps impartis eh bien pour l'instant je préfère que ton téléphone reste dans la boîte le temps que je prépare le repas pour que je sois sûre que tu sois là à l'heure pour le repas.

Tu vois, tu comprends un peu les conséquences qu'il y a. Parce que ton objectif c'est que tout le monde soit réuni autour de la table. En même temps. Tu vois, toujours rester en fait lié à ta valeur et à ton objectif final et puis l'étape supplémentaire ça va être de justement essayer de trouver des solutions avec lui en fait pour que les solutions viennent de lui.

Donc ça sera de eh bien ok, là je vois que c'est compliqué pour toi de venir à table quand j'appelle tu vois pour moi c'est compliqué c'est embêtant parce que j'aime ce moment et j'ai besoin de ce moment et voilà de parler de toi et puis d'écouter ce que lui il aura à dire et puis là de vraiment décider ensemble comment est-ce qu'on peut faire pour que ça se passe différemment. Et là chaque personne tu vois a le le pouvoir en fait c'est donner du pouvoir à l'autre et c'est vraiment cette notion d'avoir du pouvoir ensemble sur une situation et pas de vouloir imposer. Imposer ça te parle ? Oui Tu vas tester cette semaine ? Oui Je ne vais pas m'arrêter là Est-ce que ça te redonne un petit peu d'espoir par rapport à la suite dans ces moments où tu sens que justement ton balance dégonfle un peu ? Oui Oui oui bien sûr ça remet un peu ça avance, ça met à chaque fois un nouvel échelon au truc Oui, et est-ce que tu vois que c'est de plus en plus facile de voir qu'il y a un échelon de plus qui se rajoute ? Oui La dernière fois tu étais un petit peu désespérée de voir ça ? Oui Et puis que là aujourd'hui tu vois que c'est hyper constructif qu'on se voie chaque semaine pour justement rajouter un petit échelon supplémentaire aux difficultés qui pourraient apparaître durant la semaine ? Oui Bravo Léa, bravo et merci, merci beaucoup Merci pour votre écoute Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine