Voit-on la beauté de l'autre uniquement après avoir pleinement accepté ses différences ?


Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode du podcast "Parentalité au Présent", Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée, accueille Nadine pour discuter de son parcours et de l'évolution de sa relation avec ses parents. Nadine partage son expérience en tant que parent et les défis auxquels elle a été confrontée en élevant un enfant autiste. Son récit met en lumière l'importance de la communication, de l'ouverture d'esprit et de l'acceptation dans la relation parent-enfant.

Un chemin de transformation :

Nadine commence par souligner que sa relation avec ses parents a évolué au fil des années. Elle mentionne le décès de son père il y a cinq ans, ce qui a profondément changé sa dynamique familiale. Elle reconnaît que ses parents ont fait de leur mieux en fonction de leur histoire et de leurs expériences, mais cela n'a pas toujours été facile.

La quête de l'authenticité :

Nadine exprime son sentiment de ne pas avoir été entendue et comprise pendant son enfance, ce qui a créé une certaine frustration et un désir de liberté. Elle explique que le manque de confiance envers sa mère était lié au fait qu'elle n'avait pas été élevée par elle dans ses premières années de vie. Cependant, à un moment donné, Nadine a trouvé le courage de partager ses sentiments avec sa mère, ce qui a été un tournant décisif dans leur relation. Elles ont pu se regarder dans les yeux et exprimer ouvertement leurs émotions.

La parentalité comme catalyseur de changement :

Le lien entre Nadine et sa mère a connu une transformation significative lorsque Nadine est devenue mère à son tour. Elle a ressenti le besoin de partager cette expérience avec sa mère, qui lui a proposé de garder son premier enfant. Cela a initialement créé des tensions en raison des doutes de Nadine quant aux compétences de sa mère en matière de prise en charge des enfants. Cependant, une conversation sincère entre elles a ouvert la voie à une meilleure compréhension mutuelle.

L'autisme comme chemin vers l'acceptation :

Nadine partage que son fils a été diagnostiqué autiste avec un léger retard mental, ce qui a bouleversé leur vie familiale. Ce diagnostic a été le point de départ d'un parcours qui les a conduits vers diverses thérapies et méthodes d'accompagnement. Grâce à ces rencontres, Nadine a appris à accepter et à comprendre son fils, ainsi que sa propre place en tant que mère. Elle souligne l'importance de l'acceptation du handicap et de la communication ouverte pour créer un environnement de soutien et de compréhension.

L'ouverture du cœur et l'évolution personnelle :

Nadine souligne que le chemin qu'elle a parcouru avec son fils autiste lui a permis de rencontrer des personnes inspirantes et de développer sa propre conscience. Elle explique que ces rencontres ont été des catalyseurs de changement et d'ouverture d'esprit. Elle croit fermement qu'il n'y a pas de rencontres fortuites et que chaque interaction a.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: parents pas su créer le lien, boude, pas entendu, pas comprise, pas le choix, peurs, protégée, rapport de force, règles, pouponière, pas confiance en sa mère, libération de la parole, changement de la relation, bon lien après discussion, évolution, pas confiance à sa mère, maman de jour, ma mère ne sait pas s'occuper d'un bébé, pleurs constant petite, voulait rester avec ses parents, autisme, acceptation, musique, colères, frustration, jardin d'enfants, différences, sociabilisation, tomatis, kinésiologie

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Ma maman n'est plus du tout la maman que j'ai connue quand j'avais quinze ans ou quand on en avait cinq. Ce n'est plus du tout la même personne pour moi. Après, je n'ai pas forcément vu sa détresse à l'époque, quand elle devait naviguer entre le travail des enfants. Je n'avais pas cette connaissance, il nous la cache bien, tandis que je trouve maintenant qu'on nous cache moins les choses. Les parents ont beaucoup plus envie de montrer à l'enfant que les parents parfaits, ça n'existe pas. On est comme on est et on fait les erreurs qu'on fait. Et puis c'est un jour après l'autre. Et puis si un jour il n'est pas bon, on passe au suivant.


Bonjour.


Je suis Janick Biselx-Menétrey. Médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au Présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, je reçois Nadine pour cet entretien. Bienvenue Nadine.


Merci. Bonjour.


Quel lien entretient tu aujourd'hui avec tes parents ?


Alors il a bien changé l'entretien que j'ai avec mes parents. Déjà, mon papa est décédé il y a cinq ans, donc j'ai plus que ma maman et il a énormément évolué par rapport à ce que j'avais créé à l'époque. Parce que d'après leur histoire, leur vécu, ils n'ont pas forcément.


Su.


Créer le lien, peut être comme il l'aurait voulu, mais ils l'ont fait comme ils ont pu.


Ou en tout cas, ce que j'entends, c'est qu'il n'y a pas tout à fait convenu à toi. Sonia Delaunay du toi.


Je boudais.


Beaucoup. Toi tu boudais ? Je boudais beaucoup


Oui.


Parce que tu étais pas entendue, n'était pas entendue.


On me laissait très peu. Le choix, surtout le choix de faire ce que j'avais envie. Et comme j'avais beaucoup de peur, ma maman, de me protéger beaucoup et elle ne disait pas forcément le pourquoi n'expliquait pas mes peurs. Je pouvais pas non plus les connaître vu que je n'arrivais pas à les dire. Donc c'était plutôt un rapport de force. C'était direct, "c'est comme ça et pas autrement". Et il a évolué, je dirais, depuis que j'étais enfant.


Tu as des enfants ?


Oui, j'en ai deux.


Ils ont quel âge alors ?


Un garçon actuellement 19 ans et quinze ans et demi.


Et du coup tu dis que le rapport avec avec avec tes parents. Ils a commencé à changer du moment que tu es devenue mère, c'est ça ?


Oui.


Parce que j'ai eu. J'ai eu envie de partager avec elle cette naissance de mon premier enfant et elle m'a proposé comme elle allait bientôt partir à la retraite de me garder mon enfant alors que j'avais prévu de rester à la maison. Et après avoir réfléchi en discutant avec mon mari, on s'est dit pourquoi pas garder un pied dans le monde professionnel et de laisser mon garçon à ma maman. Et puis ça a commencé à coincer comme ça parce que je me suis rendue compte que je ne savais pas confiance en elle avec. Elle ne m'avait pas gardé mes premières années de vie. On m'avait donné à la pouponnière comme on appelait ça à l'époque, et je savais que ma sœur aînée de neuf ans plus que moi, avait été confiée à une maman de jour. Donc, dans ma tête, ma maman ne savait pas s'occuper.


D'un bébé parce que t'étais confiée à la pouponnière toute la semaine. C'était comme si c'était la semaine, toute la semaine de la.


Semaine et je rentrais que le week end.


OK, bébé.


Oui. Et ma maman me disait que je pleurais chaque fois qu'elle m'a ramené à la pouponnière parce que j'avais pas envie de rester là. Je voulais rester avec mes parents. Donc dans ma tête, je n'arrivais pas à lui confier. C'était vraiment très difficile. Et c'est la première fois que je lui ai vraiment dit ce que je ressentais et j'ai osé lui dire Je n'ai pas confiance en toi. Je l'ai fait malheureusement pleurer. Mais c'est à partir de ce moment là que ça a changé, que j'ai pu me libérer de tout ce que j'avais gardé en moi. Et puis, en fait, je pense qu'elle aussi d'avoir eu ce changement de rapport avec moi. Ça a créé le lien qu'on a maintenant qu'on arrive à se regarder en face, les yeux dans les yeux et à dire les choses.


Donc ce que tu es en train de dire, c'est qu'aujourd'hui tu as un très bon lien avec ta maman. C'est ça ?


Oui, oui.


Et là, on fait ce lien. Il a vraiment évolué ces 20 dernières années. En fait, depuis que il est arrivé, ça a commencé à changer petit à petit.


Ça a changé beaucoup parce qu'en fait, à l'âge de trois ans a été diagnostiqué autiste avec un léger retard mental. Donc là, évidemment, toute notre vie a été chamboulée. Moi, j'ai été enceinte et j'étais marqué par cette annonce qu'on a su bien plus tard aussi, quand une est née, qu'elle y avait un tout petit problème au niveau de l'estomac qui a été réglé. Mais à partir de ce moment là, c'est vrai que tout a basculé dans un autre monde qui m'était complètement inconnu. Et ma maman était là, à côté de moi et ma belle maman aussi. Donc j'ai un lien avec ma belle maman qui peut être considérée comme ayant un lien maternel aussi. Je considère ma belle maman comme ma mère spirituelle, alors elle nous a permis aussi avec ma maman, de créer, de renforcer ce lien par ses croyances aussi du fait que de parler de rose et dire ses sentiments, c'était important.


Ça a débloqué quelque chose en toi et ça m'a permis de que tu arrives en fait enfin à l'exprimer à ta maman. C'est ça ? Oui, tout à fait. Oui.


Du fait que. C'est un rayon de soleil, évidemment. C'est c'est l'enfant qui m'a ouvert les yeux, qui m'a amené sur le chemin de me connaître. Déjà, je trouvais que je ne connaissais pas assez de savoir ce que je ressentais, m'a mis en face de mes propres peurs et de mes craintes. Et grâce à lui, mon couple aussi s'est consolidé parce que, à travers lui, en moi, on était là, les deux forts, et il m'a m'a fait avancer et continue de me faire avancer. Je pense que s'il n'était pas là comme il est là maintenant, je ne serais pas la personne que je suis. Et je pourrais aussi dire ça de ma fille parce qu'elle me montre aussi les choses que je laisse passer et que j'ai pas envie de voir, mais qui nous montre Paul parce qu'il m'a montré autre chose. Donc les deux en faites.


Comme entrer.


Quoi ?


La beauté des gens me fait rencontrer des personnes que je pense que jamais un chemin de vie, une croyance en soi ont la beauté de l'amour. Or.


La compréhension est en train de parler de tous les soignants ou de tous les compagnons qui ont, qui encadraient et qui t'ont épaulé. Toi qui vous ont épaulé, vous en faites dans l'accompagnement de Dieu et au travers de sa situation d'autiste.


Oui, c'est un monde qui est très, très riche et qui est très très doux. C'est un monde qui entoure beaucoup et qui qui écoute, surtout qui écoute. C'est important pour des parents d'être entendus dans ce qu'ils vivent, de ne pas être jugés parce qu'ils ont à un moment baissé les bras ou qu'ils n'en peuvent plus, évitent de détourner de leurs enfants alors qu'ils sont juste fatigués. Et ça, je ne l'ai jamais senti comme une culpabilité de ressentir, des fois envie de. Ne m'en débarrasser. En fait, j'étais libre de pouvoir dire ce que j'avais envie de dire. Et ça, c'est très important.


Tu as été très très bien accompagnée en fait.


Les débuts ont été très difficiles. Y'a ma culpabilité, d'ou ça revient. Est ce que c'est ma faute ? Et l'autisme ? Au début, on me disait que c'était au niveau de la maman alors que ça n'a rien à voir. Ce n'est pas du tout les sentiments qu'on a envers son enfant. Au contraire, moi, je fais un baby blues quand il est né, tellement je voulais faire les choses comme il faut. Et puis, ça n'avait rien à voir avec lui. Lui, c'était vraiment autre chose. Mais il est ce qu'il est et on l'aime pour ce qu'il est. Même que des fois, il nous rend malade. C'est un ado. Il doit vivre ses étapes d'adolescent. Mais c'est vrai qu'il m'a fait rencontrer des personnes qui ont osé m'approcher et que j'ai osé aussi ouvrir la porte. Parce que c'est ça l'acceptation du handicap. C'est oser laisser les gens venir à vous pour leur expliquer ce que seulement de l'autisme. Parce qu'au début, j'avais peur. J'étais dans le déni total. Donc pour moi, c'était la route droit devant.


Et puis il y avait que moi qui avais raison. Et en fait, il existe une route qui longe celle que tout le monde prend. Et je trouve qu'elle est bien meilleure.


Et plus douce de ce que tu as dit avant.


Oui, beaucoup plus au sol.


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Et c'est une personne qui m'expliquait qu'en fait, les gens avaient peur de tout ce qui était différent. Et cette peur en fait, si on leur explique de quoi il en retourne, que c'est pas contagieux, qu'on risque rien. Et qu'en fait ça nous libère. Ou bien on a les gens qui changent, qui viennent vers vous. Je vois un exemple. Au Parc, j'avais des gens qui, dès qu'ils entendaient pousser un cri parce qu'ils parlaient très tard et partaient en courant, quoi ? Ils me regardaient même pas moi. Ça me rendait malade de rage.


T'étais en colère.


J'étais en colère parce que je suis contagieux. C'est pas une maladie. On attrape pas ça comme ça et c'est moi une chance. Laissez lui une chance.


Ça te faisait peur, c'est ça ?


Oui, mais j'étais aussi dans le déni. Donc j'ai envoyé aussi des ondes négatives.


Hmmm.


Comment ça ? Quand il m'a expliqué Tu arrives à maintenant à verbaliser à mieux 30 secondes ? Qu'est ce qui se passait dans ces moments là à l'époque ? Quand tu dis j'ai envoyé des ondes négatives, mais j'étais dans.


Le déni total de ce qu'ils avaient pour moi. Ils avaient rien parce que ils me regardaient dans les yeux. Un autiste ne regarde pas dans les yeux, je peux te prendre dans les bras. Normalement autistes, on ne prend pas dans les bras. Je montrais des livres et l'été, ils aiment les livres. J'ai demandé de montrer un canapé, montre le canapé, de montrer la voiture jaune. Et la voiture n'est pas celle qui était rouge, c'était ça pour moi.


Tout allait bien pour moi. C'était avant qu'ils soient diagnostiqués.


C'était avant que oui.


Et du moment que le diagnostic a été posé. Là, tu a commencé comme tu m'as dit. Avant, c'était moi qui envoyait des ondes négatives, en fait dans le déni. Et là, du coup, ça s'est passé comment ?


Euh.


d'Acceptation ?


Tout de suite ? Non, ç'a pris beaucoup de temps. Ça a commencé car j'ai dû le mettre aussi en garderie. Donc, la personne qui s'occupait de la garderie avait fait justement un papier sur l'autisme. Et elle m'a dirigé vers la méthode Tomatis, qui est une méthode d'écoute de la musique de Mozart filtrée et qui a fait que *** a appris ça. Mais il a adoré parce qu'il était très ouvert à la musique. C'est quelque chose qui lui parle, qui le rassure, qui lui apprend aussi.


À.


Comment dire, à faire passer ses colères, ses frustrations surtout. Et puis j'ai fait cette méthode et être transformé. Dès la première semaine, il était sur les genoux d'un inconnu et il montrait du bla bla bla bla. Je n'avais jamais vu ça alors que d'habitude il tourne le dos aux inconnu pour qu'on lui montre qu'un étranger c'est pas qu'il est chrétien, mais là on n'a aucun intérêt pour lui et là il était sur les genoux de quelqu'un et on a continué comme ça, il était ouvert. À l'heure actuelle, il adore les gens, il va, il va vers les gens pour leur parler parce que maintenant il parle beaucoup trop, il parle. Il faut lui dire de se taire. Je pense qu'il doit rattraper le temps perdu, mais grâce à cette méthode, en fait, ça lui a permis de trouver sa voix et de comprendre pourquoi c'était important de parler, de communiquer avec les gens. Un autiste, s'il n'a pas d'intérêt pour ça, il ne va pas s'ouvrir à lui en tant que personne qu'il était au fond de lui parce qu'il est né comme ça.


Il voulait communiquer avec les gens et c'est ce qu'il a permis d'avoir envie de parler. Cette méthode l'a aidé à avancer et aller plus loin à chaque fois, grappiller un peu plus.


Ça a été comme un catalyseur de ce que.


Tout a fait. Oui, et après ça, j'ai rencontré d'autres personnes qui m'ont fait rencontrer d'autres thérapeutes entre toi. Et puis le massage aussi. Le massage. Un autiste n'aime pas qu'on ne touche pas dans le massage. J'ai rencontré aussi quelqu'un qui, qui m'a aidé à lui faire prendre conscience de son corps et d'aimer quand même comme touche qu'on le détendent parce qu'il marche sur la pointe des pieds. Et donc maintenant, il a une séance de massage tous les mois avec quelqu'un qui le suit. Et ça se passe très, très bien. C'est aussi quelqu'un que j'ai cherché pendant un petit moment qui est arrivé.


Par.


Un autre biais d'une autre association. Et voilà, j'ai des personnes qui viennent et il faut juste apprendre à déchiffrer les messages.


Est ce que tu es en train de dire ? C'est que quand on a le cœur ouvert, oui, et bien on rencontre les bonnes personnes et on rencontre l'aide dont on a besoin en fait.


Tout à fait, oui, ce qui m'a permis de pouvoir rencontrer. Ces personnes, c'est vraiment de m'ouvrir et d'accepter la réalité et de voir que tu n'es pas si terrible. Qu'est ce qu'elle en avait l'air ? Parce que mon fils y parle, il marche, il court, il à ses occupations. Je ne suis pas attaché à un lit, comme je dis toujours. Je suis libre d'aller travailler. J'ai ma vie sociale. Et puis il y a lui la sienne. Et il est très content de l'avoir et veut l'avoir. Et tout ça, c'est aussi parce qu'il en a autour de nous, des gens qui sont capables de nous ouvrir. Il faut simplement les laisser entrer pour qu'on puisse trouver notre chemin et comprendre pourquoi on a rencontré ces personnes. Il y a toujours une raison et pourquoi, au bout d'un moment, elles s'en vont pour laisser la place à d'autres, pas leur en vouloir de partir. C'est une un échange de rencontres, de liens qui, peut être quelques années plus tard, reviennent.


On ne sait jamais, parce qu'elles ont quelque chose à nous apprendre, parce qu'ils ont parcouru un autre chemin et elles reviennent dans nos vies pour nous apprendre ce chemin. Et peut être que ça va nous amener ailleurs. Moi, j'y crois beaucoup. Il n'y a pas de hasard. Je crois aux rencontres et à ce qu'elles peuvent apporter. C'est ce que j'essaie de faire comprendre à ma fille, quinze ans et demi.


Qui est un peu plus. J'ai bien vécu avec lui.


C'est les amis qui vont, qui partent. C'est vraiment un âge très difficile de construction. Et de lui faire comprendre que quand elle rencontre une amie, il y a quelque chose qu'elle va lui amener. Puis quand elle partira, c'est pour laisser la place à quelqu'un d'autre et ça commence à rentrer. Mais c'est difficile.


En tout cas, c'est vraiment un témoignage magnifique que tu as magnifié. Moi, ça me fait des frissons tout partout. Je trouve que c'est juste d'une richesse et d'une beauté, une profondeur. En fait, ça a été vraiment. Ça touche vraiment une profondeur qui nous, qui nous amène au mystère de la vie.


Oui, le pourquoi est ce qu'on fait entrer dans notre famille ? Parce qu'il nous a choisis et ça, j'en suis sûr, nous à choisir, moi pour maman, mon mari et sa sœur, même si des fois elle se rend pas compte. Mais il l'a choisi parce qu'on a quelque chose à vivre à travers lui et à travers ce qu'il nous apporte. Oui.


C'est vraiment un moteur, c'est un moteur d'évolution, c'est un moteur d'ouverture de conscience et de ce que j'entends. Ce qui est magnifique, c'est que vous avez été pour lui moteur d'ouverture en fait qui est à la base. Pas comme tu dis normalement un autiste, ça parle pas.


Ça communique pas.


Et en fait, c'est grâce à tout ce parcours que vous vous êtes mutuellement fait grandir les uns les autres et que ça va continuer et ça continue.


Oui, tout à fait. C'est c'est principalement lui, le moteur. Mais chaque fois que j'ai mis quelque chose devant lui, il a toujours pris. Et en fait, c'est lui qui nous amène à nous questionner. Euh, des thérapies aussi, qu'on aille faire. On a fait de la kinésiologie. Étonnamment, évidemment, c'est parti de lui. Et puis, quand j'ai assisté à la première séance, j'avais ma fille aussi avec moi et elle m'a demandé Moi, j'aime bien faire avec moi. Dix ans, je crois. Ça m'a étonné, mais si mes enfants ont envie de faire ça, moi aussi, je dois aussi m'y mettre pas. Sinon ça ne sert à rien que je fasse et moi pas. Je veux dire. Et c'est là que j'ai compris qu'en fait, chez nous, on change pas, sinon on fait pas quelque chose. Nos enfants ont beau nous montrer la voie à suivre, on a beau les amener chez tous les thérapeutes qu'on voudra, chez nous, on ne fait pas quelque chose en nous.


Ce qu'ils font un thérapeute à nos enfants servent à rien. Le problème va de nouveau se trouver devant. J'ai fait cette démarche avec ce thérapeute, j'en ai parlé à mon mari et étonnamment, le fils très concret, très cartésien, s'y est mis aussi pendant presque huit mois. Le thérapeute nous a eu tous les quatre et c'est juste très très enrichissant pour un thérapeute d'avoir une famille comme ça.


Parce qu'il a, parce qu'il va pouvoir travailler son état sur la globalité. En fait.


Oui, individuellement, parce qu'on a tous, on est arrivé avec nos questions. Bien sûr, on n'en est pas comme ça. Et après les questions, elles se viennent toutes seules. Est ce qu'on a besoin de travailler ? Euh, ça vient tout seul. Après, quand on a plus besoin de se thérapeute, on n'a plus de rendez vous. Rendez vous est dans quinze mois, donc ça veut dire que pour l'instant, on est OK. On suit toujours ce thérapeute. Ça aide beaucoup à combattre les anxiétés aussi, mais les les côté qu'il a prend vie ou qui se cachent derrière le fait qu'il soit handicapé parce qu'il sait. On lui a dit tu es différent des autres, mais il faut pas non plus en jouer ou en profiter. Donc il aurait tendance des fois à se mettre un peu en retrait pour mais moi je peux pas ou je sais pas bien fait ici tu auras peu de choses à prouver car il est capable de faire beaucoup de choses sur le monde. Bah il a ses propres peurs aussi et c'est plus difficile pour lui de venir nous les expliquer parce que c'est inconnu pour lui.


Donc à travers ses peurs à lui, je peux aussi mieux expliquer à Aline parce que je m'aperçois qu'en fait elle a pas du tout les mêmes peur que moi. C'est parce que c'est une personne qui n'est pas moi, c'est pas un prolongement. Même que je me ressemble beaucoup physiquement. Ce n'est pas mon prolongement, c'est une personne à part entière et elle a ses propres peurs et ses propres croyances et ses propres forces. Je vois ca à son âge.


Euh.


Moi je sais pas le corps de ce qu'elle c'est et la confiance qu'elle a, même quand tu n'as pas confiance en elle. Moi j'avais pour moi tout ce qu'elle a. Parce que justement, elle sait qui elle est à l'intérieur. Et est ce que l'homme est ce qu'elle n'aime pas ? Moi, ça, j'étais incapable à son âge. J'étais trop protégé, trop peur de demander. Ben non, j'admire ma fille en fait de savoir autant à son âge que ce qu'elle est à l'intérieur.


Mais en fait, c'est tout ce chemin qui fait que aujourd'hui, ta fille est capable d'exprimer autant ce chemin que tu disais avant. En fait, on a embarqué tous dans le même bateau et c'est ce qui fait que elle l'a pris. Elle a pris puissance, mais il en fait.


Après exactement toutes.


Les opportunités que vous lui avez offertes. Donc c'est juste. C'est juste extraordinaire de voir d'une génération à l'autre. En fait, si on regarde les trois générations qui ont émergé à la génération de tes parents, Lucienne, et puis celle de tes enfants, c'est beau son évolution qui qui s'est faite finalement grâce aux uns et aux autres. Puisque tu dis ma maman, elle a commencé à s'ouvrir quand d'arriver ? Parce que justement, j'ai osé ouvrir, hein ? Il y a quelque chose qui a bougé qu'on voit au travers de la maternité. Ça, ça a fait une espèce de boule de neige énorme qui a fait bouger.


Tout le monde. Après, il faut prendre ses vacances quand s'ouvre et que la personne en face prend pas. Après, il faut aussi voir dans quelles conditions la personne en face, elle est tout à fait la maman n'est plus du tout la maman que j'ai connue quand j'avais quinze ans ou quand j'en avais cinq. Ce n'est plus du tout la même personne pour moi. Après, je n'ai pas forcément vu sa détresse à l'époque, quand elle devait naviguer entre le travail des enfants. Je n'avais pas cette connaissance et il nous la cache bien, tandis que je trouve maintenant, on cache moins les choses. Les parents ont beaucoup plus envie de montrer à l'enfant que des parents parfaits, ça n'existe pas. On est comme on est, on fait des erreurs qu'on fait. Et puis c'est un jour après l'autre. Et puis si un jour il n'est pas bon, on passe au suivant.


Puis c'est tout l'apprentissage que tu as fait au niveau de la communication, on fait ce que tu disais. J'avais de la peine à exprimer ce que je sentais, ce que je vivais. Ça, c'est tout de cet apprentissage que tu as tout à fait arrive.


Et quand ma fille a commencé à bouder.


Mon Dieu, quelle horreur !


Ah non, non, non, parce que je me suis vu. Je me suis vu au même âge et ça m'a fait peur. J'ai, non, je ne veux pas qu'elle grandisse comme moi avec ses peurs intérieures et qu'elle ne sache pas dire j'ai un problème ou que j'ai envie de crier. Et ça a été un révélateur. En fait, elle aussi dire il faut que j'apprenne à communiquer différemment avec mes enfants. Et c'est là que je t'ai rencontré et j'ai bien compris que c'était la solution. Quand ma fille de quatre ans est rentrée de l'école un jour et était au milieu de la route au milieu avec ses copains et toute elle m'a crié.


Je.


Déteste mon frère. Oui et je n'ai rien dit, je n'ai pas bronché. Enfin, elle se libère. C'était caché là et c'est sûr, ça allait avoir un impact sur elle. Je le savais. Et de l'entendre dire c'est en criant cette c'est angoisse qu'elle avait pas pouvoir le dire ou t'as pas osé. Et puis vu que j'avais pas de réaction, Jim, t'as le droit de dire que je suis d'attaque ?


Oui, c'est un accueil complet et.


C'est là que j'ai dit. Mais moi aussi, je déteste ton frère. Des fois, ça m'arrive. Je le déteste d'être ce qu'il est. Pourquoi ? Non. Je me suis posé aussi la question pourquoi nous et pas quelqu'un d'autre ? Et puis c'est des pensées qui viennent, qui vont et je n'accorde pas plus d'importance. Pas mal en quoi ? C'est vraiment du passé. J'ai des jours avec et j'ai des jours sans comme je pense n'importe quel parent.


Avec n'importe quel enfant.


N'importe quel enfant.


Ou n'importe quel autre adulte, ou n'importe quel autre con.


Collègue ou n'importe qui. J'ai même un souvenir avec des amis proches qui m'ont dit Mais toi, t'es tellement incroyable d'être des super. T'es souriante, est à l'écoute, t'es une maman qu'on voudrait tous être. Et je dis Mais moi, si c'est pas vrai pour moi, c'est vous les mamans incroyables. C'est vous qui avez ouvert la votre porte à moi et ma famille et surtout à mon fils parce que je ne sais pas comment je réagis face à une maman qui a un enfant qui a un handicap ou qui est différent. Je serais parfait. Je ne peux pas répondre à cette question. J'ai pas la réponse, mais elle est mon prouver qu'on peut ouvrir sa porte si on fait un effort parce qu'elles sont venues vers moi me parler. Elles m'ont vu vous poser des questions et passer par là que je les ai encore maintenant.


À.


19 ans près presque donc les remercie de m'accompagner aussi sur cette route.


Tentera de parler du Coeur en fête, d'ouvrir son cœur à l'autre. Ça va dans les deux sens et comme tu disais au début, accepter l'aide pareil, c'est ouvrir son cœur aussi aux gens qui sont arrivés à ce moment là. Oui, c'était une rencontre de cœur.


De cœur. Mais c'est là qu'on se rend compte de ce qu'on a vraiment à l'intérieur. C'est important, je trouve, de se connaître, mais on se connaît vraiment complètement. Je suis pas sûr. C'est au fil des années.


Tu dis se connaître soi même, oui.


Est ce que tu vois parce qu'on ne sait pas les réactions qu'on peut avoir ? C'est sûr que quand on attend un enfant, on se dit non. Si j'apprends qu'il a un handicap devant, on en parle avec son mari, avec son conjoint, et puis en disant on va, on va avorter. En fait, je devais vivre ce que je dois vivre. Et heureusement qu'on n'a pas qu'on ne savait pas à l'avance ce qui allait se passer. Et c'est vrai aussi que la question d'avoir un deuxième enfant, moi, je ne peux pas répondre. J'ai eu mon deuxième enfant comme j'étais déjà enceinte. Je ne pourrais pas dire est ce que j'aurais fait un deuxième ou pas ?


Ça amène des craintes. J'étais enceinte de combien de mois quand il y a ? Quand a eu le diagnostic ?


Oh, je crois que c'était quatre ou cinq mois et.


Oui, ça a mis des.


Peurs. Alors inconsciemment, la peur était là. Oui, mais le neuropédiatre avec qui on a discuté, qui nous a annoncé le diagnostic, nous a demandé si on avait d'autres enfants. Et je lui ai dit oui. Je lui ai montré mon ventre et il s'arrêtait tout de suite, je pense, pour ne pas nous faire peur. C'est vrai que bien des années après, on a regardé sur Internet. Il y avait des études qui ont prouvé que si on avait un enfant autiste et qu'on en avait un deuxième et c'était un garçon, on aurait eu beaucoup de chance qu'il soit la même chose. Donc c'est vrai que là, ça m'aurait.


Il a été intelligent en fait.


Oui, tout à fait tenir sa langue. Sur le moment, je n'ai pas prêté attention parce que je devais déjà digérer ce qui est ce qui me disait j'ai pas fait. C'est bien des années plus tard que j'ai compris en fait.


Et vous a protégé ?


Tout à fait.


Magnifique.


Tout à fait bien que les médecins nous annoncent beaucoup le pire peut être pour nous faire réagir, pour nous faire nous battre, parce que moi j'ai rencontré des médecins comme ça. Je ne pense pas que c'était de la méchanceté ou ou qu'il n'y avait pas d'empathie dans le fait de nous accompagner sur ce chemin. Mais nous ne donnons pas ce qui est ce qui allait se passer et tout ce qui pouvait arriver de pire. Moi, ça m'a servi parce que je me suis battu plus dit non, n'est pas question, marchera, fera plein de choses. Je ne suis pas d'accord, mais en fait, c'est aussi ça. Le déni, c'est que ça m'a obligé à lui dire non. Maintenant, tu vas apprendre à nager, tu vas apprendre à manger, tu réapprendre à marcher tout seul, à descendre les escaliers tout seul, à taper tout seul, à faire tout ça tout seul.


Ça m'a.


Poussé vers l'autonomie.


Exacte. Et après les médecins, c'était ma fille qui m'a poussé vers l'autonomie parce qu'elle n'en a pas. Moi, tu me demandes plein de choses, tu fais rien, puis je commence à y faire rien. Ben oui, ça, il ne sait pas se servir du micro. On ne sait pas se servir avec des bras. Jamais, il fait pas son lit. Ah oui, c'est vrai. Alors lui demande de faire son livre, me paraissait la table. Lui, je demande pas. Et pourtant, il a deux mains, deux pieds et deux jambes. Alors oui.


Et du coup, ça a été possible. Tout ça, il le fait.


Tout ça, il le fait aujourd'hui. Prend le train, il va dans son centre de formation pour jeunes adultes. Qu'est ce qu'il fait aujourd'hui ?


Il se forme à quoi alors ?


Il cherche en fait, et il l'accompagne pour que ses compétences qu'il a déjà acquises pour les. On va dire ça pour qu'il aille plus loin et qu'il apprenne de nouvelles compétences. Et qu'il puisse trouver, en apprenant ses compétences, qu'il aime travailler parce qu'il aime travailler le bois. Est ce qu'il aime travailler la nourriture ? Est ce qu'il aime travailler le papier ou d'autres choses pour qu'il puisse le placer après et renforcer tout ce qu'il a appris et lui apprendre davantage en fonction de ses forces. En fait, parce qu'il sait pas lire, il sait pas écrire, mais en ce moment, il adore les mots comme ils s'écrivent. S'ils ont des accents, s'il en a, ils adorent parce qu'ils aiment bien. Y a quelque chose qui a.


Bougé, c'est tout à fait à savoir écrire et lire et être. Alors c'est pas très fort. L'écriture du tout, c'est la lecture. Déjà.


Ce serait pas mal. Je pense que savoir lire est important à l'heure actuelle. Savoir écrire un peu. Moi on a tout ce qu'il faut, des appareils, beaucoup pour pour laisser des messages à quelqu'un. Mais savoir lire, c'est je trouve important.


Mais c'est reconnaître dans le prochain challenge.


C'est savoir écrire.


Et savoir lire.


Savoir lire.


Tao, lire. Bon et bien voilà.


Donc qui poursuit son chemin. Et puis nous, on suit derrière et on va l'accompagner. Il apprend aussi à compter. Tout ce qui est monnaie parce qu'il ne sait pas rendre la monnaie ou payer. Donc c'est lui qui paye. Maintenant il vend son argent, donc c'est lui qui paye ses thérapeutes, c'est tout ce qu'il fait.


Et me bravo. En tout cas, c'est vraiment un beau reportage incroyable. Un grand boost en fait de croire en l'autre, de de penser qu'il va pouvoir le faire, de lui donner les moyens de faire et.


Tout à fait.


Chapeau. Oui.


Mais pas que lui ait eu des enfants. Et ensuite, ils peuvent nous montrer le chemin à suivre si on les écoute, prendre le temps d'écouter son enfant, je pense que c'est important. Alors il y a des jours, j'ai pas envie ou je disais qu'elle m'énerve ou je ne suis pas de bonne humeur. Elle m'a dit Mais je dis non.


J'ai dit et.


J'avais pas envie aujourd'hui. Et puis.


On est des êtres humains ?


Tout à fait. On a le droit.


Mais c'est vrai. J'aime bien le recadrage que tu as fait là, non ? Parce qu'effectivement, on aura tendance à toujours voir l'extraordinaire et laisser l'ordinaire en enfin, c'est de voir l'extraordinaire dans l'ordinaire aussi, tout à fait l'ordinaire dans l'extraordinaire et hop ! Et de vraiment faire et être en cohérence et être à l'écoute, en fait de tout ce.


Qui en fait. Ce qui m'a fait dire ça, c'est qu'on m'a dit Mais maman, t'es tu même pas comme tu as eu ? Ça m'a fait du mal. Ouais, alors j'ai redoublé. Bon, alors on va faire des choses ensemble. Alors on s'est mis à faire des choses encore plus avec elles que avec elles. Mais en fait, c'était pas ça. Elle n'a pas l'attention.


Elle a pu le dire.


C'est moi qui ai pu poser les bonnes questions.


Auxquelles.


J'ai pu poser.


Mais c'était quand tu entends.


Que je ne t'aime pas comme comme ça ? Qu'est ce que toi tu voudrais ? Comment tu veux que je t'aime ? Qu'est ce qui fait que tu veux que tu dis que je ne t'aime pas ? Comment ? Et puis elle me répond Mais en fait, tu ne lui demande pas de faire silence à table au lieu de la droit d'avoir des jouets à toi. Moi j'ai pas le droit. C'est toutes ces choses comme ça. S'il en fait, ça renouera avec l'amour, c'est pas ça. Donc j'ai agi en conséquence. Et c'est aussi parce que justement, c'est elle aussi qui montre. Des fois que je m'endors un peu trop sur mes oreilles et qu'elle aussi elle a des choses à me montrer. Si je veux bien les voir et les entendre. Il y en a peut être plus souvent envie de faire la sourde oreille parce que toute eux, ils vont bien, ils font leur petit bonhomme de chemin pour s'occuper que des enfants qui ont des problèmes. En fait, non, il faut aussi s'occuper des autres.


C'est pas forcément le manque d'amour comme nous. On pense à l'amour que je t'aime. Me dire des mots, c'est pas ça.


C'est c'est dans ta manière d'être.


C'est ma manière d'être exact.


Donc en fait, ce que tu es en train de dire, c'est que l'être est des fois bien plus important que le faire. C'est ça que tu dis ?


Oui, tout à fait. Mais résumé.


Ouais en tout cas je te remercie vraiment pour cet échange parce que. Il est plein de pépites et. Et moi, ça me met plein étoiles dans les yeux. En fait de.


Moi, ça me fait tellement très, très bonne humeur. Maintenant, j'étais un peu moi ce matin, mais du coup, j'ai le sourire. Je pense que je vais rentrer à la maison. Je vais prendre ma fille dans mes bras. C'est la première que je vais voir et je vais dire que je l'aime. Et quand mon fils va rentrer parce.


Que.


Je suis pleine de j'ai envie de faire ça. Pas maintenant. Ils ne sont pas là.


Plus de gratitude donc ?


Oui.


Oui, oui. Et aussi envers toutes les personnes qui m'ont accompagnée, mais surtout ma maman et ma belle maman, parce que ça a été des piliers.


En fait, à toujours.


Elles sont toujours là et je sais que je peux compter sur elles. Tout à fait. C'est grâce à elles, en fait, que je suis aussi ce que je suis et par le lien que j'ai avec elles. Et je pense que je parle beaucoup plus avec elles que ce que je parlais quand j'étais plus jeune et que j'ai abordé un sujet il pas plus tard que la semaine passée avec ma maman droit dans les yeux ? Le sujet la contraception, à quelle époque ? C'est une discussion que je n'ai jamais eue avec quelqu'un et parce que ma fille m'a demandé d'aller voir un contraceptif. J'ai pu avoir cette conversation en annonçant à ma maman que ma fille a la pilule, donc ça a été droit dans les yeux et c'est une conversation que j'aurais dû avoir il y a 30 ans en arrière avec elle, que je n'ai pas eu vu, que c'était un sujet tabou, qu'on ne pouvait pas aborder, même qu'elle était au courant que ça allait arriver. Mais je pense, elle ne sachant pas comment aborder la chose et comment m'aider ou répondre à mes questions.


Voilà, c'est souvent. C'est souvent ça le conflit de générations qu'on a et qu'on parents et qu'on n'ose pas leur demander. Et une savent surtout pas comment nous répondre. Il se trouve qu'à moi maintenant.


Et du coup il t'a dit quoi ? Ça a été quoi sa réaction alors ?


Très calme, étonnamment. Mais elle m'a dit oui quand même un peu. Pour moi aussi, je trouve qu'elle est un peu jeune. Je lui ai dit mais je sais que le garçon avec qui elle veut le faire, c'est pas, c'est pas qui qui va le embobiner pour faire et après partir. Parce que déjà pour embrasser un garçon, elle a attendu jusqu'à maintenant quelqu'un qui vraiment lui rendait ce qu'elle ressentait. Et je trouve que c'est le plus important. Si on veut vraiment aller de l'avant et partager ce lien qu'est l'amour charnel, je trouve que c'est important. Après, si c'est pas lui avec qui elle fera sa vie, mais au moins sa première fois, ce sera avec quelqu'un qu'elle aime et c'est important. Elle a été très sereine parce qu'elle pensait aussi comme moi, malgré qu'on pense que quinze ans, c'est jeune. Mais c'est mon avis à moi. Ma fille est sûre. Donc autant l'accompagner sur sur ce qu'elle a envie de faire que de mettre des bâtons dans les roues. Je pense que c'est que c'est plus sain et serein.


Privilégier la communication, le lien.


C'est même que ça. Je ne suis pas d'accord, mais là je pense qu'on a. On obtient rien en allant contre son enfant, on essaie plutôt de mieux vous essayer de lui faire comprendre, de lui faire comprendre nos peurs. Oui, c'est peut être ça aussi qui me fait souci, mes peurs et pas forcément les projeter sur elles. Me dire que bah que je suis de toute façon là et que je fais confiance. C'est exact, surtout qu'elle a tendance à avoir peur des nouveautés. Et là, visiblement, elle n'a pas du tout peur. Alors pourquoi j'aurais peur ?


C'est important ce que tu viens de dire ? Être consciente de nos propres peurs pour éviter de les projeter sur sur les autres. En fait, tout à fait. Et le lien de la confiance et de l'ouverture de nouveau du cœur finalement l'accueil de l'autre là ou il en est et de rester ouverte à ce qui va advenir et. Magnifique. En tout cas, merci beaucoup Nadine pour. Pour ces presque trois quarts d'heures passées en ta compagnie. Et puis pas vraiment, je te souhaite le meilleur, le meilleur pour toute ta famille. Merci et et que vos chemins continuent de s'épanouir quand tu nous les a si bien décrit.


J'espère toujours pouvoir voir les messages et écouter mes enfants et mon entourage surtout. Et pas juger.


Pas, c'est le cœur ouvert que tu as décrit. Du coup, si c'est un objectif.


Oui, c'est mon objectif.


Le message que tu veux avoir, tu vas. Les entreprises, tu vas les percevoir et tu sauras et tu seras guidé pour eux. De toute façon.


On est tous guidé. Il faut juste.


Ouvrir son cœur.


Exactement se laisser faire.


Et se laisser aller.


Oui.


Merci pour ce partage. En tout cas pour avoir invité.


C'est avec grand plaisir. À bientôt, peut être pour rire pour une autre version de la suite de l'aventure.


Oui, en tout cas je te remercie. Et puis à bientôt. Sûrement par.


Et bien.


Bravo. Il y a tellement de choses à dire, crois.


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